Il y a un an, j'expliquais que l'immigration massive extra-européenne n'est pas compatible avec le libéralisme dans sa défnition classique. C'est le cas en France depuis la fin des années 1970, puisque c'est depuis cette époque que notre pays connait un chômage élevé et n'a donc pas besoin de plus de main d'oeuvre non qualifiée.
En vérité, cette immigration est un bon exemple de 'capitalisme de connivence', un concept encore trop peu connu du grand public, et qui n'a pas grand chose à voir avec le libéralisme. Le 'capitalisme de connivence' est au libéralisme ce que la prostitution est à l'amour! Quand on les voit en action, l'un ressemble beaucoup à l'autre! Mais c'est pourtant une chose bien différente de faire l'amour librement quand on aime que de faire l'amour parce qu'on paie (ou qu'on est payé)! Dans 'capitalisme de connivence', le mot le plus important est connivence. Connivence avec qui? Avec l'Etat, bien entendu, car c'est la force de l'Etat qui permet de donner au faux capitaliste un avantage indu, alors que le vrai capitalisme, c'est la concurrence non faussée.
Voici quelques exemples de capitalisme de connivence:
- Un appel d'offre pour un marché public dont les critères avantagent une société en particulier (qui a su se rendre utile ou agréable au donneur d'ordre). C'est le BTP public dans les années 1980, par exemple.
- Une banque ou n'importe quelle entreprise privée qui embauche à prix d'or un fonctionnaire qui avait la tâche de surveiller cette industrie et/ou d'en édicter les règles.
- L'Etat qui aide la Société Générale qui vient de perdre 4,9 milliards d'Euros suite aux spéculations de Kerviel en lui accordant un crédit d'impôt de 2,2 milliards d'Euros. (La justice enquête encore sur cette affaire!)
Le capitalisme de connivence peut prendre des formes variées. L'idée qui sous-tend ce capitalisme faussé, c'est de privatiser les profits et de socialiser les pertes. Voyons maintenant en quoi l'immigration non qualifiée extra-européenne correspond parfaitement à ce concept.
A qui cette immigration a-t-elle profité financièrement?
Elle a profité aux entreprises utilisant beaucoup de main d'oeuvre non qualifiée, car plus de candidats pour un même travail, cela signifie un salaire bas (au SMIC), moins d'avantages en nature, moins de formation, plus de docilité, car le salarié se sait remplaçable. C'est donc plus de profits pour les actionnaires et donc plutôt les Français les plus riches.
Les coûts salariaux maintenus artificiellement bas ont aussi profité aux consommateurs dans les secteurs à forte concurrence. Mais cet avantage n'est pas distribué également à tous les consommateurs. En réalité, plus les revenus sont hauts, plus on consomme de services (mal payés) et donc plus on profite financièrement de la présence de cette main d'oeuvre bon marché. Ce ne sont pas les gens aux SMIC qui font le plus appel aux femmes de ménage ou aux livreurs de repas. Ce sont donc les Français à hauts revenus qui, en général, profitent des prix bas liés à cette immigration.
Parmi les bénéficiaires de l'immigration, on peut aussi ajouter les familles de ces immigrés dans les pays Africains. En effet, les virements de la Western Union sont l'un des plus gros revenu de ces pays pauvres.
Posons-nous maintenant la question de qui paie le prix de cette immigration?
D'abord financièrement, cette immigration est-elle source nette d'impôts pour l'Etat ou bien est-ce un poste de dépenses non compensé par les rentrées fiscales? Les études des économistes diffèrent selon la coloration de ces experts, mais un peu de bon sens nous permet de faire ces quelques observations dont nous tirerons une conclusion:
- Oui, les immigrés paient des taxes et des impôts, car il est difficile d'y échapper en France (à moins de vendre de la drogue, activité particulièrement prisées en banlieue!).
- Grâce à la progressivité de la plupart des charges et impôts, la main d'oeuvre peu ou pas qualifiée au SMIC est celle qui paie, par personne, le moins à l'Etat,
- Par contre, cette population immigrée va utiliser autant, sinon plus de services de l'Etat. Ayant plus d'enfants, ses dépenses d'éducation sont plus élevées. Elle coûte plus chère en CAF, en aides HLM, en santé (notamment l'AME)...
Or, comme l'Etat est en déficit chronique depuis 1974, il me semble assez logique de conclure que ceux qui contribuent le moins aux finances de l'Etat sont globalement une charge financière pour la collectivité. Cette charge financière a surtout été supportée les contribuables les plus taxés, dans leur ensemble, et par la dette. Au final, financièrement, la plupart des riches n'y sont probablement même pas gagnants. C'est la logique du socialisme de créer une situation perdant-perdant pour la plupart des gens, sauf pour le pouvoir et quelques profiteurs!
Financièrement, les profits de l'immigration sont individuels, mais ses coûts sont pris en charge par l'Etat et la collectivité. C'est donc bien du 'capitalisme de connivence'! Mais je ne veux pas oublier un autre coût de l'immigration: son coût social. Ce coût prend de nombreuses formes. Pour les plus chanceux, c'est de quitter des banlieues où cette immigration extra-européenne devient trop nombreuse. Pour les autres, c'est de vivre l'insécurité au quotidien, c'est d'envoyer ses enfants dans une école publique où les profs n'arrivent plus à faire leur travail correctement car trop d'enfants ne parlent pas français chez eux, c'est de ne plus trouver de boucherie non halal, de ne plus avoir de médecin qui se déplace dans son quartier...
Au final, cette immigration de masse avantage plutôt certains grands actionnaires et quelques hauts revenus, mais ces gains ponctuels sont supportés par tous les contribuables et ce sont surtout les plus pauvres qui supportent le coût le plus important de cette immigration, le coût social. Elle n'a donc rien de libérale, ni de capitaliste et n'est rendue possible que par la connivence d'un Etat socialiste malfaisant.
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