Fait divers. A Montrouge, il y a quelques jours, un réfugié bangladais est menaçant avec 2 couteaux devant l'Office de l'immigration. La police a du intervenir et le taser pour le neutraliser. En comparution immédiate, cette personne à qui on a refusé le droit d'asile n'écope que de 3 mois avec sursis. Pas de prison. Pas d'expulsion.
Quelque chose ne va pas dans cette histoire. Dans un pays comme Taiwan, ou bien il irait en prison, ou bien il prendrait le prochain avion pour son pays natal. Je ne vois pas comment on peut relacher un jeune adulte étranger qui s'est montré si menaçant. La police a bien fait son boulot en le neutralisant, mais on ne peut pas toujours compter sur son intervention pour éviter le drame.
Certains hommes politiques voudraient nous faire croire que le problème, ce sont les juges trop complaisants avec ces criminels potentiels. Et, c'est vrai que ce genre de juges existe (cf. le mur des cons). Il y a des brebis galeuses dans tous les métiers. Mais si le problème des délinquants qu'on relache est généralisé, c'est qu'il y a un autre problème, plus grand, qui dépasse la volonté des juges.
Et ce problème, c'est que le nombre de place de prisons en France ne correspond pas à ses besoins. La France dispose de 70,000 places. Elles sont toutes occupées et il y a une longue liste d'attente de gens qui attendent qu'une place se libère pour pouvoir aller en prison. A Taiwan, l'un des pays les plus sûrs au monde, où mes enfants prennent le métro le soir sans que je m'inquiète, il y a 55,000 places de prison (et 51,000 occupées). Or, Taiwan a trois fois moins d'habitants que la France!!
Cela veut dire qu'il manque environ 100,000 places de prison en France. Or, ce ne sont pas les juges qui décident de la construction de prisons, mais les politiques en charge de la justice.
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