Aujourd'hui, chez Bercoff sur Sud Radio, entre 13h et 13h15, le député et ancien maire de Sarcelles, M. François Pupponi donne une réponse extraordinaire. Bercoff l'interroge pourquoi les députés ne changent pas la loi concernant les occupations illégales de propriétés privées et notamment le délai trop court de 48h pour les signaler, car si on le dépasse la procédure pour les déloger est très longue et difficile. Sa réponse: "Tout simplement parce que c'est souvent la haute administration du ministère du logement et de la justice qui disent 'non'."
Ce député admet qu'il ne peut que faire des lois approuvées par la haute administration. Or, il s'agit de faire respecter le principe de propriété privé, l'un des fondements de la constitution et de la déclaration des droits de l'homme! Il ne s'agit pas d'une loi farfelue qui donnerait des droits imaginaires à certains. Il s'agit de permettre aux propriétaires d'un logement ou d'un terrain de pouvoir en rester les maitres.
Que la haute fonction publique donne des avis aux députés sur la faisabilité de tel ou tel texte, je le conçois, vu que c'est elle qui doit le mettre en oeuvre. Mais qu'elle puisse avoir un droit de véto, c'est qu'on a rétabli la monarchie. Finalement, le roi de notre 5ème République, ce n'est pas le président de la République, c'est la haute fonction publique! D'ailleurs, le président vous pouvez en voter pour un autre tous les 5 ans, mais les fonctionnaires, ils ne partent que quand ils le veulent bien!
Thursday, February 27, 2020
Saturday, February 8, 2020
Comment revitaliser les campagnes françaises?
Les villes se sont construites sur le principe que les échanges, le commerce font la richesse des hommes. Or, il est facile d'échanger quand on est nombreux à habiter sur un endroit de taille réduite, sûr et avec des hommes bien instruits, aux compétences diverses (médecins, juristes, ingénieurs...). La ville est plus facile à administrer, policer et à aménager que de larges étendues. Or, dans la France d'aujourd'hui, la capitale a des défauts qui font fuir ses habitants: elle est sale, la population dans ses banlieue n'est pas bien intégrée, pas bien instruite, et les prix de l'immobilier au centre-ville sont de plus en plus élevés.
Mais si le libéralisme nous enseigne une chose, c'est que le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres. Par contre, il permet de remarquer que les régions et surtout les campagnes disposent d'atouts pour se développer:
- un prix de l'immobilier attractif,
- plus de sécurité quand il n'y a pas de banlieues et d'islamistes.
- un niveau d'éducation de plus en plus élevé.
La meilleure façon de contrer le coût des distances à la campagne par rapport à la ville est de baisser les taxes sur le prix de l'essence. On le voit aux USA, pays immense. Le prix du gallon d'essence est très bas et permet aux ruraux de se déplacer loin pour chercher les services et produits dont ils ont besoin. Les déserts médicaux sont moins contraignants si le trajet vers la ville n'est pas si onéreux.
Mais si le libéralisme nous enseigne une chose, c'est que le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres. Par contre, il permet de remarquer que les régions et surtout les campagnes disposent d'atouts pour se développer:
- un prix de l'immobilier attractif,
- plus de sécurité quand il n'y a pas de banlieues et d'islamistes.
- un niveau d'éducation de plus en plus élevé.
La meilleure façon de contrer le coût des distances à la campagne par rapport à la ville est de baisser les taxes sur le prix de l'essence. On le voit aux USA, pays immense. Le prix du gallon d'essence est très bas et permet aux ruraux de se déplacer loin pour chercher les services et produits dont ils ont besoin. Les déserts médicaux sont moins contraignants si le trajet vers la ville n'est pas si onéreux.
Tuesday, February 4, 2020
Zemmour vs. Agnès Verdier-Molinié
Cela s'est passé dans Face à l'Info du 3 février 2020 (à partir de la 31ème minute environ).
Cette confrontation fut l'une de celles où Zemmour s'est montré le plus combattif, allant jusqu'à interrompre AVM de manière répétée, alors qu'il sait souvent bien écouter son adversaire. Cette fois, vers la fin du débat, on le sent à bout d'arguments et obligé de couper AVM pour imposer son point de vue.
Pourtant, tout avait assez mal commencé pour AVM. Son discours libéral joue sur l'opposition entre le privé et le public. Si je comprends ce discours dans sa fondation, l'IFRAP, qui s'adresse au privé, je ne la comprends pas quand on veut s'adresser à tous le Français, dont un bon nombre sont fonctionnaires et qui souffrent aussi d'un Etat qui ne fait pas bien son boulot.
Mais passons au point qui a suscité tant de passion. La question est simple: est-ce que l'Etat français a recruté beaucoup de fonctionnaires parce que, faute de politique industrielle, il y a eu du chômage dans les années 1980 et que c'était une manière de réduire le chômage? (Thèse de Zemmour) Ou bien est-ce à cause du socialisme, de l'embauche de fonctionnaires que l'industrie française a perdu en compétitivité et s'est mise à licencier des travailleurs? (Thèse d'AVM).
Zemmour s'agite, mais c'est AVM qui place deux arguments massus avec lesquels Zemmour est d'accord: le passage de la retraite à 60 ans (au lieu de 65 ans) sous Mitterrand fut une erreur qui coûte de l'argent aux firmes françaises. En effet, pour financer une retraite plus tôt, il a fallu augmenter les cotisations retraites. Et comme ces cotisations font parti des coûts des entreprises, cela augmente les coûts de produire en France et cela baisse donc la compétitivité des firmes qui produisent en France. Le second point qu'elle place est la réforme des 35 heures qui ont créé le bordel et augmenté les coûts pour les entreprises. Là encore, Zemmour est obligé de lui concéder qu'elle a raison.
C'est pourtant simple, une industrie ne peut pas vivre durablement sans être compétitive, sauf à vivre aux dépens de l'Etat. Si le nucléaire français est une réussite industrielle, c'est car il produit une électricité moins onéreuse que par le gaz, le charbon ou l'éolien. Si le Minitel n'existe plus, c'est car les consommateurs préfèrent Internet. Si Airbus tient tête face à Boeing, c'est parce qu'Airbus est compétitif, pas parce que les gouvernements européens dépensent beaucoup d'argent en contrats de défense.
Or, avec 40% de fonctionnaires en plus que l'Allemagne et un poids record de l'Etat dans le PIB, un SMIC élevé... la France est le pays où les coûts salariaux sont les plus élevés et les moins compétitifs. Heureusement que la productivité des salariés du privé compense tout cela et que la France reste à la pointe dans un certain nombre de secteurs, sinon le pays serait en faillite depuis longtemps.
Cette confrontation fut l'une de celles où Zemmour s'est montré le plus combattif, allant jusqu'à interrompre AVM de manière répétée, alors qu'il sait souvent bien écouter son adversaire. Cette fois, vers la fin du débat, on le sent à bout d'arguments et obligé de couper AVM pour imposer son point de vue.
Pourtant, tout avait assez mal commencé pour AVM. Son discours libéral joue sur l'opposition entre le privé et le public. Si je comprends ce discours dans sa fondation, l'IFRAP, qui s'adresse au privé, je ne la comprends pas quand on veut s'adresser à tous le Français, dont un bon nombre sont fonctionnaires et qui souffrent aussi d'un Etat qui ne fait pas bien son boulot.
Mais passons au point qui a suscité tant de passion. La question est simple: est-ce que l'Etat français a recruté beaucoup de fonctionnaires parce que, faute de politique industrielle, il y a eu du chômage dans les années 1980 et que c'était une manière de réduire le chômage? (Thèse de Zemmour) Ou bien est-ce à cause du socialisme, de l'embauche de fonctionnaires que l'industrie française a perdu en compétitivité et s'est mise à licencier des travailleurs? (Thèse d'AVM).
Zemmour s'agite, mais c'est AVM qui place deux arguments massus avec lesquels Zemmour est d'accord: le passage de la retraite à 60 ans (au lieu de 65 ans) sous Mitterrand fut une erreur qui coûte de l'argent aux firmes françaises. En effet, pour financer une retraite plus tôt, il a fallu augmenter les cotisations retraites. Et comme ces cotisations font parti des coûts des entreprises, cela augmente les coûts de produire en France et cela baisse donc la compétitivité des firmes qui produisent en France. Le second point qu'elle place est la réforme des 35 heures qui ont créé le bordel et augmenté les coûts pour les entreprises. Là encore, Zemmour est obligé de lui concéder qu'elle a raison.
C'est pourtant simple, une industrie ne peut pas vivre durablement sans être compétitive, sauf à vivre aux dépens de l'Etat. Si le nucléaire français est une réussite industrielle, c'est car il produit une électricité moins onéreuse que par le gaz, le charbon ou l'éolien. Si le Minitel n'existe plus, c'est car les consommateurs préfèrent Internet. Si Airbus tient tête face à Boeing, c'est parce qu'Airbus est compétitif, pas parce que les gouvernements européens dépensent beaucoup d'argent en contrats de défense.
Or, avec 40% de fonctionnaires en plus que l'Allemagne et un poids record de l'Etat dans le PIB, un SMIC élevé... la France est le pays où les coûts salariaux sont les plus élevés et les moins compétitifs. Heureusement que la productivité des salariés du privé compense tout cela et que la France reste à la pointe dans un certain nombre de secteurs, sinon le pays serait en faillite depuis longtemps.
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