A Taiwan, le salaire minimum est de 140 NTD soit environ 4 Euros de l'heure quand il est presque de 10 Euros brut en France (et 11.5 Euros avec les charges patronales). Comme le chômage à Taiwan est sous la barre des 4%, on peut considérer que ce chômage est surtout frictionnel et n'est pas causé par le niveau du salaire minimum. En effet, si le salaire légal est fixé au-delà d'un certain seuil, les personnes les moins productives n'arrivent plus à trouver d'emploi, car leur employeur n'arriverait pas à couvrir leurs salaires par les revenus que génèrent leur activité. C'est le cas de la France. Les personnes les moins qualifiées ne trouvent pas de boulot, car elles n'arrivent pas à générer plus de 11.5 Euros de valeur ajoutée par heure.
A première vue, la situation d'une personne sans emploi en France semble plus avantageuse que celle d'un travailleur Taiwanais au bas de l'échelle des salaires. En France, grâce à un système de protection sociale très coûteux, le montant de ces aides dépendra aussi du nombre d'enfants. Admettons qu'une personne sans emploi reçoit 8 Euros, autant que le Smic net. Si l'on déduit la TVA de 15% en moyenne, c'est 6.8 Euros hors taxe qu'il peut dépenser. Avec ce revenu, il peut s'acheter 6.8/11.5 = 35 minutes de services d'une personne au Smic.
A Taiwan, les charges sur les bas salaires sont faibles, et la TVA n'est que de 5%, mais elle est nulle sur les produits agricoles. Admettons tout de même une fiscalité totale de 10% au bas de l'échelle des revenus. Avec une heure de travail, le salarié Taiwanais le moins payé peut donc s'acheter 4x.9/4 = 54 minutes de services d'une autre personne au salaire minimum.
D'un point de vue du calcul économique, un salarié Taiwanais à 4 Euros peut donc acheter 54 minutes de services contre 35 minutes pour un assisté social ou quelqu'un au Smic en France. Dans la pratique, qu'observe-t-on à Taiwan? Un grand nombre de services à faible valeur ajoutée sont viables économiquement et profitent aux plus pauvres en leur donnant du travail et des services. Les très nombreux petits restaurants bon marché sont un bon exemple. Un repas simple, mais complet composé de riz, de viande et de légumes coûte entre 2 et 4 Euros dans la plupart des petites échoppes de Taipei! Un revenu de marché, qui semble bas vu de France, permet donc de baisser le coût de la vie pour les plus défavorisés. Et il permet aussi de produire plus, car toute la population active désireuse de travailler trouve un emploi ou crée le sien.
Remarquons que ce calcul économique fonctionne surtout si chaque personne a des compétences particulières. Dans un pays en voie de développement où chacun ne sait que planter des légumes et élever des poules, cela n'a pas grand intérêt de payer d'autres personnes pour faire ce que l'on sait faire soi-même. Mais plus l'économie est avancée et nos besoins complexes, plus on a besoin de faire appel à des personnes spécialisées dans leur domaine.
Je peux aussi vous citer mon métier comme exemple. Il y a 14 ans, j'ai inventé le métier de blogueur de thé! Je tiens un blog bilingue anglais et français sur le thé, sa culture, son histoire, sa préparation... Et j'ai créé une boutique en ligne qui vend du thé de très haute qualité, quasi introuvable en Europe, ainsi que les accessoires pour le faire. Je donne également des cours de thé à mes clients et écrit des livres numériques sur le thé. Plusieurs centaines de clients d'Amérique du Nord et d'Europe me passent commande et font appel à mes services chaque année. Mon activité ne génère pas une grande marge et j'ai calculé qu'elle ne me permettrait pas d'en vivre en France s'il fallait payer l'URSSAF, la TVA... Mais à Taiwan, cette petite marge est peu imposée et le coût de la vie n'est pas bien élevé, si bien que je peux vivre de ma passion.
Ainsi, la faible imposition du travail permet de baisser le coût de la vie et de rendre des activités à faible valeur ajoutée plus rentables. Cela augmente donc le choix de boulots que l'on peut faire. On est moins obligé de maximiser son revenu. On peut choisir un travail plus en harmonie avec ses envies, son rythme ou sa passion. Un tel système convient donc particulièrement aux artistes et à tous ceux en recherche de modes de vie alternatifs! On trouve aussi un grand nombre de quadras et de quinquagénaires qui se mettent à leur compte après plus de 20 ans de salariat. Une de mes amies Taiwanaises est prof de quilt tandis que son mari est devenu pâtissier privé travaillant exclusivement sur commande. Ils gagnent moins qu'auparavant, mais ils ont gagné en liberté et trouvent plus de satisfaction personnelle dans leur travail.
La suppression du SMIC et un allègement considérables des charges sur le travail bénéficient donc même aux salariés les plus modestes. Voici comment on pourra réduire la pauvreté et le chômage en France!
Sunday, December 30, 2018
Sunday, December 23, 2018
1989-2019: 30 ans de chute du mur
L'an prochain, nous fêterons les 30 ans de la chute du mur de Berlin. Cet événement eut lieu après la fuite de nombreux Allemands de l'Est vers l'Ouest, puis à des démonstrations populaires hebdomadaires à Dresde, puis dans d'autres grandes villes Est-Allemandes. (Remarque: toute similitude avec l'expatriation d'un nombre croissant de Français jeunes, éduqués ou riches, et la révolte des Gilets Jaunes mérite d'être méditée.)
Peu après la chute du mur, ce sont tous les régimes communistes d'Europe de l'Est et l'URSS qui s'éffondrèrent. La Chine avait déjà pris un virage libéral pour son économie au début des années 1980 sous Deng Xiao Ping. Après la révolution culturelle, ce communisme débridé qui fit des millions de morts, le nouveau dirigeant Chinois avait compris dès le début des années 1980 que la liberté économique est la clé de la prospérité. Ce changement se fit sans fanfare, mais ce fut un événement majeur de la fin du 20ème siècle, car il permit à plus d'un milliard de Chinois de sortir de la pauvreté en l'espace d'une génération.
La chute du mur de Berlin en 1989 fut la preuve éclatante que le communisme et le socialisme, cela ne marche pas et que cela ne marche nul part. Un Etat et ses technocrates n'arrivent pas à gérer et faire prospérer un système aussi complexe que l'économie d'un pays. Pour cela, il faut des entrepreneurs, des investisseurs, des consommateurs qui cherchent chacun à maximiser leur argent en toute liberté et responsabilité avec un Etat qui garantit l'ordre et la propriété individuelle. Mises avait montré les contradictions du socialisme dès 1922. Hayek avait prolongé cette reflexion en 1988 avec La présomption fatale, les erreurs du socialisme.
Bref, rarement une théorie économique ne fut aussi bien démolie autant sur le plan théorique que dans la pratique. C'est pourquoi, ces 30 dernières années, les journalistes et toute l'intelligentsia française ont pris leurs distances avec le socialisme et se sont convertis au libéralisme. Du jour au lendemain, les chroniqueurs arrêtèrent de citer l'Humanité et Libé dans leurs revues de presse. Les journalistes traitèrent les politiques d'extrême gauche avec la même répugnance que ceux d'extrême droite. Les faux intellectuels de la vraie gauche furent ignorés du débat démocratique, car ils s'étaient trompés et refusaient de le reconnaitre. Un débat entre un gauchiste et une populiste réclamant tous deux le retour de l'ISF sur France Inter est aussi absudre que la notion même de radio publique en 2018.
Au contraire, les médias français donneraient une place de choix aux entrepreneurs privés, aux économistes libéraux comme Charles Gave, aux associations de contribuables (comme l'IFRAP). On ne compte plus leurs passages sur les grandes chaines de radio et de télévision! Grâce à cet exposition médiatique, les concepts et les avantages du libéralisme comme la flat tax, le salaire intégral, la retraite par capitalisation, la protection de la vie privée, les bienfaits du libre-échange... ne font plus de mystère pour les Français. La patrie de Montesquieu, Jean-Baptiste Say et Bastiat s'est tellement convertie au libéralisme qu'elle est devenue la championne d'Europe et de l'OCDE des ... prélèvements obligatoires!!!?
Il y a quelque chose qui cloche! J'ai pris mes désirs pour des réalités. Force est de constater qu'en France, le mur existe encore dans les têtes de tout le monde politico-médiatique. Le libéralisme reste un repoussoir, un grand inconnu. De Le Pen à Mélenchon, en passant par Xavier Bertrand à Macron, de Dupont-Aignan à Jadot, absolument toute la classe politique française veut un Etat fort, toujours plus de services et de dépenses publiques. Personne n'envisage une baisse généralisée des impôts, mais tout au plus une baisse de quelques impôts payés par ses électeurs!
Toute la classe journalistique, politique et administrative ne parle que d'une seule et même voix en faveur de plus de fonctionnaires, de chasse aux fraudeurs du fisc, de contraintes sur les entreprises, de SMIC qu'il faut augmenter ou garder. Et au lieu de baisser franchement les cotisations sur les bas salaires, la technocratie continue de bricoler des usines à gaz comme la prime d'activité, afin de distribuer d'une main (une partie) de l'argent qu'elle vient de prendre de l'autre!
La révolte des gilets jaunes a débuté par le refus de la limitation de vitesse à 80 km et des taxes sur l'essence. Certaines revendications sont confuses car l'extrême gauche essaie de la récupérer et car les principes libéraux sont si peu connus en France. Mais en s'opposant aux dogmes de l'Etat bienveillant et à la pensée unique, les gilets jaunes ont le bon sens de remarquer que la France fait fausse route. Avec ses 3,5 millions de chômeurs, sa dette à 100% du PIB, 40 ans de déficits publics, sa croissance en berne, on aurait tort de les critiquer sans balayer devant sa porte!
Peu après la chute du mur, ce sont tous les régimes communistes d'Europe de l'Est et l'URSS qui s'éffondrèrent. La Chine avait déjà pris un virage libéral pour son économie au début des années 1980 sous Deng Xiao Ping. Après la révolution culturelle, ce communisme débridé qui fit des millions de morts, le nouveau dirigeant Chinois avait compris dès le début des années 1980 que la liberté économique est la clé de la prospérité. Ce changement se fit sans fanfare, mais ce fut un événement majeur de la fin du 20ème siècle, car il permit à plus d'un milliard de Chinois de sortir de la pauvreté en l'espace d'une génération.
La chute du mur de Berlin en 1989 fut la preuve éclatante que le communisme et le socialisme, cela ne marche pas et que cela ne marche nul part. Un Etat et ses technocrates n'arrivent pas à gérer et faire prospérer un système aussi complexe que l'économie d'un pays. Pour cela, il faut des entrepreneurs, des investisseurs, des consommateurs qui cherchent chacun à maximiser leur argent en toute liberté et responsabilité avec un Etat qui garantit l'ordre et la propriété individuelle. Mises avait montré les contradictions du socialisme dès 1922. Hayek avait prolongé cette reflexion en 1988 avec La présomption fatale, les erreurs du socialisme.
Bref, rarement une théorie économique ne fut aussi bien démolie autant sur le plan théorique que dans la pratique. C'est pourquoi, ces 30 dernières années, les journalistes et toute l'intelligentsia française ont pris leurs distances avec le socialisme et se sont convertis au libéralisme. Du jour au lendemain, les chroniqueurs arrêtèrent de citer l'Humanité et Libé dans leurs revues de presse. Les journalistes traitèrent les politiques d'extrême gauche avec la même répugnance que ceux d'extrême droite. Les faux intellectuels de la vraie gauche furent ignorés du débat démocratique, car ils s'étaient trompés et refusaient de le reconnaitre. Un débat entre un gauchiste et une populiste réclamant tous deux le retour de l'ISF sur France Inter est aussi absudre que la notion même de radio publique en 2018.
Au contraire, les médias français donneraient une place de choix aux entrepreneurs privés, aux économistes libéraux comme Charles Gave, aux associations de contribuables (comme l'IFRAP). On ne compte plus leurs passages sur les grandes chaines de radio et de télévision! Grâce à cet exposition médiatique, les concepts et les avantages du libéralisme comme la flat tax, le salaire intégral, la retraite par capitalisation, la protection de la vie privée, les bienfaits du libre-échange... ne font plus de mystère pour les Français. La patrie de Montesquieu, Jean-Baptiste Say et Bastiat s'est tellement convertie au libéralisme qu'elle est devenue la championne d'Europe et de l'OCDE des ... prélèvements obligatoires!!!?
Il y a quelque chose qui cloche! J'ai pris mes désirs pour des réalités. Force est de constater qu'en France, le mur existe encore dans les têtes de tout le monde politico-médiatique. Le libéralisme reste un repoussoir, un grand inconnu. De Le Pen à Mélenchon, en passant par Xavier Bertrand à Macron, de Dupont-Aignan à Jadot, absolument toute la classe politique française veut un Etat fort, toujours plus de services et de dépenses publiques. Personne n'envisage une baisse généralisée des impôts, mais tout au plus une baisse de quelques impôts payés par ses électeurs!
Toute la classe journalistique, politique et administrative ne parle que d'une seule et même voix en faveur de plus de fonctionnaires, de chasse aux fraudeurs du fisc, de contraintes sur les entreprises, de SMIC qu'il faut augmenter ou garder. Et au lieu de baisser franchement les cotisations sur les bas salaires, la technocratie continue de bricoler des usines à gaz comme la prime d'activité, afin de distribuer d'une main (une partie) de l'argent qu'elle vient de prendre de l'autre!
La révolte des gilets jaunes a débuté par le refus de la limitation de vitesse à 80 km et des taxes sur l'essence. Certaines revendications sont confuses car l'extrême gauche essaie de la récupérer et car les principes libéraux sont si peu connus en France. Mais en s'opposant aux dogmes de l'Etat bienveillant et à la pensée unique, les gilets jaunes ont le bon sens de remarquer que la France fait fausse route. Avec ses 3,5 millions de chômeurs, sa dette à 100% du PIB, 40 ans de déficits publics, sa croissance en berne, on aurait tort de les critiquer sans balayer devant sa porte!
Monday, December 17, 2018
La permanence de la bureaucratie en France
L'un des nombreux avantages de la démocratie, c'est qu'il permet à différentes sensibilités politiques parmi les citoyens à prendre le pouvoir à tour de rôle. Les élections permettent ainsi de corriger les excès d'une politique en changeant de majorité. Si un parti augmente un impôt ou prend une mesure impopulaire, l'autre parti pourra l'annuler lorsqu'il reviendra au pouvoir. Malheureusement, il y a une mesure qui est quasiment irréversible, c'est l'embauche de nouveaux fonctionnaires. Leur statut leur assure un emploi à vie et donc, même si un parti de droite ou de gauche voulait faire baisser leur nombre, il ne pourrait que jouer sur le non remplacement de ceux qui partent à la retraite. Or, ce n'est pas parce qu'un prof ou qu'une infirmière part à la retraite que son poste n'est plus nécessaire! Voilà pourquoi, depuis 40 ans, le nombre de fonctionnaires et les dépenses de l'Etat n'ont eu cesse d'augmenter malgré les alternances politiques. Les Français ont voté pour la gauche, la droite et maintenant pour Macron et ses alliés centristes, mais aucun parti n'a pu baisser ces dépenses (et rares furent ceux qui essayèrent!)
Ainsi, l'une des plus grandes confiscations de la souveraineté du peuple ne vient pas de Bruxelles, mais de cette bureaucratie permanente française qui compte plus de 5 millions de fonctionnaires.
Le statut et les privilèges ne sont pas la responsabilité des fonctionnaires (comme je l'ai expliqué dans mon dernier article), mais des hommes politiques qui n'osent pas les réformer en expliquant que la démocratie l'exige. Or, grâce à son statut inamovible, la bureaucratie est plus puissante que le pouvoir politique issu des urnes. Ainsi, dans l'émission Par Jupiter du 14 décembre 2018 sur France Inter, à la 25ème minute, le danseur Julien Derouault nous raconte cette anecdote: "Quelqu'un de très haut placé, dont je ne citerai pas le nom, dans l'administration culturelle m'a dit un jour "Ne vous fâchez pas avec moi. Un ministre ça part tous les 2 ans. Moi, cela fait 25 ans que je suis là. Le pouvoir, c'est moi qui l'ai!""
Le problème démocratique se pose encore plus pour les retraites des fonctionnaires. Comme la retraite est par répartition et que l'Etat n'a pas provisionner le coûts de la retraite de ses fonctionnaires, ce sont les jeunes citoyens qui doivent payer les généreuses pensions de retraite des fonctionnaires embauchés avant leur naissance! Dans ces conditions, à quoi bon voter pour un parti quelconque si celui-ci ne peut contrôler les dépenses de l'Etat. Où est le pouvoir démocratique si Macron ne peut défaire ce qu'a fait Giscard, Mitterrand, Chirac ou Sarkozy? Notre plus gros problème démocratique, c'est que la bureaucratie française n'a pas de contre-pouvoir. La souveraineté du peuple n'est pas compatible avec le statut de fonctionnaire à vie. Il faut changer ce statut et retrouver le pouvoir politique de faire de vraies réformes qui profiteront à tous les Français.
Ainsi, l'une des plus grandes confiscations de la souveraineté du peuple ne vient pas de Bruxelles, mais de cette bureaucratie permanente française qui compte plus de 5 millions de fonctionnaires.
Le statut et les privilèges ne sont pas la responsabilité des fonctionnaires (comme je l'ai expliqué dans mon dernier article), mais des hommes politiques qui n'osent pas les réformer en expliquant que la démocratie l'exige. Or, grâce à son statut inamovible, la bureaucratie est plus puissante que le pouvoir politique issu des urnes. Ainsi, dans l'émission Par Jupiter du 14 décembre 2018 sur France Inter, à la 25ème minute, le danseur Julien Derouault nous raconte cette anecdote: "Quelqu'un de très haut placé, dont je ne citerai pas le nom, dans l'administration culturelle m'a dit un jour "Ne vous fâchez pas avec moi. Un ministre ça part tous les 2 ans. Moi, cela fait 25 ans que je suis là. Le pouvoir, c'est moi qui l'ai!""
Le problème démocratique se pose encore plus pour les retraites des fonctionnaires. Comme la retraite est par répartition et que l'Etat n'a pas provisionner le coûts de la retraite de ses fonctionnaires, ce sont les jeunes citoyens qui doivent payer les généreuses pensions de retraite des fonctionnaires embauchés avant leur naissance! Dans ces conditions, à quoi bon voter pour un parti quelconque si celui-ci ne peut contrôler les dépenses de l'Etat. Où est le pouvoir démocratique si Macron ne peut défaire ce qu'a fait Giscard, Mitterrand, Chirac ou Sarkozy? Notre plus gros problème démocratique, c'est que la bureaucratie française n'a pas de contre-pouvoir. La souveraineté du peuple n'est pas compatible avec le statut de fonctionnaire à vie. Il faut changer ce statut et retrouver le pouvoir politique de faire de vraies réformes qui profiteront à tous les Français.
Sunday, December 16, 2018
N'opposons pas le public et le privé
Pour réformer l'Etat français, les libéraux ont d'excellentes idées, mais ils tombent trop souvent dans le piège des étatistes qui consiste à opposer les salariés du privé aux fonctionnaires. Certes, les privilèges dans le public sont de plus en plus importants (pas de chômage, niveau des traitements, âge du départ en retraite, absentéisme...), mais la responsabilité de ces privilèges ne repose pas sur chaque fonctionnaire, mais sur l'Etat et les hommes politiques qui gèrent de plus en plus mal ce système.
En tant que libéraux, nous croyons que l'envie de bien gagner sa vie est un sentiment naturel chez l'homme. Il est donc normal que de nombreux Français deviennent fonctionnaires, puisque cette carrière a longtemps offert d'excellentes perspectives d'emploi et de rémunération. De plus, pour de nombreuses professions (policier, institutrice, prof, juge, infirmière, pompier...) l'Etat est souvent l'unique place où l'on peut exercer sa vocation. On ne peut pas leur reprocher de faire le travail qu'elles aiment aux meilleures conditions possibles. C'est le but de tout un chacun!
La différence entre le public et le privé, c'est que les salariés dans le privé voient leur salaire soumis aux contraintes de leur entreprise et de la concurrence. Ils ne touchent leur salaire que tant que leur entreprise est suffisamment profitable et que ses clients paient un prix supérieur aux coûts. Sinon, l'entreprise risque la faillite et le salarié le licenciement. Ces contraintes et ces risques n'existent quasiment pas pour l'Etat et les fonctionnaires. En théorie, les dépenses de l'Etat devraient être limitées par ses recettes. Mais cela fait plus de 40 ans qu'aucun budget n'est équilibré! Et pourtant, les recettes et les prélèvements obligatoires ne font qu'augmenter.
La masse salariale représente la plus grande partie du budget de l'Etat. Or, si aucun fonctionnaire n'a le droit de perdre son emploi, on comprend que personne ne ressent le besoin de faire des gains de productivité et qu'aucune politique de réduction des dépenses n'est possible. Pour baisser ses dépenses, l'Etat trouve plus simple d'augmenter les impôts, de réduire ses services au grand public (baisse des APL, moindre augmentation des retraites...) que de baisser ses coûts de personnel.
Or, avec une dette qui approche les 100% du PIB, un déficit public qui continue à se creuser et des prélèvements obligatoires records en Europe et dans toute l'OCDE, l'Etat est en quasi faillite financière. Les manifestations des gilets jaunes montrent que la France populaire n'en peut plus de payer des impôts toujours plus lourds pour des services de moins en moins bons. L'Etat a besoin d'une réforme radicale pour redevenir efficace et moins cher. Tous les contribuables et la majorité des fonctionnaires y gagneront.
En effet, la hausse des prélèvements obligatoires s'est accompagnée d'une baisse de la croissance en France. C'est pour cela que les salaires stagnent depuis des années, dans le privé et dans le public. Pour revenir à une situation de prospérité, il faut baisser les prélèvements obligatoires et donc les dépenses de l'Etat.
Un pays qui retrouve la croissance verra le pouvoir d'achat s'améliorer dans le privé et le dans le public. Car plus de croissance signifie plus de rentrées fiscales à taux constants.
Cette réforme des dépenses de l'Etat est devenue nécessaire et ne pas la faire met à risque l'unité de la nation. Voyons quelques pistes de réfomes et en quoi elles aideront le plus grand nombre.
1. Les fonctions régaliennes de l'Etat (police, armée, justice). Ces fonctionnaires ont vocation à le rester avec leur statut actuel. Leur mission est prioritaire et une partie des économies leur sera affectée afin d'améliorer la sécurité de tous les Français.
2. Là où l'Etat remplit des fonctions similaires au privé, mais plus cher, nous recommandons la privatisation de ces structures. Les agents publics seront alors traités comme des salariés du privé. Leur nouvel employeur pourra les garder s'ils sont assez productifs ou bien pourra les licencier. Et ils pourront toujous chercher ailleurs si leur nouvelle situation ne leur plait pas. Pour la grande partie des fonctionnaires qui travaillent consciencieusement et qui rendent des services utiles à un coût inférieur au prix du marché, il pourront continuer de faire ce qui leur plait dans une structure privée, bien plus flexible et rémunératrice que l'Etat. De plus, ces anciens fonctionnaires vont, comme tous les autres Français, bénéficier d'une baisse des charges sur leur salaire. Les seuls perdants sont les anciens fonctionnaires dont les structures privées ne voudront pas. Mais ceux-ci auront d'autant plus de chances de retrouver un autre emploi que l'Etat se sera réformé et que la croissance reviendra! Ainsi, en plus d'assainir ses finances, l'Etat mettra également fin à l'injustice d'un traitement différent pour le privé et le public.
3. Concernant les retraites versées, nous recommandons un audit pour identifier et mettre fin aux injustices les plus flagrantes entre le privé et le public. Est-il normal que certains hauts fonctionnaires ou anciens politiques touchent autant de retraite que des multi-millionaires?
4. Agir contre la fraude sociale. Plus de 1.8 millions de numéros de sécurité sociale sont attribués sur la base de faux documents, selon Charles Prats. Addendum: ce chiffre est basé sur de vieilles données et semble contestable. Il pourrait être moitié moindre, ce qui reste énorme. Quoiqu'il en soit, par essence, tout système de redistribution engendre de la fraude. C'est pourquoi un système qui ne prend et ne redistribue rien reste le plus juste.
En tant que libéraux, nous croyons que l'envie de bien gagner sa vie est un sentiment naturel chez l'homme. Il est donc normal que de nombreux Français deviennent fonctionnaires, puisque cette carrière a longtemps offert d'excellentes perspectives d'emploi et de rémunération. De plus, pour de nombreuses professions (policier, institutrice, prof, juge, infirmière, pompier...) l'Etat est souvent l'unique place où l'on peut exercer sa vocation. On ne peut pas leur reprocher de faire le travail qu'elles aiment aux meilleures conditions possibles. C'est le but de tout un chacun!
La différence entre le public et le privé, c'est que les salariés dans le privé voient leur salaire soumis aux contraintes de leur entreprise et de la concurrence. Ils ne touchent leur salaire que tant que leur entreprise est suffisamment profitable et que ses clients paient un prix supérieur aux coûts. Sinon, l'entreprise risque la faillite et le salarié le licenciement. Ces contraintes et ces risques n'existent quasiment pas pour l'Etat et les fonctionnaires. En théorie, les dépenses de l'Etat devraient être limitées par ses recettes. Mais cela fait plus de 40 ans qu'aucun budget n'est équilibré! Et pourtant, les recettes et les prélèvements obligatoires ne font qu'augmenter.
Source: H16 |
La masse salariale représente la plus grande partie du budget de l'Etat. Or, si aucun fonctionnaire n'a le droit de perdre son emploi, on comprend que personne ne ressent le besoin de faire des gains de productivité et qu'aucune politique de réduction des dépenses n'est possible. Pour baisser ses dépenses, l'Etat trouve plus simple d'augmenter les impôts, de réduire ses services au grand public (baisse des APL, moindre augmentation des retraites...) que de baisser ses coûts de personnel.
Or, avec une dette qui approche les 100% du PIB, un déficit public qui continue à se creuser et des prélèvements obligatoires records en Europe et dans toute l'OCDE, l'Etat est en quasi faillite financière. Les manifestations des gilets jaunes montrent que la France populaire n'en peut plus de payer des impôts toujours plus lourds pour des services de moins en moins bons. L'Etat a besoin d'une réforme radicale pour redevenir efficace et moins cher. Tous les contribuables et la majorité des fonctionnaires y gagneront.
En effet, la hausse des prélèvements obligatoires s'est accompagnée d'une baisse de la croissance en France. C'est pour cela que les salaires stagnent depuis des années, dans le privé et dans le public. Pour revenir à une situation de prospérité, il faut baisser les prélèvements obligatoires et donc les dépenses de l'Etat.
Un pays qui retrouve la croissance verra le pouvoir d'achat s'améliorer dans le privé et le dans le public. Car plus de croissance signifie plus de rentrées fiscales à taux constants.
Cette réforme des dépenses de l'Etat est devenue nécessaire et ne pas la faire met à risque l'unité de la nation. Voyons quelques pistes de réfomes et en quoi elles aideront le plus grand nombre.
1. Les fonctions régaliennes de l'Etat (police, armée, justice). Ces fonctionnaires ont vocation à le rester avec leur statut actuel. Leur mission est prioritaire et une partie des économies leur sera affectée afin d'améliorer la sécurité de tous les Français.
2. Là où l'Etat remplit des fonctions similaires au privé, mais plus cher, nous recommandons la privatisation de ces structures. Les agents publics seront alors traités comme des salariés du privé. Leur nouvel employeur pourra les garder s'ils sont assez productifs ou bien pourra les licencier. Et ils pourront toujous chercher ailleurs si leur nouvelle situation ne leur plait pas. Pour la grande partie des fonctionnaires qui travaillent consciencieusement et qui rendent des services utiles à un coût inférieur au prix du marché, il pourront continuer de faire ce qui leur plait dans une structure privée, bien plus flexible et rémunératrice que l'Etat. De plus, ces anciens fonctionnaires vont, comme tous les autres Français, bénéficier d'une baisse des charges sur leur salaire. Les seuls perdants sont les anciens fonctionnaires dont les structures privées ne voudront pas. Mais ceux-ci auront d'autant plus de chances de retrouver un autre emploi que l'Etat se sera réformé et que la croissance reviendra! Ainsi, en plus d'assainir ses finances, l'Etat mettra également fin à l'injustice d'un traitement différent pour le privé et le public.
3. Concernant les retraites versées, nous recommandons un audit pour identifier et mettre fin aux injustices les plus flagrantes entre le privé et le public. Est-il normal que certains hauts fonctionnaires ou anciens politiques touchent autant de retraite que des multi-millionaires?
4. Agir contre la fraude sociale. Plus de 1.8 millions de numéros de sécurité sociale sont attribués sur la base de faux documents, selon Charles Prats. Addendum: ce chiffre est basé sur de vieilles données et semble contestable. Il pourrait être moitié moindre, ce qui reste énorme. Quoiqu'il en soit, par essence, tout système de redistribution engendre de la fraude. C'est pourquoi un système qui ne prend et ne redistribue rien reste le plus juste.
Thursday, December 13, 2018
Macron adopte les solutions de la... Corée du Nord
Avec un syndicat CGT encore puissant et une part des dépenses publiques supérieure à 50% du PIB, la France est l'un des derniers pays communiste d'Europe! Cette blague est un classique dans les milieus libéraux, tellement elle reste vraie depuis la chute du mur.
Lundi soir, le président Macron a fait deux annonces directement inspirées des timides réformes du régime nord Coréen. Faisant face à une pénurie alimentaire causée par l'effondrement du système collectiviste qui asservit le peuple au profit de l'armée et de la bureaucratie, la Corée du Nord a finalement autorisé ses travailleurs à chacun cultiver un petit lopin de terre de manière individuelle. Ces camarades ont le droit de vendre ce qu'ils produisent par eux-même, le week-end ou après leur travail sur des marchés. Bref, ils doivent toujours travailler comme des esclaves au service dela collectivité l'Etat, mais ils ont désormais le droit de garder le fruit de leur travail additionnel!
La défiscalisation des heures sup et la prime exceptionnelle, c'est exactement la même réforme! Pourvu que les salariés travaillent et rapportent toujours la moitié de leur salaire en cotisations, CSG... sur leurs heures normales, ledictateur communiste président français veut bien qu'ils gardent tous les revenus de leurs heures supplémentaires ou de la prime exceptionnelle que les entreprises privées voudront bien leur verser. Ainsi, il s'assure que les rentrées fiscales resteront pratiquement au même niveau que dans le passé et qu'il ne sera donc pas nécessaire de remettre en question le fonctionnement, ni les dépenses de l'Etat.
Est-ce que ces 2 mesures vont avoir un impact positif sur le pouvoir d'achat des gilets jaunes? A mon avis, cela sera négligable et les vrais gagnants sont ailleurs . En effet, dans les campagnes où l'activité économique est déprimée et tourne au ralentie, les entreprises n'ont pas besoin d'heures sup et n'ont pas les reins assez solides pour distribuer des primes exceptionnelles. Ces mesures-là vont surtout bénéficier aux salariés des entreprises des grandes métropoles, tournées vers l'international. Cela se confirme avec l'annonce de Total de payer 1500 Euros de prime. En province, la plupart des salariés des PME et les auto-entrepreneurs ne verront pas leur pouvoir d'achat s'améliorer. Mais dès janvier, ils remarqueront la ponction du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu.
Le climat dans les rues de Paris risque de se réchauffer sérieusement au début de la nouvelle année!
Lundi soir, le président Macron a fait deux annonces directement inspirées des timides réformes du régime nord Coréen. Faisant face à une pénurie alimentaire causée par l'effondrement du système collectiviste qui asservit le peuple au profit de l'armée et de la bureaucratie, la Corée du Nord a finalement autorisé ses travailleurs à chacun cultiver un petit lopin de terre de manière individuelle. Ces camarades ont le droit de vendre ce qu'ils produisent par eux-même, le week-end ou après leur travail sur des marchés. Bref, ils doivent toujours travailler comme des esclaves au service de
La défiscalisation des heures sup et la prime exceptionnelle, c'est exactement la même réforme! Pourvu que les salariés travaillent et rapportent toujours la moitié de leur salaire en cotisations, CSG... sur leurs heures normales, le
Est-ce que ces 2 mesures vont avoir un impact positif sur le pouvoir d'achat des gilets jaunes? A mon avis, cela sera négligable et les vrais gagnants sont ailleurs . En effet, dans les campagnes où l'activité économique est déprimée et tourne au ralentie, les entreprises n'ont pas besoin d'heures sup et n'ont pas les reins assez solides pour distribuer des primes exceptionnelles. Ces mesures-là vont surtout bénéficier aux salariés des entreprises des grandes métropoles, tournées vers l'international. Cela se confirme avec l'annonce de Total de payer 1500 Euros de prime. En province, la plupart des salariés des PME et les auto-entrepreneurs ne verront pas leur pouvoir d'achat s'améliorer. Mais dès janvier, ils remarqueront la ponction du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu.
Le climat dans les rues de Paris risque de se réchauffer sérieusement au début de la nouvelle année!
Wednesday, December 5, 2018
Le chantage aux services publics
Depuis 40 ans, chaque fois qu'il s'agit d'augmenter un peu les taxes ou les impôts en France, les politiques et les médias font le même chantage. Si vous êtes contre ces prélèvements, vous êtes contre l'accès aux soins, l'école gratuite, les routes, le logement social, l'aide aux pauvres, les retraites... Tout le "modèle social français" va s'écrouler si l'on ne fait pas un petit effort de plus. Si bien qu'on est progressivement passé d'un Etat qui pesait un tiers de l'économie (et sans déficit) durant les 30 glorieuses, à un Etat qui pèse environ de 50% du PIB, en déficit et en crise continus. La France est championne des prélèvements obligatoires en Europe et dans l'OCDE, mais le chantage aux services publics et à l'environnement continue. Heureusement, au lieu de se laisser faire comme des grenouilles dans une casserole dont l'eau chauffe lentement, les gilets jaunes ont fini par faire entendre leur voix. La taxe verte sur le carburant, ils n'en veulent plus et ils ont bien raison!
Mais le chantage aux services publics va continuer de plus en plus fort pour montrer aux gilets jaunes qu'ils ont tort de ne pas payer un peu plus à un Etat Providence qui leur veut tant de bien! Or, rien qu'en prenant exemple sur l'Allemagne, on voit que l'Etat français prélève 35% plus d'impôts!
Mais regardons un peu vers l'Asie, cette partie émergente du monde où la croissance va bon train, où le niveau de vie est en passe de dépasser celui des Européens. Choisissons de nous pencher sur Taiwan, pays où je réside depuis 22 ans.
L'Etat y a construit de bonnes infrastructures routières et ferroviaires. Les écoliers ont le choix entre une école publique quasi gratuite et des écoles privées. L'accès aux soins fonctionne par une Sécu publique bon marché qui couvre le minimum, mais avec des franchises pour chaque acte. (Pour 125 Euros par mois, toute ma famille est couverte!) Si l'on veut de meilleurs services, il faut soit payer des suppléments, soit avoir une assurance complémentaire. Ce système qui mêle public et privé n'est pas parfait, mais il marche plutôt bien et ne coûte pas cher.
Tout comme la France, Taiwan dépense environ 2% de son PIB pour sa défense militaire. Par contre, n'ayant pratiquement pas de chômage (4% environ) car le revenu minimum est proche du point d'équilibre naturel de l'offre et de la demande de travail, Taiwan dépense très peu dans le social. L'Etat Taiwanais paie des retraites (trop) généreuses à ses fonctionnaires, mais le système du retraite dans le privé fonctionne de manière autonome, surtout par capitalisation. Il n'est donc pas étonnant que les salariés aient un fort taux d'épargne en vue de leur retraite. Cette épargne privée s'investit dans l'économie et contribue à la croissance...
Bref, l'Etat Taiwanais fait autant que l'Etat français sauf dans le domaine de la santé où il en fait un peu moins. Par contre il ne dépense quasiment rien pour le sport ou la culture. Il fait peu pour le traitement de la pauvreté et du chômage, car il y en a peu et car des associations caritatives ou religieuses privées font déjà le boulot. Et, à part la retraite des fonctionnaires (peu nombreux), l'Etat Taiwanais ne paie pratiquement rien aux personnes âgées. Et la plupart d'entre elles vivent bien de leurs économies.
Et pour assurer tous ces services, l'Etat Taiwanais ne prélève que 15% du PIB. C'est trois fois moins qu'en France! Et c'est à un niveau de services publics pas si éloigné de la France. Si on arrivait à diminuer les dépenses publiques au niveau de Taiwan, on pourrait supprimer la plupart des cotisations sociales et augmenter les revenus nets de 50% au moins. La contrepartie serait que les salariés épargnent pour leur retraite. Quand on voit l'injustice dans les systèmes de retraite en France actuellement, cela permettrait de résoudre plusieurs problèmes d'un coup!
Monday, December 3, 2018
Sans fraude fiscale est-ce que tout irait mieux?
Selon cet article de Marianne, la fraude fiscale représenterait entre 60 et 100 milliards d'Euros par an. C'est plus que le déficit public et on entend de nombreuses voix s'élever pour dire que cette fraude scandaleuse permettrait de combler le déficit public et que tout irait bien mieux sans elle.
Avant de démontrer que la fin de la fraude n'est pas une solution à nos problèmes sociaux et économiques, je tiens à donner raison à ces voix sur plusieurs points. D'abord, c'est effectivement commettre un délit et une injustice que d'enfreindre la loi pour ne pas payer ses impôts. La loi doit s'appliquer à tous les citoyens.
Elles ont aussi raison de viser l'équilibre des comptes publics. Avec une dette proche de 100% du PIB, la France arrive en terrain dangereux où une crise financière devient de plus en plus probable. Revenir à l'équilibre budgétaire permet de se libérer du monde de la finance, puisqu'on arrête de s'endetter. Car avoir des dettes, c'est avoir des obligations envers les autres!
Sans vouloir excuser la fraude fiscale, il est certain que plus l'impôt est élevé, plus le contribuable a envie de lui échapper. Avec un taux d'imposition de 15% en moyenne, le Taiwanais garde 85% de ses revenus et les cas de fraude massive sont rares. Quand la moyenne des prélèvements obligatoires en France atteint le record d'Europe de 45.4% en 2017 (INSEE), et que le taux d'imposition est bien plus haut encore pour les hauts revenus, il est compréhensible que de nombreux contribuables fassent beaucoup d'efforts pour garder l'argent qu'ils ont gagné par leur travail ou leurs investissements. La courbe de Laffer montre que trop d'impôt tue l'impôt. Au-delà d'un certain seuil, l'Etat a beau augmenter les taux d'imposition, il n'arrive pas à faire entrer plus de recettes dans ses caisses. Soit le contribuable fraude en enfreignant la loi, soit il utilise la complexité de la loi pour réduire ses impôts de manière légale, soit il s'évade à l'étranger. Seule l'infraction de la loi est un délit, mais on trouvera aussi injuste que des grandes entreprises et des grandes fortunes paient moins d'impôts en utilisant des niches fiscales dans la loi française ou bien en utilisant la complexité du droit international. Il y a effectivement une injustice à ce que certains, les plus riches et les mieux instruits, réduisent plus que d'autres leurs impôts.
Mais imaginons un instant que l'Etat français arrive à mettre fin à la fraude fiscale. Que se passerait-il si les recettes de l'Etat augmentent de 100 milliards? D'abord, on constate que la part des prélèvements obligatoires passe à 49.8% (contre un peu moins de 40% dans le reste de l'Europe, 25% aux USA et 15% à Taiwan). Nous supprimons le déficit de l'Etat prévu de 80 milliards. Il reste 20 milliards à distribuer. C'est 2% du budget de l'Etat! Youpi!
Bref, avec 2% en plus dans les caisses de l'Etat, on compense juste l'inflation et rien d'essentiel ne changerait pour la plupart des Français. Mais avec des prélèvements obligatoires à 49.8% du PIB, les plus fortunés et les jeunes diplômés auraient encore plus intérêt à s'exiler pour payer moins d'impôts et trouver des opportunités. Et en France, la croissance économique et le niveau de vie continueraient donc de stagner encore plus, car plus l'Etat prélève d'impôts, moins le secteur privé est motivé pour créer de la richesse.
Avant de démontrer que la fin de la fraude n'est pas une solution à nos problèmes sociaux et économiques, je tiens à donner raison à ces voix sur plusieurs points. D'abord, c'est effectivement commettre un délit et une injustice que d'enfreindre la loi pour ne pas payer ses impôts. La loi doit s'appliquer à tous les citoyens.
Elles ont aussi raison de viser l'équilibre des comptes publics. Avec une dette proche de 100% du PIB, la France arrive en terrain dangereux où une crise financière devient de plus en plus probable. Revenir à l'équilibre budgétaire permet de se libérer du monde de la finance, puisqu'on arrête de s'endetter. Car avoir des dettes, c'est avoir des obligations envers les autres!
Sans vouloir excuser la fraude fiscale, il est certain que plus l'impôt est élevé, plus le contribuable a envie de lui échapper. Avec un taux d'imposition de 15% en moyenne, le Taiwanais garde 85% de ses revenus et les cas de fraude massive sont rares. Quand la moyenne des prélèvements obligatoires en France atteint le record d'Europe de 45.4% en 2017 (INSEE), et que le taux d'imposition est bien plus haut encore pour les hauts revenus, il est compréhensible que de nombreux contribuables fassent beaucoup d'efforts pour garder l'argent qu'ils ont gagné par leur travail ou leurs investissements. La courbe de Laffer montre que trop d'impôt tue l'impôt. Au-delà d'un certain seuil, l'Etat a beau augmenter les taux d'imposition, il n'arrive pas à faire entrer plus de recettes dans ses caisses. Soit le contribuable fraude en enfreignant la loi, soit il utilise la complexité de la loi pour réduire ses impôts de manière légale, soit il s'évade à l'étranger. Seule l'infraction de la loi est un délit, mais on trouvera aussi injuste que des grandes entreprises et des grandes fortunes paient moins d'impôts en utilisant des niches fiscales dans la loi française ou bien en utilisant la complexité du droit international. Il y a effectivement une injustice à ce que certains, les plus riches et les mieux instruits, réduisent plus que d'autres leurs impôts.
Mais imaginons un instant que l'Etat français arrive à mettre fin à la fraude fiscale. Que se passerait-il si les recettes de l'Etat augmentent de 100 milliards? D'abord, on constate que la part des prélèvements obligatoires passe à 49.8% (contre un peu moins de 40% dans le reste de l'Europe, 25% aux USA et 15% à Taiwan). Nous supprimons le déficit de l'Etat prévu de 80 milliards. Il reste 20 milliards à distribuer. C'est 2% du budget de l'Etat! Youpi!
Bref, avec 2% en plus dans les caisses de l'Etat, on compense juste l'inflation et rien d'essentiel ne changerait pour la plupart des Français. Mais avec des prélèvements obligatoires à 49.8% du PIB, les plus fortunés et les jeunes diplômés auraient encore plus intérêt à s'exiler pour payer moins d'impôts et trouver des opportunités. Et en France, la croissance économique et le niveau de vie continueraient donc de stagner encore plus, car plus l'Etat prélève d'impôts, moins le secteur privé est motivé pour créer de la richesse.
Sunday, December 2, 2018
Un Etat bon engendre la jalousie et la haine
Alors qu'un Etat juste engendre l'harmonie et la prospérité
En tant qu'étranger, je remarque que ma présence est très bien acceptée par les Taiwanais. Ce qui contribue grandement à leur attitude amicale, c'est de savoir que même si j'habite leur ile, je ne touche pas d'allocations familiales, d'aides au logement, d'allocations chômage... En effet, l'Etat de Taiwan ne distribue que très peu d'aides sociales, car son niveau de prélèvements obligatoires est très faible (15% contre 50% en France). Pour habiter à Taiwan, il faut soit avoir des économies, soit gagner de l'argent par son travail.
Les Taiwanais n'ont pas non plus l'impression que je viens prendre leur travail, car il n'y a que 4% de chômage. Ce chômage quasi inexistant s'explique par le fait que le salaire minimum légal est proche du salaire minimum naturel, le niveau de salaire où la demande et l'offre de travail s'équilibre. Tout le monde qui cherche du travail en trouve à un niveau de salaire fixé par le marché. C'est parfois faible, mais c'est juste car tout les salariés du privé subissent cette réalité du marché de l'emploi. Et si l'on n'est pas satisfait, on peut postuler ailleurs, devenir indépendant ou créer son entreprise. Mais quoiqu'on fasse, l'Etat Taiwanais laisse faire et ne distribue pas d'argent qu'il devrait prélever ailleurs!
Le résultat de cette politique axée sur la justice est une grande harmonie dans la société. Il y a beaucoup de respect pour tous les gens qui exercent des boulots difficiles. Il y a une certaine admiration pour ceux qui arrivent à gagner beaucoup d'argent par leur talent. Et de nombreux groupes religieux ou caritatifs s'occupent des handicapés et des gens dans la misère. En lui laissant la plus grande partie de ses revenus, l'Etat Taiwanais permet à ses habitants d'exercer autant de bonté et de charité qu'ils veulent.
En France, l'Etat prélève en moyenne 50% des revenus de chacun, met une grande partie dans sa poche pour payer ses 5,5 millions de fonctionnaires, puis répartit le reste selon son bon vouloir. En effet, il donne une multitude d'aides en fonction de critères variés dictés par l'actualité, les promesses électorales, la paix sociale, les pressions syndicales... Sa justification ultime est de faire le bien dans l'intérêt général.
Mais on remarque que la pauvreté, le racisme et la jalousie ne font que progresser depuis 40 ans. Ainsi, la France attire une population étrangère peu éduquée et pauvre que l'Etat aide. Les contribuables trouvent qu'on n'en fait pas assez pour eux. Ils haissent ceux qui profitent de l'Etat ainsi que les grandes fortunes et groupes internationaux qui échappent à l'impôt. Et ceux qui vivent des aides de l'Etat ont plus intérêt à 'profiter du système' qu'à se mettre au service des autres.
Autant je déplore et condamne les violences des gilets jaunes sur les Champs Elysées, autant elles sont la suite logique d'un Etat français qui continue à augmenter les taxes pour consolider sa première place d'enfer fiscal en Europe!
Taiwan démontre qu'en minimisant l'intervention de l'Etat dans l'économie et la société, on obtient d'abord plus de justice. Que l'on obtienne aussi plus de croissance économique et de prospérité est la cerise sur le gateau!
En tant qu'étranger, je remarque que ma présence est très bien acceptée par les Taiwanais. Ce qui contribue grandement à leur attitude amicale, c'est de savoir que même si j'habite leur ile, je ne touche pas d'allocations familiales, d'aides au logement, d'allocations chômage... En effet, l'Etat de Taiwan ne distribue que très peu d'aides sociales, car son niveau de prélèvements obligatoires est très faible (15% contre 50% en France). Pour habiter à Taiwan, il faut soit avoir des économies, soit gagner de l'argent par son travail.
Les Taiwanais n'ont pas non plus l'impression que je viens prendre leur travail, car il n'y a que 4% de chômage. Ce chômage quasi inexistant s'explique par le fait que le salaire minimum légal est proche du salaire minimum naturel, le niveau de salaire où la demande et l'offre de travail s'équilibre. Tout le monde qui cherche du travail en trouve à un niveau de salaire fixé par le marché. C'est parfois faible, mais c'est juste car tout les salariés du privé subissent cette réalité du marché de l'emploi. Et si l'on n'est pas satisfait, on peut postuler ailleurs, devenir indépendant ou créer son entreprise. Mais quoiqu'on fasse, l'Etat Taiwanais laisse faire et ne distribue pas d'argent qu'il devrait prélever ailleurs!
Le résultat de cette politique axée sur la justice est une grande harmonie dans la société. Il y a beaucoup de respect pour tous les gens qui exercent des boulots difficiles. Il y a une certaine admiration pour ceux qui arrivent à gagner beaucoup d'argent par leur talent. Et de nombreux groupes religieux ou caritatifs s'occupent des handicapés et des gens dans la misère. En lui laissant la plus grande partie de ses revenus, l'Etat Taiwanais permet à ses habitants d'exercer autant de bonté et de charité qu'ils veulent.
En France, l'Etat prélève en moyenne 50% des revenus de chacun, met une grande partie dans sa poche pour payer ses 5,5 millions de fonctionnaires, puis répartit le reste selon son bon vouloir. En effet, il donne une multitude d'aides en fonction de critères variés dictés par l'actualité, les promesses électorales, la paix sociale, les pressions syndicales... Sa justification ultime est de faire le bien dans l'intérêt général.
Mais on remarque que la pauvreté, le racisme et la jalousie ne font que progresser depuis 40 ans. Ainsi, la France attire une population étrangère peu éduquée et pauvre que l'Etat aide. Les contribuables trouvent qu'on n'en fait pas assez pour eux. Ils haissent ceux qui profitent de l'Etat ainsi que les grandes fortunes et groupes internationaux qui échappent à l'impôt. Et ceux qui vivent des aides de l'Etat ont plus intérêt à 'profiter du système' qu'à se mettre au service des autres.
Autant je déplore et condamne les violences des gilets jaunes sur les Champs Elysées, autant elles sont la suite logique d'un Etat français qui continue à augmenter les taxes pour consolider sa première place d'enfer fiscal en Europe!
Taiwan démontre qu'en minimisant l'intervention de l'Etat dans l'économie et la société, on obtient d'abord plus de justice. Que l'on obtienne aussi plus de croissance économique et de prospérité est la cerise sur le gateau!
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