Friday, September 30, 2022

Une tentative de rectifier le terme de racialiste


Je n'écris pas cet article pour stigmatiser ceux qui se disent ethno-différencialistes ou simplement racistes. Mon but est plutôt d'examiner si le terme d'européiste ou d'européen n'est pas plus juste et, surtout, plus judicieux et effectif pour gagner le combat des idées. Ainsi, dans mon article précédent, je parlais du stigma qui entoure le mot 'race' depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Mais ce n'est pas la seule raison.

Afin de ne pas parler de manière trop théorique, je vais prendre comme exemple Daniel Conversano, puisque ce créateur de contenu, expatrié en Roumanie, auteur et éditeur, se définit comme racialiste, ethno-différencialistes, voire parfois raciste. Si je ne partage pas ses convictions en ce domaine, c'est dû, je pense, au fait que j'ai pu grandir dans une campagne alsacienne préservée de l'immigration dans les années 1970 et 1980. J'ai fait une grande école de commerce, puis un an aux USA. C'est là que j'ai rencontré le plus d'extra-européens. Or, sur ce campus, tous ces jeunes étudiants étrangers avaient un bon niveau social et intellectuel. Certes, il y avait des affinités plus fortes entre Français, Allemands et Finlandais, entre Japonais, Taiwanais et Singapouriens et entre Américains, mais ces groupes étaient poreux et nos fêtes étudiantes mêlaient des Pakistanais, des Indiens, des Chinois, des Sud-Africains de couleur, nous les Européens... Bref, j'ai eu la chance de connaitre un 'multiculturalisme heureux' qui fonctionne quand les gens sont bien élevés, financièrement aisés et poursuivent une bonne éducation.

L'histoire de Daniel Conversano est très différente. Il a une quinzaine d'années de moins que moi et a grandi dans un quartier populaire et peuplé d'immigrés de la ville de Grenoble. Dans les vidéos qu'il a posté sur ses débuts, il explique qu'il n'était pas raciste quand il était enfant. Il avait des potes arabes pour la simple raison qu'il y avait beaucoup d'arabes dans sa classe et son quartier. Mais, en grandissant, ces nombreux enfants sont devenus des adolescents incultes et méchants. Daniel a vécu l'enfer du multiculturalisme. Il est devenu raciste au contact de la racaille et d'une immigration qui ne lui donnait plus le sentiment d'être en France, en sécurité dans un espace civilisé. Je trouve cette réaction un peu triste, mais compréhensible et je le trouve bien moins critiquable que les élus de tous bords qui ont laissé la France se faire envahir.

Cependant, ne pas être racialiste ne m'empêche pas de vouloir que la France contrôle bien son immigration. En réalité, depuis le premier choc pétrolier et l'apparition du chômage, la France n'avait plus besoin de main d'oeuvre bon marché pour son économie. 

Ne pas être racialiste ne m'empêche pas de voir dans l'islam une religion incompatible avec la démocratie et les valeurs occidentales. 

Ne pas être racialiste ou raciste ne signifie pas être anti-raciste et universaliste. La civilisation judéo-chrétienne occidentale est singulière et supérieure aux autres civilisations. La preuve en est que nos pays occidentaux sont les destinations rêvées des populations du Tiers Monde.

Ne pas être racialiste ou raciste n'a pas empêché Jospin de dire que la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde. Même la gauche comprend que si l'on fait venir beaucoup de gens de pays en guerre civile ou en ruine, ils viennent aussi avec leurs problèmes, leurs conflits. L'exemple le plus récent, ce sont les émeutes entre Indiens hindous et Pakistanais musulmans en Angleterre ces dernières semaines.

Sur quoi repose l'ethno-différencialisme de Daniel Conversano? A-t-il des meilleurs arguments à proposer pour préserver notre civilisation? J'ai certainement des lacunes, mais d'après ce que j'ai compris, la pierre angulaire du racialisme est 'la carte des QI' qui montre qu'en moyenne les Occidentaux et les Asiatiques du Nord (Chine, Japon, Corée) ont un QI plus élevé que les Africains et Orientaux. 

Cette carte des QI montre surtout que dans les pays sous-développés où l'éducation est lacunaire les QI sont plus faibles qu'ailleurs. C'est logique. Une partie de la gauche, notamment aux USA, semble d'accord avec ce constat, puisqu'elle pousse les universités à pratiquer de la discrimination positive: un afro-américain reçoit des points supplémentaires au test d'admission, tandis qu'on va en retrancher au blanc et à l'asiatique.

Mais un QI inférieur est-il un argument fort contre l'immigration? En période de plein emploi (ou dans des pays européens qui connaissent le plein emploi), les entreprises pourraient argumenter qu'elles ont aussi besoin d'une main d'oeuvre peu qualifiée et qu'un QI bas est encore suffisant pour faire livreur Uber ou la plonge dans un restaurant. D'ailleurs, si ces employés sont moins futés, il sera plus simple de les exploiter et de les manipuler, se dit peut-être le patronat. Les élites pourraient donc favoriser cette immigration à cause du QI bas, si c'est sur quoi porte le débat.

Mais, en admettant que l'Europe contrôle mieux ses frontières et qu'elle demande à tous les migrants de faire un test de QI. Imaginons qu'elle fixe à 98 (la moyenne en France) ou 100 le niveau requis pour venir. Or, si seulement 10% obtiennent ce score, cela correspondrait encore à plus de 4 millions d'immigrés potentiels par an rien que pour l'Afrique !

Est-ce que cela va résoudre les problèmes liés à l'islam si les immigrés ont tous un QI moyen ou supérieur à la moyenne? Quand le jeune Daniel est devenu racialiste, est-ce parce qu'il trouvait intolérable que ses camarades de classe Maghrébins ne puissent jamais goûter ni le plaisir littéraire des souvenirs induits par le goût de la madeleine au thé chez Proust, ni la profondeur philosophique des dialogues de Platon? Ou bien, est-ce le comportement tribal, violent et quasi sauvage de ces Maghrébins, faisant à autrui ce qu'ils ne voudraient pas qu'autrui leur fasse, qui l'avaient choqué? En un mot, est-ce la bêtise et l'inculture ou la violence et la méchanceté d'une partie de cette jeunesse immigrée qui a radicalisé Daniel et qui pose problème à la France? 

Or, la règle d'or, principe chrétien, de traiter tout le monde de manière juste et égale est le principe fondamental de notre civilisation. C'est la raison pour laquelle même les extra-européens préfèrent faire leurs achats dans un hypermarché occidental qu'au souk, car les prix ne sont pas fixés à la tête du client. Ce principe nous permet aussi de signer des contrats de long terme avec des pays différents, car ils peuvent avoir confiance dans notre parole et notre signature. Les pays où le favoritisme est tribal ou communautaire (les pays d'Afrique et les pays Arabes) ont plus de mal à se développer, car ils ne fonctionnent pas au mérite. Ils ne se font confiance qu'entre eux. Cette règle d'or doit donc être chérie et protégée des abus par les organisations de droits de l'homme, car elle permet des interactions paisibles et productives, basées sur l'ordre du droit, entre gens civilisés. 

J'ajoute encore un mot sur le métissage, un sujet qui préoccupe de nombreux racialistes. Marié à une Taiwanaise et père de deux enfants, je ne prône ni ne condamne pas le métissage. La communication est plus difficile avec quelqu'un qui parle une autre langue et a une autre culture, mais si l'amour est fort, il peut surmonter ces obstacles. A chacun de suivre sa voie et ses convictions, mais souvent on finit par choisir une passion, car "le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas." L'homme européen aspire à la liberté et au bonheur. S'il a envie d'aimer une femme d'ailleurs, c'est la vie! 

Mais le métissage reste un phénomène marginal et, dans de certains cas, c'est un signe encourageant pour l'assimilation des enfants nés de ces unions. Si le parent français est dominant, il pourra transmettre ses valeurs et sa culture à ses enfants. Le vrai péril démographique pour la France et l'Europe, c'est le regroupement familial, la venue de femmes, parfois plusieurs (!), issus des mêmes régions que leur mari immigré. Le vrai péril, c'est le phénomène du grand remplacement.  

En conclusion, je trouve donc que le racialisme n'apporte pas des arguments supplémentaires pour protéger l'Europe. Au contraire, il a plutôt un effet contraire, puisqu'il divise notre camp depuis 1981. Les arguments civilisationnels et européistes, que Daniel met souvent en avant, me semblent plus que suffisants. 



Thursday, September 1, 2022

Les arguments qui font perdre la droite et ceux qui la font gagner

 

Il y a deux jours, la fondation Fondapol annonçait que les Français n'avaient jamais été aussi à droite. Mais au lieu de déboucher le Champagne, j'aimerais rappeler que Macron, de centre gauche, vient d'être réélu et qu'il nous reste encore beaucoup de travail pour convaincre les électeurs de voter pour un(e) candidat(e) franchement à droite. Avant de passer aux arguments susceptibles de convaincre des personnes peu politisées, commençont par les 2 ou 3 arguments qui n'ont remporté aucun débat depuis 80 ans. 

Je ne m'appesentit pas sur les arguments complotistes. Si on va au bout des thèses conspi, le monde est tellement dirigé par des forces obscures que cela ne sert absolument à rien de voter. Donc, non seulement l'argument conspi n'est pas rationnel, mais si l'on arrive à convaincre quelqu'un avec, il a plutôt tendance à devenir abstentioniste que de voter pour la droite!

Le second argument qui ne marche plus depuis la fin de la seconde guerre mondiale, c'est l'argument raciste. Certes, on peut encore tout à fait discuter de race dans le cadre de la génétique et de la médecine, mais en politique, c'est un carton rouge qui fait perdre tous les débats. Les seules mesures politiques qui prennent en compte des gênes de mauvaise qualité sont les aides aux personnes handicapées (congénitales). Mais, à part cela, la règle reste l'égalité des citoyens devant la loi. Même si certains sont plus grands, plus forts ou ont un meilleur QI grâce à leurs gênes, le législateur ne leur confère pas de privilège ou de médaille, mais les traite de manière égale aux petits, aux faibles ou aux moins intelligents. Notons que le meilleur argument à opposer à la gauche quand elle veut faire ce qu'elle appelle de la 'discrimination positive', c'est que c'est du racisme!

Le troisième argument perdant et radioactif est le mélange ancien de complotisme et de racisme: l'antisémitisme! Certes, l'arrivée d'une population de culture maghrébine en France permet à cet argument de retrouver un nouveau souffle, mais l'électeur de culture européenne a aucune envie d'être traité de nazi et prendra ses distances avec tout ce qui peut s'apparenter à de l'antisémitisme.

Dans cette dernière phrase, j'ai fait une distinction basée sur la civilisation et la religion entre Maghrébins et Européens au lieu de faire une distinction de race. Dans 99% des cas, l'argument de la civilisation coincide avec l'argument racial. Le 1%, ce sont les personnes bien assimilées à notre culture et qui finissent par rejetter leur religion islamique ou à la mettre de côté dans leur vie courante. Ces personnes, par définition, ne posent pas de problème de sécurité et leur proportion est de plus en plus petite à mesure que l'immigration devient prépondérante et cesse de faire des efforts pour s'adapter, mais demande à ce que ce soit la France qui s'adapte.

Or, si l'argument de la supériorité de la race blanche ne passe pas, ce qui définit presque la droite et trouve résonnance au centre (mais pas à gauche), c'est la supériorité de la culture Française, Européenne ou Occidentale pour notre espace géographique et nous-même. Que les autres pays gardent leur culture et leurs traditions si ils le souhaitent, pourvu que nous gardions les nôtres! Les médias de gauche ont bien compris que traiter quelqu'un de 'suprémaciste blanc' est infâmant, mais ils se gardent bien de parler de 'suprémaciste français ou européen', car ce concept risque d'être populaire !

On ne convainc pas une majorité de personnes avec des idées extrêmes. L'homme a des tendances moutonnières et préfère soutenir des positions normales et gentilles. La meilleure façon de gagner le débat des idées est donc de montrer que ce que nous défendons est du bon sens et que cela fait de nous des gens bien.

Nigel Farage et Mark Steyn ont fait la démonstration de ces principes lors du débat Munk en 2016. Au début de ce débat sur la crise des réfugiés, le public  citadin de Toronto était à 77% en faveur d'accueillir des réfugiés, mais à la fin ce chiffre tomba à 55%. Ce gain de 22% fut le plus grand changement d'opinion dans l'histoire des débats de cette institution.

Farage et Steyn n'ont pas utilisé d'arguments conspi ou racistes, mais ont commencé par rappeler les faits de délinquance et les viols commis par ces immigrés (les viols de la Saint Sylvestre à Cologne venaient d'avoir lieu). Ils ont aussi beaucoup insisté sur l'incompatibilité culturelle avec les nouveaux arrivants . Pour eux, ceux qui favorisent l'immigration se rendent coupables des exactions commises dans les quartiers les plus défavorisés et notamment sur les jeunes femmes les moins aptes à se défendre.

Farage et Steyn ont changé le focus de la sympathie du public. Ils ont montré que les jeunes femmes victimes de cette immigration méritent bien plus notre aide que ces jeunes hommes dans la force de l'âge d'Afrique ou d'Orient. La meilleure façon de protéger nos jeunes gens et nos femmes est de mettre fin à la venue de ces faux réfugiés. Le bon sens est de ne pas laisser venir des populations aux mœurs et valeurs incompatibles. Ce sont les immigrationistes qui nous amènent lentement mais sûrement à la a guerre civile ! La vraie bienveillance commence par la préservation de la paix et de l'harmonie dans nos sociétés. D'ailleurs, laisser s'installer des étrangers dans des quartiers dominés par le traffic de drogue, les gangs, les tournantes dans les caves n'est pas une mesure humanitaire pour ces personnes.

Que ce soit dans le combat contre l'immigration, le socialisme ou les prélèvements fiscaux excessifs, les meilleurs arguments ne sont pas extrêmes, mais de bon sens et font de vous quelqu'un qui veut le bien, le progrès et la paix.

Saturday, July 16, 2022

La notion de politique, de Carl Schmitt

A l'heure de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, il est particulièrement intéressant de se pencher sur cet ouvrage de Carl Schmitt, dans lequel il explique qu'une paix universelle n'est pas vraiment possible.

Dans la préface, l'auteur rappelle que durant le Moyen-Age, on a eu l'antagonisme entre le spirituel, qui relève de la foi, et le temporel, qui relève du politique. La fin de l'unité de l'église (la scission entre catholiques et protestants) a détruit l'unité politique que la religion apportait aux pays Européens. C'est donc vers l'Etat qu'on s'est alors tourné pour rétablir la paix intérieure. L'Etat mit fin aux guerres privées et aux guerres de religion. L'Etat assure "la tranquillité, la sécurité et l'ordre" au moyen de sa police et on note que police et politique sont dérivés du même mot grec polis. On passe de la loi de Dieu à la loi du souverain (roi, puis peuple). Cette loi distingue clairement qui est un criminel, qui est un bon citoyen et qui est l'ennemi avec lequel l'Etat peut signer une paix ou une armistice. C'est un progrès considérable de considérer l'ennemi comme tel, de manière dépassionnée et non plus comme un criminel haïssable. Ainsi, la paix devient possible.

Le livre commence par cette phrase un peu obscure: "Le concept d'Etat présuppose le concept de politique". Or, si beaucoup d'auteurs ont l'habitude de définir la politique de manière un peu tautologique comme étant ce qui est en relation avec l'Etat, Carl Schmitt veut aller à la racine de ce qui fonde l'Etat. En effet, Carl Schmitt remarque qu'il y a des activités qui peuvent prospérer sans intervention de l'Etat (la religion, la culture, l'économie, l'éducation...). Mais leur neutralité cesse dès lors que l'Etat commence à s'en occuper. Un Etat total voudra s'intéresser à tous les domaines de la société et ne manquera pas de les politiser.

La thèse centrale de cet ouvrage est que la distinction ami/ennemi est le critère central du politique, comme la distinction bien/mal est central à la morale, le beau/laid est central à l'esthétique, le rentable/non rentable à l'économie... Ici, il faut entendre ami/ennemi au sens concret et existentiel et non pas métaphorique. Un concurrent économique, par exemple, n'est pas forcément un ennemi. L'ennemi est l'ennemi public (hostis) et non l'ennemi privé (inmicus). L'ami est le peuple qui se regroupe conformément à la distinction ami/ennemi. 

Schmitt identifie alors une contradiction: l'Etat est l'unité qui englobe tous les 'amis', mais c'est souvent par intrigues, manigances, rivalités internes qu'un chef parvient à sa tête. Le mot politique est alors souvent utilisé pour disqualifier quelqu'un qui fracture la société, alors que son rival essaiera de se situer au-dessus des partis, à un niveau objectif et neutre (avec pour soi la science, la morale, le droit, l'économie). Le risque est que les antagonismes internes supplantent l'unité nationale et conduise à une guerre civile (ex: prolétaires contre bourgeois ou musulmans immigrés contre chrétiens). Ce risque devient quasiment une réalité quand, au sein d'un Etat, des partis organisés fournissent plus de protection que l'Etat. Le citoyen apprend rapidement qui est le vrai maitre et à qui obéir. Face à un ennemi intraétatique, l'Etat peut utiliser les mesures suivantes: bannissement, ostracisme, mise hors la loi, confiscation des biens, expatriation, interdiction de se réunir, exclusion des charges publiques...

Si Carl Schmitt met tant la guerre au centre de la notion du politique, ce n'est pas qu'il la trouve désirable ou courante, mais qu'elle reste toujours une extrémité possible. Pour lui, la guerre économique, religieuse ou morale est absurde. Une guerre est avant tout politique, fondée sur la discrimination ami/ennemi. Si on ajoute d'autres justifications, alors la guerre peut devenir encore plus violente et inhumaine, puisqu'un camp trouve qu'il a une supériorité morale à l'autre.

Les conflits sont révélateurs du véritable souverain. Un peuple qui est souverain peut empêcher une guerre qui va à l'encontre de ses intérêts et de ses principes. Lors de la guerre, l'Etat est l'unité politique de décision et de désignation de l'ennemi. Si un peuple s'en est remis à un autre pour sa protection, c'est le protecteur de ce dernier qui désignera l'ennemi. Ainsi, la fin de la politique chez un peuple marque aussi souvent la fin de l'existence de ce peuple. 

Carl Schmitt trouve que la pensée de Hegel s'accorde bien avec sa définition du politique. Par exemple, quand Hegel dit qu'une quantité devient une qualité au-delà d'un certain seuil, cela peut signifier que tout a le potentiel de devenir politique dès lors que certains seuils sont franchis. Cela peut nous faire penser au pouvoir financier de grandes institutions financières, au pouvoir technologique et économique des GAFAM, au pouvoir démographique de l'Afrique (ou de l'immigration africaine), des syndicats de la fonction publique...

Dans la dernière partie de son texte de 1932, Carl Schmitt pense que le libéralisme individuel est incompatible avec le politique, car le libéral n'a pas une vision positive de l'Etat. Le libéral veut bien de la protection de ses biens, dit-il, mais il rechigne à sacrifier sa vie pour l'Etat. L'Etat est vu avec méfiance, comme un mal nécessaire dont il faille séparer les pouvoirs pour mieux le contrôler et le freiner, au risque de le neutraliser et de lui enlever son côté de détenteur de la violence légitime,

Contrairement à Carl Schmitt, je trouve que le libéralisme classique s'accorde assez bien avec sa définition du politique, l'antagonisme ami/ennemi. En effet, il me semble que l'on peut rapprocher sa pensée de l'importance centrale du régalien dans un Etat libéral. Définir qui sont les ennemis intérieurs et extérieurs et protéger les citoyens amis contre eux est le rôle de la police/justice et de l'armée. A l'intérieur, les citoyens abandonnent la prérogative de la violence au profit de l'Etat qui a, en contrepartie, la tâche de les protéger et de châtier les personnes qui troublent l'ordre et la paix sociale. A l'extérieur, l'Etat est aussi le seul à pouvoir envoyer une partie de ses citoyens au combat contre l'ennemi et risquer leur mort. 

Certes, un Etat libéral devra savoir motiver son armée par le patriotisme au lieu de les enrôler de force comme le ferait un Etat total. Mais l'histoire du XXe siècle a montré que la démocratie libérale américaine a su agir de manière décisive et victorieuse face à deux formidables ennemis totalitaires: l'Axe sino-germanique et l'URSS. L'incompatibilité entre la politique au sens de Schmitt et le libéralisme n'est donc pas inscrite dans les gênes de la démocratie libérale. Mais si Schmitt se réjouit de voir l'Etat devenir total car, pour lui, toutes les activités de la société ont le potentiel de devenir politique, le libéral préfèrerait que l'Etat se restreigne au régalien où il a un monopole naturel. Cette spécialisation de l'Etat n'est pas une garantie de réussite, mais son éparpillement semble aller de pair avec la baisse de son efficacité.

Si mon exposé vous a intéressé, vous pouvez le compléter par cette présentation par Ego Non (qui fut mon introduction à Carl Schmitt):

Tuesday, June 28, 2022

Un regard de 2022 sur l'avortement


La décision de la Cour Suprême des USA de mettre fin à sa décision Roe vs. Wade signifie que chacun des 50 Etats Américains va pouvoir réglementer le droit d'avorter comme ses élus l'entendent. Certains veulent l'interdire. D'autres vont le restreindre et d'autres encore vont peut-même encore l'étendre. Cette liberté de pouvoir débattre, décider du droit et de le changer au gré des majorités ne va pas faire plaisir aux 2 extrêmes: ceux qui considère l'avortement comme un droit inaliénable des femmes et ceux qui considèrent que la vie est sacrée, car elle est un don divin. Mes reflexions vont donc s'abstenir de mêler les religions et l'idéologie féministe à ce débat. Je veux surtout examiner en quoi le contexte a changé depuis le début des années 1970, quand l'avortement fut généralisé aux USA et en France, afin de voir si ces changements sont de nature à vouloir assouplir ou à restreindre l'avortement.

Même dans les pays laïques, comme la France, l'avortement n'est pas un droit absolu, mais est limité grosso modo à la première moitié de la grossesse. En effet, il ne faut donc pas être religieux, mais simplement humain, pour considérer que plus on se rapproche du terme de la grossesse, plus on a à faire à un bébé et moins on peut le considérer comme un embryon ou foetus avortable. Chaque pays et chaque parlement essaie donc de définir quel est le moment au-delà duquel le foetus est quasiment un bébé.

Commençons par analyser l'avortement avec un regard scientifique et médical. Le problème de l'avortement ne s'est posé à une grande échelle qu'avec les progrès de la chirurgie qui permettait d'en faire une intervention relativement simple et sûre. Or, depuis les années 1970s, la médecine a continué à faire d'immenses progrès qui devraient avoir un impact sur notre débat. 

Si la pilule avait fait son apparition à la fin des années 1960, un peu avant la légalisation de l'avortement, les méthodes de contraceptions se sont multipliés (stérilet, diaphragme, spermicide, préservatif...). L'épidémie du SIDA dans les années 1980 a permis de banaliser la vente et l'utilisation du préservatif, et a mis fin au côté libertaire d'un acte sexuel dont seules les femmes pourraient subir des conséquences. Et si les femmes avaient peu de choix pour leur contraception et que leur emploi n'était pas encore rentré dans les moeurs, tel n'est plus le cas de nos jours. L'avortement se justifie donc de moins en moins par l'absence d'accès à la contraception. 

La médecine a aussi fait des progrès pour les tests de grossesse. Ceux-ci sont apparus au milieu des années 1970 et permettent aux femmes de savoir rapidement et facilement si elles sont tombées enceinte. Ce progrès devrait permettre d'avorter plus tôt qu'auparavant. 

Le fait que les prématurés sont de mieux en mieux pris en charge et qu'à 26 semaines, un prématuré a 75% de chances de survie va aussi changer notre perception du moment où un foetus devient bébé potentiel. 

L'échographie, elle, permet de suivre l'évolution du foetus/bébé dans le ventre de la mère. Depuis les années 70, le coût d'une échographie a baissé, et la technologie permet maintenant d'en faire en 3D! Ainsi, en faisant plusieurs échographies, les futurs parents prennent mieux conscience que le foetus prend très tôt un apparence humanoïde. Et les études prénatales ont permis aux médecins de découvrir que le coeur d'un foetus est formé dès 4 semaines après la conception! Ces progrès 'humanisent' un peu plus tôt le foetus et ont donc aussi pour impact de désirer des avortements plus précoces.

Passons maintenant aux autres changements de la société dans les domaines démographiques, sociétaux et économiques. Au début des années 70, la fin du baby-boom d'après guerre ne faisait que commencer. On n'en ressentait pas encore les effets négatifs. En 2022, la situation de déclin démographique continue son cours avec des conséquences négatives sur le système de retraite par répartition. En effet, le nombre d'actif par retraité baisse et pose non seulement un défi de financement, mais même existentiel! 

La France manque de bébés au moment où l'adoption au niveau nationale est quasi inexistante et celle de pays du Tiers-Monde de plus en plus difficile. Et pourtant, il y a une forte demande de bébés venant de couples infertiles, notamment de couples homosexuels dont l'union civile, voire le mariage, n'est plus interdit. Certaines vedettes, comme Fogiel, vont recourir à la GPA (Gestation Pour Autrui) en Inde ou en Ukraine, méthode interdite en France. Face à cette envie difficilement satisfaite d'avoir des bébés et ces jeunes femmes enceintes naturellement qui vont avorter, ne serait-il pas possible de trouver des solutions plus généreuses qui permettent à la fois d'éviter les avortements et certaines PMA (procréation médicale assistée) et d'assurer un renouvellement naturel de la population? Les économies financières d'un tel arrangement évitant deux interventions médicales (avortement et PMA) pourraient être offertes aux femmes qui renonceraient à avorter en contrepartie d'un accouchement sous X en vue d'une adoption.

Mais si on n'arrive pas à trouver un tel arrangement, la situation démographique actuelle plaide également dans le sens de réduire le nombre d'avortements pour augmenter le nombre de naissances. En effet, nous nous trouvons dans la situation inédite que le nombre de naissances et d'enfants n'est pas limité par nos ressources alimentaires et financières. Jamais le niveau de vie n'a été aussi élevé et jamais le taux de fécondité n'a été aussi bas dans tout le monde développé!

 En résumé, tout dans le contexte actuel, les progrès des contraceptifs, de l'échographie, des tests, des soins aux prématurés, la démographie, l'économie et le mariage gay plaident pour des interruptions de grossesse plus précoces et moins nombreuses. Le seul changement qui explique que ce ne fùt pas le cas, est le renforcement du pouvoir féminin dans la société. Les hommes ont complètement abdiqué toute discussion sur ce sujet, comme si le foetus n'avait rien à voir avec eux. Nous sommes passés d'un excès de patriarchie à un excès de féminisme.

En guise de conclusion, j'aimerais rappeler la pensée de l'anthropologue Margaret Mead. Pour elle, un fémur cassé et guéri est le premier signe d'une société civilisée, car cela montre qu'une personne a pris le temps de nourir une autre pendant qu'elle était vulnérable et inutile. Quelle genre de civilisation prospère sommes-nous si nous n'arrivons pas à réduire le nombres grossesses avortées dans le contexte actuel? Un foetus n'est-il pas ce qu'il y a de plus vulnérable et mignon?

Friday, June 10, 2022

La revanche des pourfendeurs des déficits publics et de l'Euro


Dans cette longue vidéo, Charles Gave et Olivier Delamarche analysent brillamment notre situation économique et politique actuelle. Les faits et la réalité s'accordent enfin avec leurs prévisions pessimistes sur la crise de l'Etat et, par ricochet, de l'économie française et européenne. Cela faisait des années qu'ils alertaient sur la dette, alors que de nombreux politiques et journalistes pensaient qu'avec les taux 0, l'argent était quasi gratuit et que c'était une opportunité pour endetter l'Etat encore plus (même Zemmour disait de telles âneries avant sa candidature).

Maintenant que l'inflation s'emballe (elle atteint en mai 8,6% en rythme annuel aux USA, un nouveau record depuis 40 ans), on assiste au retour de certaines vérités fondamentales qui semblaient dépassées:

1. La création excessive de liquidités par les banques centrales finit par produire de l'inflation,

2. Les dettes étatiques qui ne servent pas à investir dans projets rentables finiront par appauvrir les citoyens. Si durant les 30 Glorieuses, la France s'endettait modérément, c'était pour construire des infrastructures, investir dans des grands projets (Ariane, Airbus, le nucléaire). Aujourd'hui, les investissements sont rares. La dette finance surtout les dépenses de fonctionnement de l'Etat (les traitements des fonctionnaires, les trous des systèmes sociaux -santé, retraite, CAF...)

3. Un pays ne s'enrichit pas par la consommation, mais par la production de biens et de services. En effet, un pays qui arrive à faire prospérer un secteur privé productif va générer les moyens financiers nécessaires à sa consommation. Par contre, un pays qui s'endette pour financer la consommation des inactifs et du secteur public réduit mécaniquement la part du secteur privé dans le PIB. C'est un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Le secteur privé y est trop taxé et est donc de moins en moins rentable. Charles Gave explique qu'une entreprise en France a une marge brute d'autofinancement bien inférieure à une entreprise en Allemagne. Mais si le CAC40 semble en pleine forme, c'est car les grandes firmes françaises se sont internationlisées. C'est à l'export ou bien sur leurs activités à l'étranger que les profits de ces firmes progressent. En France, leur chiffre d'affaires stagne.

4. Les taux 0% ou négatifs sont une aberration logique et financière. L'avenir êtant moins certain que le présent, il est normal que le taux d'intérêt soit strictement supérieur à 0 pour tenir compte du risque pris par le créancier. Cette aberration ne pouvait que conduire à des actions irresponsables.

La question qu'on pourrait poser à M. Gave, c'est pourquoi notre pays qui a cumulé toutes ces erreurs a-t-il pu éviter l'effondrement prévu pendant si longtemps? Voici mes pistes de réponse:

1. Au même moment où ces mesures d'appauvrissement furent mises en place, la facilitation des échanges mondiaux à permis des gains de pouvoir d'achat dans tout le monde capitaliste. En effet, les délocalisations d'industries de base vers les pays en voie de développement a permis de les sortir de la misère tout en baissant les prix de ces produits. 

2. Et même pour les produits hyper complexes que sont l'électronique, le doublement de la puissance des puces tous les 2 ans a permis de faire baisser le prix de ces produits ou bien d'améliorer leur performance. Et cela a permis à Internet de révolutionner la manière dont les entreprises produisent, gèrent, vendent, se financent... avec d'immenses gains de productivités à travers toute l'économie. Il en est résulté une croissance du niveau de vie qui n'est pas toujours bien capturée par les indicateurs macro-économiques traditionnels.

3. La force de l'habitude dans les investissements est telle que les Français continuent d'investir dans l'assurance-vie, le Livret A et dans l'immobilier... au lieu de la Bourse.

4. Le marché gris ou noir prend certainement une place de plus en plus grande au fur à mesure que l'Etat taxe par-delà le supportable. Avec la drogue dans les banlieues, la non déclaration du CA en liquide chez de nombreux petits commerces, le travail frontalier, le Bon Coin... les Français ont appris à compléter leurs revenus sans passer par le système de taxes de l'Etat.

Pour ces 4 raisons, la crise a mis plus de temps à éclater. Mais maintenant elle est là et seul un retour à la vérité pourra y mettre fin.



Thursday, June 2, 2022

L'immigration de main d'oeuvre non qualifiée est du capitalisme de connivence


 Il y a un an, j'expliquais que l'immigration massive extra-européenne n'est pas compatible avec le libéralisme dans sa défnition classique. C'est le cas en France depuis la fin des années 1970, puisque c'est depuis cette époque que notre pays connait un chômage élevé et n'a donc pas besoin de plus de main d'oeuvre non qualifiée.

En vérité, cette immigration est un bon exemple de 'capitalisme de connivence', un concept encore trop peu connu du grand public, et qui n'a pas grand chose à voir avec le libéralisme. Le 'capitalisme de connivence' est au libéralisme ce que la prostitution est à l'amour! Quand on les voit en action, l'un ressemble beaucoup à l'autre! Mais c'est pourtant une chose bien différente de faire l'amour librement quand on aime que de faire l'amour parce qu'on paie (ou qu'on est payé)! Dans 'capitalisme de connivence', le mot le plus important est connivence. Connivence avec qui? Avec l'Etat, bien entendu, car c'est la force de l'Etat qui permet de donner au faux capitaliste un avantage indu, alors que le vrai capitalisme, c'est la concurrence non faussée. 

Voici quelques exemples de capitalisme de connivence:

- Un appel d'offre pour un marché public dont les critères avantagent une société en particulier (qui a su se rendre utile ou agréable au donneur d'ordre). C'est le BTP public dans les années 1980, par exemple.

- Une banque ou n'importe quelle entreprise privée qui embauche à prix d'or un fonctionnaire qui avait la tâche de surveiller cette industrie et/ou d'en édicter les règles.

- L'Etat qui aide la Société Générale qui vient de perdre 4,9 milliards d'Euros suite aux spéculations de Kerviel en lui accordant un crédit d'impôt de 2,2 milliards d'Euros. (La justice enquête encore sur cette affaire!)

Le capitalisme de connivence peut prendre des formes variées. L'idée qui sous-tend ce capitalisme faussé, c'est de privatiser les profits et de socialiser les pertes. Voyons maintenant en quoi l'immigration non qualifiée extra-européenne correspond parfaitement à ce concept.

A qui cette immigration a-t-elle profité financièrement?

Elle a profité aux entreprises utilisant beaucoup de main d'oeuvre non qualifiée, car plus de candidats pour un même travail, cela signifie un salaire bas (au SMIC), moins d'avantages en nature, moins de formation, plus de docilité, car le salarié se sait remplaçable. C'est donc plus de profits pour les actionnaires et donc plutôt les Français les plus riches.

Les coûts salariaux maintenus artificiellement bas ont aussi profité aux consommateurs dans les secteurs à forte concurrence. Mais cet avantage n'est pas distribué également à tous les consommateurs. En réalité, plus les revenus sont hauts, plus on consomme de services (mal payés) et donc plus on profite financièrement de la présence de cette main d'oeuvre bon marché. Ce ne sont pas les gens aux SMIC qui font le plus appel aux femmes de ménage ou aux livreurs de repas. Ce sont donc les Français à hauts revenus qui, en général, profitent des prix bas liés à cette immigration.

Parmi les bénéficiaires de l'immigration, on peut aussi ajouter les familles de ces immigrés dans les pays Africains. En effet, les virements de la Western Union sont l'un des plus gros revenu de ces pays pauvres. 

Posons-nous maintenant la question de qui paie le prix de cette immigration?

D'abord financièrement, cette immigration est-elle source nette d'impôts pour l'Etat ou bien est-ce un poste de dépenses non compensé par les rentrées fiscales? Les études des économistes diffèrent selon la coloration de ces experts, mais un peu de bon sens nous permet de faire ces quelques observations dont nous tirerons une conclusion:

- Oui, les immigrés paient des taxes et des impôts, car il est difficile d'y échapper en France (à moins de vendre de la drogue, activité particulièrement prisées en banlieue!). 

- Grâce à la progressivité de la plupart des charges et impôts, la main d'oeuvre peu ou pas qualifiée au SMIC est celle qui paie, par personne, le moins à l'Etat,

- Par contre, cette population immigrée va utiliser autant, sinon plus de services de l'Etat. Ayant plus d'enfants, ses dépenses d'éducation sont plus élevées. Elle coûte plus chère en CAF, en aides HLM, en santé (notamment l'AME)...

Or, comme l'Etat est en déficit chronique depuis 1974, il me semble assez logique de conclure que ceux qui contribuent le moins aux finances de l'Etat sont globalement une charge financière pour la collectivité. Cette charge financière a surtout été supportée les contribuables les plus taxés, dans leur ensemble, et par la dette. Au final, financièrement, la plupart des riches n'y sont probablement même pas gagnants. C'est la logique du socialisme de créer une situation perdant-perdant pour la plupart des gens, sauf pour le pouvoir et quelques profiteurs!

Financièrement, les profits de l'immigration sont individuels, mais ses coûts sont pris en charge par l'Etat et la collectivité. C'est donc bien du 'capitalisme de connivence'! Mais je ne veux pas oublier un autre coût de l'immigration: son coût social. Ce coût prend de nombreuses formes. Pour les plus chanceux, c'est de quitter des banlieues où cette immigration extra-européenne devient trop nombreuse. Pour les autres, c'est de vivre l'insécurité au quotidien, c'est d'envoyer ses enfants dans une école publique où les profs n'arrivent plus à faire leur travail correctement car trop d'enfants ne parlent pas français chez eux, c'est de ne plus trouver de boucherie non halal, de ne plus avoir de médecin qui se déplace dans son quartier...

Au final, cette immigration de masse avantage plutôt certains grands actionnaires et quelques hauts revenus, mais ces gains ponctuels sont supportés par tous les contribuables et ce sont surtout les plus pauvres qui supportent le coût  le plus important de cette immigration, le coût social. Elle n'a donc rien de libérale, ni de capitaliste et n'est rendue possible que par la connivence d'un Etat socialiste malfaisant. 

Monday, April 25, 2022

Comment Macron a tué la droite

De même que la République s’est imposée quand elle a réprimé la Commune de Paris dans le sang, de même, Macron est devenu l’homme de l’ordre, rejoint par l’électorat de droite, quand il réprima violemment les gilets jaunes infestés par l’extrême gauche. Macron a encore conforté les notions d’ordre et de sécurité avec le pass sanitaire et les mesures de protection des vieux durant la pandémie. Je ne parle même pas de son statut de chef des armées depuis l’invasion de l’Ukraine. (Ne rien faire dans les banlieues, c’est aussi devenu une mesure de préservation de la paix civile dans les centre villes: avoir des mesures fortes pour le régalien fait peur à tous ceux qui n’habitent pas ou plus ces quartiers.)

Saturday, April 23, 2022

Ce qui ne va pas dans mon parti Reconquête!

Je ne veux pas casser l'ambiance encore tout feu tout flamme des jeunes militants du parti, mais notre candidat a fait à peine 7% au premier tour de l'élection présidentielle, alors qu'il montait comme une fusée à la rentrée 2021. Début octobre, sur Hypermind, un site de paris, Macron avait 55% de chances de se faire réélire, et Zemmour en avait 32% (tous les autres concurrents étaient loin derrière):


En mai 2021, j'avais écrit un texte prophétisant la victoire de Zemmour dans 2 jours. Je fais ce petit rappel au cas où l'on douterait de mon engagement pour l'union des droites autour de Zemmour. Mais comme je vis loin de France et loin des gens qui ont mené la campagne, je veux donner un avis qui sera, je l'espère, le plus neutre et objectif possible. Je n'ai aucune inimitié contre les gens que je vais critiquer, ne les ayant jamais rencontrés.

Avant de plonger dans la bataille des législatives, je veux me poser la question de ce qui a merdé et a fait que Zemmour n'est même pas au second tour. 

Pour moi, la première erreur est venue de ce prêt de Charles Gave et de la relation entre ce financier, fondateur de l'Institut des Libertés et la campagne de Z. En novembre, j'avais écrit cet article pour essayer de tourner ce fiasco en quelque chose de positif: le prêt avait été une erreur qui empêchait Gave de donner des conseils sur l'économie à Zemmour. Maintenant que Gave arrêtait de le financer, il pouvait redevenir source de conseil et d'idée dans un domaine qui n'était pas le point fort du futur candidat. 

Malheureusement, cette réconciliation entre Zemmour, son équipe et Gave n'est jamais venue. Or, durant cette affaire, on avait appris que Zemmour avait donné son accord à une interview avec Charles Gave, mais qu'il ne tint pas cette promesse. On apprenait aussi que Zemmour et son équipe n'avait eu aucun contact avec Gave. L'équipe du Z avait reçu les 300000 Euros et ne s'étaient plus manifestés. La cerise sur le gâteau de cette rupture vint quand Gave et sa fille essayèrent d'alerter l'équipe de campagne pour qu'elle se sépare d'un gars comme Erik Tegner qui avait eu un comportement peu honorable avec eux. La directrice de la campagne (Sarah Knafo) n'a pas tenu compte de cet avertissement, car Erik Tegner et elle sont amis. Erik Tegner est devenu journaliste au Livre Noir, le média pro Zemmour qui filma tous les meetings du candidat Zemmour et fit des reportages sur le Grand Remplacement. Mais, quelques semaines avant le 1er tour, Erik Tegner fit un tweet pour signaler qu'il ne soutenait pas Eric Zemmour (car son père est Suédois et il n'approuve pas la remigration). Les Gave avaient donc eu raison...

Après cette brouille entre un soutien actif et important de Zemmour au moment où ce dernier lançait sa campagne, je ne m'étonne pas que si peu de gens de LR aient rejoint Z et Reconquête. En voyant comment cette jeune équipe maltraita M. Gave, un financier qui écrivit un livre avec Madelin, qui avait soutenu Fillon en 2017 et avait même prêté 300000 Euros à la campagne de Z, il y avait de quoi être refroidi. C'est bien de clamer l'union des droites, mais si ton équipe ferme la porte à quelqu'un comme Gave, qui, lui, a reçu des gens de toute la droite sur sa chaine YouTube de plus de 100000 abonnés, c'est que quelque chose ne tourne pas rond.

D'après moi, tous les gens du microcosme politique ont observé cette séquence de très près. Si des gens comme Morano, Retailleau, Bellamy, Ciotti, Smati... n'ont toujours pas rejoint Zemmour malgré leurs points d'accord, c'est car ils ont vu comment une jeune équipe tenait (mal) la barre de la campagne et qu'ils risquaient de perdre encore plus d'importance avec Zemmour qu'en restant chez LR ou Objectif France. 

Venons-en au second coup dur contre la campagne de Zemmour: cette une de Paris Match avec Sarah Knafo, sa directrice de campagne et la révélation, quelques jours plus tard, par Closer, qu'elle est enceinte du candidat. Sarah Knafo a 28 ans, moitié moins que le candidat. Elle a fait l'ENA et est sûrement quelqu'un d'intelligent. Mais cette affaire va ridiculiser Zemmour auprès de beaucoup de monde. Poisson et Trochu (du parti chrétien démocrate et de Sens Commun) n'ont pas du beaucoup apprécier la nouvelle... Quand tu veux faire une campagne contre Mai 1968, mais que les médias te montrent te comportant comme un jouisseur avec une jeune femme de 28 ans tout en étant encore marié, c'est un accident majeur qui décrédibilise la droite conservatrice et bourgeoise que tu dis vouloir attirer.

Là, au plus tard, Zemmour aurait du se dire que Sarah Knafo lui pose un problème politique et qu'elle entame ses chances de gagner. Maintenant que sa liaison est officielle, il y a un autre problème dans l'organisation de la campagne et du parti: le conflit d'intérêt d'avoir sa maîtresse à un poste important. Pour être victorieuse, la politique a pour but de rassembler les gens au-delà de leur famille, de leur tribu. Or, donner à sa petite amie une place maîtresse dans la campagne, c'est donner le mauvais exemple. C'est dire que le clan, la famille, les affinités amicales priment sur l'intérêt général, la patrie. 

Je pensais que Zemmour avait résolu ce problème dans l'organigramme lorsqu'il nomma le général de La Chesnais directeur de sa campagne le 6 décembre. C'est le poste ou la fonction que semblait occuper Sarah Knafo auparavant. Vu l'admiration des gaullistes pour tout nom qui commence par 'général', c'était un très bon coup qui allait permettre à Zemmour de se renforcer sur le thème de la défense. Voici quelqu'un qui aurait pu donner de la crédibilité au candidat quand la Russie envahit l'Ukraine. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais depuis que l'armée protesta contre la présence du général dans le staff de Zemmour, en janvier, je ne l'ai quasiment pas entendu s'exprimer... Était-ce parce que Sarah Knafo était devenue directrice stratégique? Le général se sentait-il en charge de la tactique seulement?

Quoiqu'il en soit, entre les 2 tours, Zemmour a annoncé la composition de son bureau exécutif:

- Peltier (ancien vice-président chez LR),

- Marion Maréchal (ancienne député, sa notoriété nationale en fait la dauphine de Zemmour).

- Bay (l'ancien RN, député européen),

- Stanislas Rigault (président de Génération Z, il a été l'une des révélations audiovisuelles de la campagne)

et

- Sarah Knafo (selon la page de Reconquête elle figure même en second, juste sous Zemmour, haut-fonctionnaire, Sarah est la directrice de la stratégie de Reconquête!)

Je remarque que le général de La Chesnais ne fait plus parti de l'équipe dirigeante (ni du comité politique). A-t-il donné sa démission pour tirer les conséquences de l'échec du premier tour? A-t-il trouvé difficile de travailler avec Sarah? Quel dommage alors de perdre un homme d'honneur avec son expérience militaire!

L'intrus dans cette équipe d'hommes et de femmes politiques, c'est Sarah Knafo! Cela commence avec son titre, haut fonctionnaire. S'il y a une profession exécrée chez beaucoup d'électeurs de droite, c'est bien haut fonctionnaire. Cela sonne tellement Macron compatible! 

Elle devrait être comme un Attali ou un Alain Minc autrefois, une personne d'influence et d'idées, mais dans l'ombre du politique, puisqu'elle n'est pas amenée à défendre le candidat face aux journalistes ou aux électeurs. On n'imagine pas voir le chef du cabinet du président dans l'organigramme d'un parti politique. Soit on est un politique et on prend la lumière et on subit les risques du suffrage universel, soit on est un cadre ou un conseiller, un exécutant, un rouage du parti, et on s'efface, on fait profil bas, surtout si on est la maîtresse du chef. Or, je doute que Sarah Knafo se présente aux législatives. Ce serait l'enfer pour elle. Non seulement elle va bientôt accoucher, mais les journalistes n'arrêteraient pas de poser des questions personnelles sur sa relation avec Zemmour. 

Sa présence sur l'organigramme n'apporte rien, politiquement, à Zemmour. Au contraire, elle montre que l'accès direct à Zemmour est rendu plus compliqué par sa présence officielle et intouchable dans l'instance dirigeante. Peut-être que je me trompe et que tout le monde chez Reconquête la trouve légitime et à sa place, mais vu de dehors, je trouve qu'elle porte une large responsabilité dans la défaite et que l'amour qu'a Zemmour pour elle l'aveugle au point où il n'en tire pas les conséquences. Plus vite il la mettra en retrait des feux des médias, plus il arrivera à la protéger des critiques qui se feront plus nombreuses et plus bruyantes avec le temps.

D'après moi, ceci est la raison principale qui fait que Zemmour n'était qu'à égalité avec Le Pen la veille de l'invasion de l'Ukraine, et qu'il n'avait pas assez d'avance pour surmonter une erreur de réaction à un moment crucial de la campagne. 

Mais j'ajouterai encore une autre erreur de communication de la campagne de Zemmour. Selon Mark Steyn, Zemmour aurait refusé de faire une interview avec Steyn sur la chaine GB News (l'équivalent de CNews). Steyn le confirme sur cet audio autour de 59:30. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Mark Steyn est un journaliste très similaire à Zemmour. Ce Canadien est francophile et a écrit un livre sur le changement démographique en Occident il y a 20 ans environ. Autrefois sur Fox ou chez Rush Limbaugh, il est l'un des rares journalistes à alerter son public sur ce péril démographique. Alors, même s'il n'y a pas beaucoup d'électeurs français qui regardent GB News, il est toujours valorisant de se faire interviewer par des médias étrangers. Cela montre qu'on est pris au sérieux. En plus, Steyn n'allait pas essayer de piéger Zemmour. Il est d'accord avec lui sur l'essentiel!

Ce n'est peut-être qu'un détail, mais il montre, encore un fois, que l'équipe de Zemmour s'est comportée comme une diva et a dédaigné ses alliés les plus naturels. J'espère que je me trompe, mais j'espère surtout, si j'ai raison, que Zemmour saura rapidement tirer les conséquence de son échec. L'écroulement de LR et la fadeur d'une MLP isolée et battue au second tour (selon tous les sondages) ouvrent un boulevard vers Reconquète. Mais pour cela ce parti doit achever sa transformation et passer du projet d'une jeune femme à celui d'une majorité de Français. Le favoritisme n'y a pas sa place.




Wednesday, April 20, 2022

69% des musulmans ont choisi Mélenchon au 1er tour


L'enquête de l'IFOP pour La Croix a été réalisée sur une large population (3784 personnes au lieu des 900 à 1000 habituelles). Elle est donc solide et ses résultats peu contestables.

1. Il y a ceux qui pensaient que les musulmans sont comme les Français: ils veulent vivre en France pour travailler honnêtement, payer leurs impôts et jouir d'une sécurité assurée par la police et la justice républicaines. 

2. Et il y a ceux qui disaient que les musulmans viennent en France pour profiter de la CAF, des HLM, du RSA, faire des traffics illicites et y faire régner l'ordre communautaire en vivant selon les principes de la charia.  


L'option 1 est représentée par le vote de MLP (7%), EZ (2%) et VP (1%) et et, dans une moindre mesure, Macron (14%) qui n'est pas avare d'allocations sociales. 10% à 24%

Mais c'est l'option 2 que les musulmans ont plébiscité à 69% avec le vote Mélenchon! On peut y ajouter Poutou (1%), Roussel (1%), Hidalgo (2%) et Jadot (2%). Elle met fin aux illusions des bienpensants, parmi lesquels on trouve beaucoup de libéraux.

Notons bien que ce résultat est obtenu avant que MLP ne soit élue (un jour). Il ne s'agit donc pas d'une réaction de 75% des musulmans aux politiques d'un parti d'extrême droite, mais de leur inclination après 5 ans de Macron et 35 ans d'UMP-PS au pouvoir. (En 2017, les musulmans votaient Mélenchon à 37%).

Seule une minorité de musulmans veut s'intégrer. On parle beaucoup de la faillite économique et sécuritaire de Macron. Cette faillite de l'intégration est aussi la sienne et explique aussi le vote de plus en plus important de MLP au second tour.

Les votes Z, MLP et le racisme


Le moment le plus désagréable de cette campagne, c'est d'avoir été traité de raciste par mes parents. En plus, ils l'ont fait en visioconférence devant ma fille franco-taiwanaise! J'ai eu beau expliquer que mon principal soulagement d'habiter Taiwan, c'est que ma fille puisse prendre le métro le soir, à 22 h, pour rentrer de ses cours du soir, sans se faire agresser verbalement ou physiquement, chose qui semble problématique dans la plupart des agglomérations françaises. Non, pour eux et pour beaucoup de Français, un vote pour Zemmour ou Marine Le Pen, c'est être raciste!

Je veux bien admettre que les racistes votent surtout pour ces 2 partis, mais aucun parti n'a de leçons à donner. Les électeurs communistes votent pour des partis qui ont fait plus de morts que le nazisme. Quand on vote pour les Verts, on vote pour les énergies renouvellables et donc pour le gaz russe de Poutine, ainsi que pour la famine dans le monde (avec le bio et l'interdiction des OGM). Quand on vote gaulliste ou socialiste, on est vote avec des boomers qui ont imposé un système social (retraites, santé, école) dont la faillite ne rivalise qu'avec l'impossibilité de le réformer. 

La question n'est pas de savoir s'il y a des racistes parmi les électeurs de Zemmour ou de MLP, mais de savoir si leurs programmes sont racistes. Or, la seule mesure problématique de Zemmour, c'est d'empêcher les Français magrébins de se chercher une femme au bled. Je vois mal comment il voulait empêcher cela sans empiéter sur une liberté fondamentale, celle d'aimer qui on veut. Pour le reste, si la situation était inversé et que les Français/Européens étaient surreprésentés dans les prisons taiwanaises, si le marché de la drogue était dans leurs mains (et qu'en plus ils faisaient des attentats pour terroriser ceux qui refusent la baguette et les vins de Bordeaux), alors je serais le premier à vouloir l'expulsion de tous ces Français/Européens fauteurs de trouble et une immigration zéro pour mes compatriotes, le temps qu'on se fasse de nouveau bien accepter par les Taiwanais et qu'ils voient que tous ne sont pas des criminels, des trafficants, des terroristes ou des chômeurs. 

En effet, que ce soit MLP ou Zemmour, du moment où tu as des papiers en règle et que tu vis selon les lois et les coutumes de notre pays, il n'est question d'aucune discrimination. Tout au plus font-ils une différence entre nationaux et étrangers pour les aides sociales, mais c'est ce que font tous les pays normaux. Après tout, les politiques sont élus pour être au service de leurs électeurs, pas du monde entier.

Le problème de la France, c'est d'abord la faute aux Français qui élisent des politiciens qui ne font plus le boulot au niveau du régalien. C'est la faute de la France de ne pas suffisamment punir les étrangers, de ne pas empêcher l'arrivée des clandestins, de ne pas expulser les criminels et d'attirer la misère du monde avec des aides sociales trop généreuses. Il y a probablement un discours populiste de dire que beaucoup de choses sont la fautes aux méchants étrangers. C'est plus simple de dire cela que de rappeler sans cesse aux électeurs que ce sont eux qui ont voté pour les hommes politiques qui ont mis le système laxiste et socialiste actuellement en place. Mais si on veut gagner les élections, il faut bien un discours qui rassemble une majorité de Français. C'est compliqué de gagner si on commence par leur dire qu'ils sont responsables de la situation actuelle...

Je préfère donc avoir raison avec des racistes de vouloir être plus ferme sur le régalien, que d'avoir tort avec les bonnes âmes qui ne voient pas les risques d'une libanisation de la France. Je pense même que les honnêtes Français issus de l'immigration seront les premiers bénéficiaires d'une telle politique. En effet, ce qui fait beaucoup monter le racisme, c'est la quasi impunité des racailles et les comportements de rejet de la société française par certaines communautés étrangères.

Voter, c'est gagner


Lundi 25 avril, la France se réveillera avec Macron pour 5 ans de plus ou avec Marine Le Pen comme nouvelle présidente. Dans les 2 cas, ce sera le résultat d'un vote démocratique, comme c'est le cas depuis la première élection au suffrage universel en 1966. Les électeurs élisent toujours le dirigeant qu'ils désirent. Ainsi, si Macron gagne, cela voudra dire qu'une majorité de Français trouve qu'il fait un bon niveau sur le régalien et l'économie. On pourra donc se réjouir qu'une majorité de Français soit satisfaite de son bilan. 

Le seul bémol qu'on pourrait apporter est sur la dette qui a explosée (113% du PIB contre 99% en début de mandat), mais dont le coût a baissé grâce aux emprunts de la BCE et de sa politique de taux à 0%. Mais cette dette n'est pas entièrement indolore, puisqu'elle est la cause principale de l'inflation que connait l'Europe actuellement. Et si cette inflation semble mieux maitrisée en France, c'est car l'Etat a tout fait pour retarder les ajustements des prix reglementés (gaz et électricité, par exemple).

Donc, si Macron est réélu, nous pourrons nous réjouir qu'une majorité d'électeurs trouve que la France est bien dirigée et accepte les conséquences de sa politique. Mais, si MLP devait être élue, nous pourrons aussi nous réjouir qu'une majorité de Français n'était pas satisfaite de la politique de Macron et qu'elle a donc choisi de confier le pays à quelqu'un d'autre pour mener une politique différente. Certes, l'alternance n'est pas toujours un progrès (on pense à François Holande, par exemple), mais c'est le fruit du vote et l'on peut y remédier tous les 5 ans. Et si on trouve que le choix offert n'est pas suffisant ou bien que certains arguments ne sont pas assez présents dans le débat public, nous sommes libres de nous présenter ou d'écrire sur les sujets qui nous tient à coeur pour convaincre nos lecteurs. 

Et il reste aussi l'expatriation pour refuser de vivre dans un système étatiste qu'aucun candidat ne remet en cause...

Wednesday, March 9, 2022

Un coupable et des responsables


Prenons un exemple où ni l'agressé ni l'agresseur ne sont sympatiques. Imaginons une situation hypothétique dans laquelle un con porte un T-shirt "Je hais les nègres et les bougnoules". Imaginons qu'il aille faire un tour, seul et sans armes, dans une banlieue du 93, de Lyon ou de Marseille. Selon toute probabilité, il va se faire tabasser par une 'bande jeunes'. Ces jeunes seront les coupables de cette agression, mais le con sera également tenu pour responsable de les avoir provoqués. On pourrait aller plus loin dans l'examen des responsabilités. En effet, l'agression aurait eu lieu dans un endroit où l'Etat est défaillant et ne sait plus faire respecter l'ordre et la sécurité. L'Etat impuissant a donc également une part de responsabilité. On peut aussi argumenter que les politiques immigrationistes y sont pour quelque chose dans cette agression. Directement, car sans immigration, cette bande de jeunes ne se serait pas trouvée dans cette banlieue. Et indirectement, car sans cette immigration massive, dont une partie est violente, trafique de la drogue, parfois fait le jihad en Syrie ou au Bataclan, ce con ne serait peut-êre pas devenu raciste. Quant aux coupables, on peut aussi leur chercher des responsabilités externes: des parents et des éducateurs défaillants, un marché du travail socialiste qui rend les petits trafics plus juteux qu'un boulot légal... Bref, cette situation n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air.

Dans un exemple similaire, imaginons un jeune gars musclé qui aille rendre visite à sa grand-mère dans un hospice et qu'il porte un T-shirt "Mort aux boomers". Aucun vieillard ne va l'agresser physiquement. La plupart l'ignoreront tout simplement. Quelques uns trouveront peut-être même la situation comique! Les vieillards sont réalistes et conscients du rapport de force.

Dans le débat sur cette guerre de la Russie contre l'Ukraine, John Mearsheimer a pris cette image: si vous essayez de taper l'oeil d'un ours avec une branche, sa réaction risque de ne pas être pacifique! L'ours est coupable de vous sauter dessus, mais vous l'avez cherché!

Une chose qui semble avoir joué dans ce conflit, c'est que l'Ukraine pensait qu'elle était assez forte ou protégée pour pouvoir provoquer la Russie sans subir de conséquences. Elle apprend maintenant à ses dépens que les USA ont bien voulu se battre jusqu'au dernier Ukrainien, mais qu'ils n'étaient pas prêts à accorder la protection de l'OTAN à l'Ukraine. En effet, les USA avaient, eux, compris que cela aurait été inacceptable pour la Russie. Mais cela ne les a pas empêché d'essayer de faire passer l'Ukraine dans le camp occidental au nez et à la barbe de Moscou... tant que ce n'était pas eux qui en payaient le prix. La preuve de ces intrigues est ici (le mot à 3:06 est savoureux):


Et ce prix de la discorde, c'est surtout la Russie et l'Europe qui vont le payer à cause des lourdes sanctions qui furent imposées. Mais s'il est possible de faire émerger une agriculture autosuffisante et une industrie nationale en Russie, l'Europe aura du mal à mettre fin rapidement à sa dépendance de l'énergie russe.

Dans ce match, on pourrait dire que les USA sortent renforcés par l'affaiblissement durable de l'Europe et, temporaire, de la Russie. En plus, ils vont maintenant pouvoir vendre un peu de leur gaz de schiste en Europe. Mais c'est oublier que la puissance montante concurrente des USA ne sont ni l'Europe, ni la Russie, mais la Chine. Or, cette dernière en sort renforcée, car la Russie n'aura pas d'autre choix que de se tourner vers elle pour vendre ses matières premières et son énergie. La Chine en manquait justement! Et avec l'Iran et la Chine, elle peut maintenant s'assurer d'une saine concurrence entre ces 2 pays afin d'obtenir des prix avantageux.

Or, plus rapidement la Chine dépassera la puissance américaine, plus cela fera courir un risque de guerre au monde entier. Alors, même si Poutine est coupable d'avoir envahi l'Ukraine, les provocations des USA, de l'Europe couplés avec la faiblesse de notre défense de l'Ukraine et de la dépendance d'une grande partie de l'Europe au gaz russe, font qu'il vaudrait mieux pour tous de rapidement trouver une solution à la crise, car le seul pays ni coupable, ni responsable de ce conflit, la Chine, en sort le grand gagnant. 

Thursday, March 3, 2022

Pour de la prudence en Ukraine et une solution européenne


Etre libéral et conservateur (et non néo-conservateur!) c'est aspirer à la liberté et une vie prudente qui ne remet pas tout en question. Au niveau d'un pays, le meilleur moyen de vivre en paix, c'est de respecter les frontières des autres pays et de ne pas essayer de renverser des gouvernement étrangers, même s'ils ne sont pas gentils, car cela peut mettre aboutir à des conséquences inattendues et contraires à celles qu'on avait. L'intervention en Libye est un bon exemple. Le vieux Kaddhafi avait abandonné ses ambitions atomiques et n'était plus une menace pour ses voisins comme Saddam Hussein avait pu l'être. Et pourtant, l'Occident alla le bombarder, le renverser. Depuis, la Lybie est en guerre civile et est devenue le point de départ de nombreux migrants vers l'Europe. 

On a voulu aussi renverser Bachar El Assad, un autre méchant dictateur en Syrie. Les conséquences auraient pu être tout aussi désasteuses, car sa chute aurait certainement bénéficié à l'Etat Islamique (EI) qui avait implanté son Califat entre l'Irak et la Syrie. Heureusement pour Bachar et pour nous, la Russie de Poutine a prêté main forte à la Syrie et a sauvé le régime. Poutine soutint ce dictateur parce que cela servait ses intérêts. On a là un paradoxe qui devrait inciter à l'humilité et la prudence: en politique étrangère, nos bonnes intentions n'ont pas forcément de meilleurs résultats que des actions intéressées. 

Je ne me rappelle pas que l'Occident ait remercié Poutine d'avoir eu raison de maintenir Bachar au pouvoir. Poutine avait raison de critiquer l'Occident de vouloir renverser des régimes dans des pays étrangers. Le problème dans cette crise avec l'Ukraine est que Poutine ne considère pas ce pays comme étranger à la Russie et donc, il ne considère pas ses frontières inviolables. Sinon, en tirant les leçons des fiascos des interventions en Irak, en Syrie, en Lybie, en Afghanistan, il n'aurait pas du envahir l'Ukraine!

Là où il y a une majorité russophone, sa logique de vouloir rattacher ces régions à la Russie est plus ou moins compréhensible et défendable, surtout que ces régions sont en proie à une guerre civile qui a fait plus de 10000 morts depuis 8 ans et bien plus de réfugiés. Mais l'invasion de la partie non russophone de l'Ukraine a pour but le changement de régime, et cette action est trop brutale pour être prudente. Elle pose un risque à toute la stabilité de l'Europe et les réactions de cette première semaine de guerre montrent à quel point des réactions imprévues ont été mises en branle. L'Allemagne est sur le point de mettre fin à son tournant énergétique et de se réarmer. La Finlande et la Suisse mettent fin à leur neutralité. L'espace aérien européen est interdit aux Russes (et vice versa), ce qui va bénéficier aux compagnies asiatiques... Au lieu de se sentir plus en sécurité avec une Ukraine neutralisée, la Russie risque de se sentir encore plus isolée et menacée. Ainsi, même s'il atteignait ses objectifs militaires avec relativement peu de pertes humaines, cela risque bien d'être une victoire à la Pyrrhus pour Poutine. Mais pour les Etats-Unis et l'Occident en général, ce n'est pas non plus une bonne nouvelle, car cela poussera Poutine à s'allier encore plus étroitement avec la Chine, la puissance capable de rivaliser avec les USA.

Il y a du positif dans le fait que Poutine ait réussi à réveiller l'Europe de son long sommeil pendant lequel elle avait abdiqué sa défense aux USA. Mais il y a beaucoup de points négatifs. Les sanctions vont surtout pénaliser les entreprises et les consommateurs européens. La réduction des importations d'énergie de Russie profitera surtout aux USA et aux pays du Golfe. Et le pire, c'est qu'une paix durable s'éloigne en Europe et dans le monde.

Comment améliorer la situation? 

Faire de la Russie de Poutine un ennemi de l'Europe et de l'Occident me semble simpliste et contre-productif. Pour Mearsheimer, Védrine ou Villepin, l'Occident est grandement responsable de cette situation, car la Russie s'est sentie flouée par l'extension de l'OTAN à la suite de la chute du mur et de la dissolution du Pacte de Varsovie. Dans l'enthousiasme de la liberté retrouvée, la Russie défaite a vu son empire s'écrouler. En 1914, la France avait envie de revanche sur 1871 et sa perte de l'Alsace. En 1939, l'Allemagne voulait sa revanche sur le traité de Versaille. En 2022, Poutine nous parle aussi de revanche... Aussi, de part notre histoire, la France et l'Allemagne ont un devoir d'aider la Russie à surmonter son envie de revanche en comprenant l'état d'esprit de Poutine. 

C'est dans notre intérêt, car la Russie possède l'arme atomique, la meilleure armée d'Europe et une nouvelle guerre mondiale démarrée en Europe serait la fin du monde. C'est aussi l'intérêt de l'Europe, car nous avons besoin de son énergie et de ses matières premières pour alimenter nos économies. 

Je propose une politique d'apaisement réaliste et ferme. Il s'agit de reconnaitre que l'Ukraine n'est pas un membre de l'OTAN ni de l'UE et que des liens spéciaux le lient à la Russie. Selon l'indice de liberté économique du Heritage Foundation, l'Ukraine est un pays des pays les plus corrompus d'Europe (44ème sur 45). Son score est même inférieur à la Russie! Sa population est tellement dégoûtée du système qu'elle a élu un comédien! Une partie des Ukrainiens pensait peut-être que l'UE pourrait aider à faire baisser la corruption et redynamiser l'économie comme dans d'autres pays du bloc soviétique (la Pologne, la Hongrie, la Roumanie...) Ce dont ce l'Ukraine a surtout besoin, ce n'est pas tant d'être dans un camp ou un autre, mais de se développer. Ainsi, en contre-partie d'une neutralisation de l'Ukraine, l'UE devrait s'engager à l'aider à se développer économiquement par plus de libéralisme économique.

La fermeté doit se traduire par une augmentation des dépenses militaires dans toute l'Europe afin de rétablir un équilibre des forces face à la Russie. Pas plus, pas moins. Mais il faudra aussi aide la Russie à sortir de sa dépendance à la manne financière de l'énergie. En effet, actuellement, la Russie gagne financièrement à augmenter les tensions sur les marchés de l'énergie. Et elle perd quand la paix revient et que les prix baissent. Il faut donc lui garantir ses revenus afin qu'elle ne souffre pas de la baisse du prix de l'énergie quand la paix reviendra. 

La conclusion logique, si l'on croit que l'UE a permis de réconcilier la France et l'Allemagne en sublimant leur désir de puissance dans une entité commune, c'est de proposer à la Russie (et à l'Ukraine et à la Biélorussie) de rejoindre notre Union Européenne des nations. Bien sûr, cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Il faudra une désescalade de cette crise, un retrait russe, une neutralité de l'Ukraine, puis des réformes dans ces pays en vue de l'adhésion d'ici une dizaine d'années. Si l'on était prêt à l'envisager pour la Turquie, cela doit aussi être envisageable pour la Russie. Avec 140 millions d'habitants, la Russie n'aura pas de majorité démocratique au parlement et les autres pays européens n'auront donc pas à craindre sa domination.

Thursday, February 10, 2022

L'immigration est-elle une bonne chose? Mauvaise question


Faites une recherche sur Google sur 'L'immigration est-elle positive ou négative?' et vous trouverez un grand nombre d'études allant dans un sens ou dans l'autre. Or, je trouve la question mal posée. A un niveau philosophique, c'est comme se demander si l'homme est bon ou mauvais. Soit on est avec Hobbes et on considère que l'homme est un loup pour l'homme, ou bien on est avec Jean-Jacques Rouseau et l'on considère que l'homme nait bon, mais que c'est la société qui le pervertit. A un tel niveau de généralisation, les conclusions sont forcément biaisées par l'idéologie et les a priori. 

En fait, le simple fait de vouloir parler de l'Immigration en général sous-entend que l'immigration est un phénomène qui s'impose à notre pays et qu'on n'a pas de prise sur quels gens viennent. C'est pourquoi on veut savoir si, globalement, le positif est supérieur au négatif. Et pour les apports négatifs, la gauche argumentera que ce n'est pas vraiment leur faute ma celle de la pauvreté, du manque de moyens pour leur accueil, du racisme des Français...Ce genre de discussion est perdue d'avance, car elle permet à la gauche d'apparaitre généreuse et la droite mesquine, intolérante.

Or, la question de l'apport positif ou négatif ne se pose pratiquement pas si l'on part du principe de l'immigration choisie et donc du contrôle souverain des frontières. A partir du moment où le pays ne laisse venir que des étrangers dont il a besoin pour son économie, ses écoles, ses hôpitaux... ces immigrés-là seront certainement le bienvenu et positifs pour le pays. Et si certains parmi eux venaient à commettre des crimes, ceux-là devraient être expulsés, car ils ont été nuisibles. Dans ces conditions d'une immigration choisie, temporaire (3 ans comme à Taiwan) ou assez réduite pour être assimilée, elle sera positive.

Dans l'économie d'aujourd'hui, c'est la connaissance qui est la plus demandée, et non plus la force brute ouvrière. C'est pourquoi, les personnes hautement diplômées sont le bienvenu quasiment partout dans le monde. Mais les gens non qualifiés ne sont plus demandés, surtout dans les pays comme la France où le chômage est encore assez élevé. 

Wednesday, February 9, 2022

La critique de Pétain est trop consensuelle pour être honnête

La campagne présidentielle est l'occasion de taper sur Zemmour car il défend le Maréchal Pétain et Vichy, ou plutôt, car il ne les condamne pas haut et fort comme le consensus le voudrait. Or, je trouve que cette condamnation unanime de Pétain et Vichy a quelque chose de trop facile. Même sans entrer dans la querelle historique de savoir si la politique de Vichy était tout noir ou bien s'il y avait aussi du blanc ou du gris, je trouve que Vichy (et Pétain) sont devenus les bouc-émissaires pour ne pas parler d'un problème bien plus grand. En effet, Vichy et Pétain ne sont pas les causes premières des malheurs des Français et des juifs en France de 1940 à 1944. Ils ne sont que la conséquence de la défaite de mai 1940 et de l'invasion nazie de la France. 

Je n'ai rien contre la détestation du régime de Vichy, mais je trouve qu'il serait plus logique d'en vouloir beaucoup plus aux gouvernements français de 1933 à 1939 qui n'ont pas su préparer la France pour affronter l'Allemagne. Cette élite-là a su trouver en Pétain et Vichy d'abord un sauveur, puisque l'assemblée nationale lui vota les pleins pouvoirs, puis elle lui a fait porter toute la honte de l'Occupation pour mieux oublier la honte de la défaite et de l'invasion.  

Tiens! Peut-être nos élites actuelles ont aussi quelque chose à se reprocher en termes d'invasion et de souffrances juives, mais dans le présent!? Mieux vaut critiquer un méchant, passé et consensuel, que de parler des vrais problèmes qui fâchent: la montée de l'islam traditionnel en France.

Sunday, January 23, 2022

A propos de 'L'autre Tiers-mondisme' de Philippe Baillet

J'ai acheté ce livre dans la boutique de Daniel Conversano. Je l'avais fait pour soutenir ce jeune créateur de contenu de droite identitaire pour la qualité de son travail. Même si je ne suis pas sur sa ligne racialiste, ses autres positions et réflexions sont souvent originales et très justes (encourager l'expatriation des jeunes, la non-violence, la culture, la famille, le travail, l'Europe...) 

Le contenu de ce livre m'a un peu dérouté, car l'auteur examine de très près les relations entre la droite, surtout extrême, et l'islam. Pour un résumé, je vous montre la quatrième de couverture:


Commençons par les points forts du livre. L'auteur a fait un travail de recherche et d'annotations exemplaire. C'est quasiment d'un niveau universitaire, sans être barbant. L'écriture est précise, rigoureuse et richement étayée par des notes, des citations... De plus, ce livre est l'occasion pour l'auteur de faire un mea culpa pour avoir trop longtemps été du côté de ceux qui, à droite, soutiennent l'islam. Il a cherché à comprendre l'attrait de cette religion étrangère à l'Europe pour certains à droite, et surtout, un peu paradoxalement, à l'extrême droite. Ce livre est d'une grande honnêteté intellectuelle. Il n'hésite pas non plus à critiquer des alliés politiques, comme Guillaume Faye, quand leurs arguments contre l'islam sont faux ou lacunaires. 

Le plus important, c'est que je partage son point de vue que l'islam n'est pas seulement incompatible avec l'Europe, mais que sa présence grandissante représente une menace existentielle. Ainsi, même si je ne partage pas toutes les opinions politiques de l'auteur, je suis d'accord sur ce point fondamental et il est intéressant de lire sa critique des gens de droite complaisant avec l'islam. Pour mieux les critiquer, il analyse précisement pourquoi chacun de ces penseurs d'extrême droite est attiré par cette religion. Très souvent, c'est par antisémitisme (les ennemis de mes ennemis sont mes amis). Ou ils le sont par anti-américanisme et par haine du monde individualiste et moderne. Ils trouvent que l'islam a su gardé un système de valeurs traditionnelles, patriarcales que le christianisme n'a pas su préserver. Dans cette galerie de portrait d'hommes égarés dans l'islam, celui de René Guenon (1886-1951) a une place primordiale, car ce Français qui ira jusqu'à se convertir et à vivre au Caire va influencer un très grand nombre de penseurs francophones dont il est question dans ce livre.

Dans les 450 pages de son ouvrage, Philippe Baillet détruit méthodiquement les positions de ces islamophiles sans trop dévoiler de ses propres convictions. C'est en approchant de la conclusion qu'il les esquisse et devient lui-même criticable. Voici 3 points de désaccord que j'ai avec lui:

1. Au chapitre XII, il critique la société individualiste et il regrette l'absence de cohésion nationale d'autrefois, fondée sur des préjugés (comme celui de l'existence de races). 
Cet individualisme est le résultat du mouvement libéral des Lumières qui donna 1789. On peut aussi le faire remonter au schisme du protestantisme, puisque la réforme mit fin à la cohésion du peuple uni par une même foi. Cette cohésion reposait surtout sur le fait que le peuple n'était pas trop instruit et que seule l'élite disposait d'un accès au texte sacré et à la connaissance (les universités étaient des émanations de l'église). D'un autre côté, le pouvoir central de Paris a longtemps été faible durant le Moyen-Age et donc la cohésion était plus régionale que nationale! 

Mais l'argument que je voudrais lui opposer, c'est que si cet auteur est capable de publier un tel livre dans lequel il avoue qu'actuellement sa position est très minoritaire parmi les Français, c'est grâce à cette société individualiste! Dans un système où il y aurait une forte cohésion autour des mantras égalitaristes ou mondialistes, sa parole dissonnante ne pourrait pas s'exprimer et ne serait pas tolérée. C'est par la raison qu'il faut désormais défendre ses opinions pour convaincre des individus, et la lecture de ce livre montre que l'auteur semble bien se prêter à ce jeu.

2. A la page 367-368, l'auteur considère que "toute la postérité d'Abraham (judaisme, christianisme et islam) participe, en dépit de différences évidentes et très importantes, d'une essence commune, le sémitisme, fondamentalement étrangère à la mentalité indo-européenne profonde."

Bref, pour M. Baillet, l'Europe a bien fait de ne pas déclarer qu'elle est de racine judéo-chrétienne! Ainsi, il ne cherche pas à restaurer les années 1950/60, l'empire de Napoléon ou le règne de Louis XIV. C'est l'empire gréco-romain paien auquel M. Baillet aspire! Je crois que cette position est effectivement très minoritaire, même à droite! 

J'ai beaucoup d'affection pour la langue latine que j'ai étudiée au collège et au lycée, mais la lecture récente des Métamorphoses d'Ovide m'a rappelé que sans christianisme, ce cruel univers paien manque d'amour et d'espoir. Si tant d'Européens romanisés s'y convertir, c'est bien parce que cela leur apportait quelque chose.

3. Aux pages 409-410, sur le métissage et l'esthétique, il parle du désir d'avoir une descendance à la ressemblance de son ascendance et que "le plaisir esthétique est nécessairement ethnocentrique". 

Je tiens à dire que je ne veux pas faire une apologie du métissage, mais c'est un domaine dans lequel j'ai un peu d'expérience, puisque ma femme est chinoise. Je n'en fais pas la promotion, car après plus de 20 ans de mariage, je sais que les différences culturelles sont des obstacles toujours présents et que ce n'est donc pas une voie simple du tout! Néanmoins, le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas, et je veux rassurer Baillet sur mes enfants: ils me ressemblent énormément! Je crois que cela doit être génétique et fruit de l'évolution: les enfants prennent plutôt les traits du père afin d'augmenter la probabilité que le père s'occupe bien d'eux. Le lien avec la mère êtant bien plus charnel, il est moins important qu'ils ressemblent à la mère. Ainsi, ma fille ressemble beaucoup à ma soeur, alors que les filles de ma soeur (nées d'un père européen) ressemblent aux femmes de la famille de leur père. 

Sinon, concernant l'esthétique, j'aimerais rappeler à M. Baillet que dans les concours de beauté de Miss Univers, ce sont souvent les filles d'Amérique Latine qui gagnent et qu'elles attribuent leur beauté au mélange de sang dans leurs veines. Mais ne discutons pas trop les goûts et les couleurs! Le problème de la France n'est pas celui d'un métissage entre Français de souche et des personnes extra-européenne. Son problème est sa démographie en berne et l'arrivée massive de jeunes hommes d'Afrique qui n'ont pas l'intention de s'assimiler à notre culture. 


Sunday, January 9, 2022

Macron, l'imbécile de la finance


Pour lutter contre les émissions de CO2, il ferme Fessenheim en 2020 et rouvre des centrales à charbon en 2022!

Les prix de l'énergie s'envolent et l'inflation fait son retour en France et en Europe. L'inflation est toujours causée par un excès de liquidités de la banque centrale. En donnant un chèque énergie aux Français les moins riches, Macron crée encore plus de liquidités qu'il finance par plus de dette. Il combat le feu qu'est l'inflation en jetant de l'essence sur le brasier! 

Avec l'AME, il dépense 1 milliard par an pour soigner gratuitement des étrangers, dont des clandestins, en France, mais il a envie d'emmerder les contribuables et citoyens qui ne font pas tous leurs rappels vaccinaux pour un virus qui cible surtout les vieux et les personnes à comorbidités.

Les taux 0 de la BCE sont anormaux et tout l'argent que l'Etat économise est de l'argent perdu pour ses créanciers, les épargnants. A travers l'assurance vie, on compte beaucoup de retraités prudents qui se méfient de la bourse et préféraient prêter à l'Etat. Ceux-là sont presque spoliés, vu que le rendement de leurs obligations est quasi nul et que l'inflation réduit la valeur de l'argent qu'ils ont investi. Ainsi, même le coeur de l'électorat de Macron est apauvri par l'endettement effréné (+ 650 milliards d'Euros durant le quinquennat).

On pourrait rajouter le déficit commercial record de la France en 2021, le niveau record des prélèvements obligatoires et tant d'autres exemples! Bref, il est tant de rétablir la vérité. Malgré son passage dans une banque privée, Macron n'a rien d'un Mozart, mais tout d'un imbécile de la finance!