Thursday, March 19, 2020

Errare humanum est sed perseverare diabolicum

Chaque pays fait des erreurs dans la gestion de la pandémie du virus Covid-19. C'est normal, car on a tous nos schémas mentaux et il est difficile de les ajuster lorsqu'un événement d'une telle ampleur survient. L'erreur est humaine, mais persévérer est diabolique. Voyons donc les choses qu'il faut encore changer pour nous en sortir.

Commençons par le plus gros scandale actuel, un vrai mensonge d'Etat. Les technocrates Français disent:
1. Les masques ne servent à rien. N'en portez pas.
2. Les médecins et les infirmières ont très besoin de ces masques et comme il n'y en a pas assez, il faut les réserver aux professionnels de la santé.

Or, on constate que dans les pays Asiatiques (comme Taiwan, Singapour, la Corée et la Chine) la plupart des gens portent des masques et la contagion y est maintenant sous contrôle. Le masque n'est pas la seule explication. Il y a aussi le lavage des mains, les tests, des restrictions de circulation, le contrôle aux frontières... mais le masque généralisé est aussi une manière de limiter la propagation du virus, car il est transmis par les postillons.

Il faut dire la vérité aux Français:

1. Les masques manquent,
2. Les professionnels de la santé et les malades sont prioritaires,
3. Tous les Français doivent se munir de masques lorsqu'ils ont besoin de sortir de chez eux et qu'ils rentrent en contact avec d'autres personnes.
4. Comment? En se confectionnant eux-même leur masque. Ou bien en achetant des masques de chantier, des foulards... Car mieux vaut une protection de la bouche imparfaite qu'aucune protection. Et maintenant que toute la population est confinée, cela l'occupera de manière constructive!

Se protéger avec un masque va aussi aider le système de santé, car moins de contagions permettra de réduire le travail des médecins. Le masque ce n'est pas juste se protéger soi-même, c'est aussi protéger les autres quand on est porteur du virus sans le savoir.

A Taiwan, les capacités de production de masques ont été rapidement augmentées depuis le début de la crise. L'Etat et le privé ont investi pour produire davantage. Même le dirigeant de Foxconn (le fabricant des iPhone) s'y est mis! Il a compris que le meilleur soutien à l'économie, c'est de mettre un terme à cette pandémie mondiale! Cherchez sur le

J'en profite pour rappeler que Taiwan vit presque normalement actuellement. Les enfants vont à l'école et les salariés travaillent. L'inquiétude provient de ces touristes qui viennent ou reviennent d'Europe. C'est pourquoi les liaisons aériennes sont pratiquement interrompues depuis aujourd'hui. L'espoir est permis, mais il faut utiliser toutes les armes à disposition. Le masque en fait parti.


La lutte contre le virus est paradoxale: elle nous oblige à la distanciation sociale et à la fermeture des frontières, mais elle nous montre aussi notre interdépendance. La propagation du virus est comme un feu: la meilleure façon de le combattre est quand il commence à se manifester. C'est donc s'aider soi-même que d'aider l'autre à éteindre son feu. Car plus il est grand, plus il est difficile à contenir.

Wednesday, March 11, 2020

L'OMS ne sert à rien - Taiwan l'a prouvé

Cela fait des années que Taiwan, dont le nom officiel est la République de Chine, essaie de joindre l'OMS, l'organisation Mondiale de la Santé. La Chine Populaire l'en empêche, comme elle le fait pour l'ONU, au nom de l'unicité de la Chine.

Or, Taiwan est un voisin tout proche de la Chine. Environ 1 millions de Taiwanais travaillent en Chine et un grand nombre sont revenus lors des fêtes du Nouvel An Chinois mi janvier. C'est donc tout naturellement que le Covid-19 a également commencé à se propager à Taiwan, bien avant qu'il n'arrive en Corée, au Japon, en Italie ou dans le reste du monde.

Taiwan n'a pas le soutien officiel de l'OMS ou d'aucune agence internationale, mais elle a un gouvernement élu démocratiquement qui se sent responsable de ses citoyens. Il a rapidement pris des mesures assez drastiques, pas toutes bonnes, à mon avis, mais il n'a pas tergiversé. Notamment, il n'a pas attendu qu'il y ait un consensus international sur comment faire face à la situation. Parce qu'il savait qu'il ne peut compter que sur lui-même et que ni l'OMS ni une autre organisation allait venir l'aider.

Le résultat est qu'aujourd'hui, Taiwan, ile de 21 millions d'habitants, compte moins de 50 personnes infectées. Ce nombre continue d'augmenter doucement, mais il est bien moindre que ce qu'on voit à Hong Kong ou Singapour (plus de 100 chacun) ou en Corée du Sud (+ 7000) ou l'Italie (10000) ou la France (1000).

Bref, ce genre d'institution supranationale ne sert à rien quand on en a vraiment besoin. Les jobs que ce genre d'organisation offre aux bureaucrates sont très bien rémunérés, mais on voit bien que ce n'est du prestige et du blabla. Les vraies responsabilités restent au niveau des Etats, là où les dirigeants sont élus par le peuple souverain.

Du coup, autant il est bon d'avoir des endroits pour échanger des informations et des expériences, autant il n'est pas n'est pas nécessaire de transformer cela en bureaucraties et d'essayer de capter des pouvoirs qui doivent rester au niveau des Etats.