Saturday, December 7, 2019

Une émission, une idée

Les face-à-face avec Zemmour sur CNews sont un événnement médiatique. Ses interventions font tellement polémique que certains (à gauche) veulent le faire taire et le bannir des médias. Et comme l'appel à la censure a souvent l'effet inverse (ex: Playboy ou Lui pour qui fut ado avant Internet), je suis devenu un spectateur régulier de l'émission. En effet, chaque débat est l'occasion d'un échange d'idées que M. Zemmour sait rendre intéressant. Il n'hésite pas à prendre des positions opposées à celles où on l'attend. Il sait reconnaitre là où il est d'accord avec son adversaire. Il sait aussi articuler sa pensée et l'expliquer avec des mots simples, mais aussi des références historiques. Et son autre qualité est de ne pas donner trop d'idées d'un coup, mais de les distiller peu à peu dans chaque émission. Cela m'a donné l'idée de faire ce best of condensé et d'en proposer mon commentaire ou ma critique.

26 novembre 2019: face à René Dosière
"Les Français n'attendent pas l'exemplarité des hommes politiques, mais l'efficacité, l'utilité". Voilà un superbe exemple de contre-pied et de prise de position risquée qui rend le débat intéressant. En effet, il faut du culot pour dire qu'on s'en fout de comment les politiques dépensent l'argent des contribuables et que le budget de fonctionnement de l'Elysée, de Matignon... on n'en en rien à faire. Cependant, Zemmour a raison de dire que si on se rabat là-dessus pour les critiquer et les contrôler, c'est car on est mécontent de leur performance. Or, la politique, ce n'est pas de se choisir des enfants de coeur et de saints hommes pour diriger l'Etat. La politique, c'est souvent de prendre des décisions difficiles et de les faire appliquer. La politique, c'est savoir trahir, soudoyer... mais surtout c'est obtenir des résultats. Or, effectivement, depuis l'Euro, les politiques français ressemblent plus à des petits gestionnaires infoutus d'équilibrer leurs comptes, et ils ne méritent pas les traitements et frais de bouche qu'ils s'octroyent.

27 novembre 2019: face à Jean-Christophe Lagarde
"Il n'y a pas d'Europe. Il n'y a pas de nation Européenne..." Zemmour est contre l'idée d'une Europe fédérale, et dit que seul une nation peut envoyer son armée au combat. Une armée Européenne n'est pas possible, car personne à Bruxelles n'a la légitimité nécessaire pour l'envoyer se battre et se faire tuer. Cet exemple concentre bien ce qui est au centre d'un Etat, d'une nation. C'est une notion sur laquelle j'ai évolué, surtout après avoir fait mon service national dans la brigade franco-allemande. Et, bien que franco-allemand, je dois m'empresser d'ajouter que j'ai fait mon service du côté français. Car bien que cette brigade, pensée comme un embryon d'armée européenne soit binationale, j'ai pu constater qu'il n'y a pas de fusion possible entre les 2 armées. Elles sont trop différentes. Depuis, je crois que le mieux est si l'Europe se limite à un grand marché unique, et que les alliances militaires, industrielles... sont mieux gérées au cas par cas, avec des coalitions de nations différentes, plutôt que chaque fois à 27 ou 28 (je ne sais plus combien il y a de pays dans l'UE!)

28 novembre 2019: face à Odon Vallet
"L'époque n'aime pas l'autorité, la verticalité. Mais moi cela me plait", dit Zemmour. Sur ce point, je suis en désaccord avec lui. Pour moi, l'autorité n'a pas perdu de son importance avec 1968, mais avec l'éducation des citoyens. Autrefois, on avait des élites peu nombreuses et très éduquées. Il était rationnel de leur reconnaitre une autorité sur un grand nombre de sujets. Mais de nos jours, avec la société de la connaissance, d'Internet... chaque citoyen occidental peut vite se faire un opinion sur des sujets pointus. Les boulots stupides à la chaine sont de moins en moins nombreux. Les boulots dans les services, eux, demandent une intelligence du contact social, de l'EQ (Emotional Quotient). La valeur ajoutée du service vient de la formation des salariés, de leur intelligence émotionelle. Bref, dans la société moderne, la grande majorité des gens exercent des responsabilités et sont en mesure de comprendre aussi bien que les dirigeants. C'est ce qui permet justement la démocratie. Et je dirais que c'est une contradiction chez Zemmour. Il dit aimer le peuple français, et qu'il a raison quand il vote 'Non' à l'Europe de Maastricht, mais il est pour l'autorité du chef. Or, le chef de l'Etat, c'est justement lui qui est passé outre et n'a pas suivi l'avis du peuple!!

2 décembre 2019: face à Julien Aubert
"Les Chiraquiens sont des gens qui n'ont aucune conviction et qui se soumettent à la gauche et à la doxa médiatique."

Avec cette phrase, Eric Zemmour résume la cause du mal français de ces 40 dernières années. Ce n'est pas tant la faute aux socialistes qui menèrent une politique de gauche d'augmentation du poids de l'Etat. C'est ce à quoi il faut s'attendre d'eux. Non, le problème vient de la droite chiraquienne qui s'est soumise à la gauche et aux médias (surtout publics) et qui ne fit pas de politique de droite.
Bien vu!

3 décembre 2019: face à Jean Daniel
"'La concurrence permet d'éliminer les rentes' selon le libéralisme classique, mais selon le grand historien Fernand Braudel 'le capitalisme n'a jamais respecté les règles de la concurrence car le capitalilisme c'est justement essayer d'empocher le maximum de rentes' donc il y contradiction entre les 2."

C'est la première phrase du débat qui vaut le coup d'être vu dans son entièreté. Je m'y arrête car on sait que Zemmour, s'il est de droite, n'est pas réputé libéral. Pourtant, on voit ici qu'il a l'esprit fin et qu'il sait dénicher les points faibles de ses adversaires. Avec cette contradiction, il espère déstabiliser un libéral qui défendrait le capitalisme, mais ici cela ne porte pas, car Jean Daniel a défendu la concurrence. Là où Zemmour a raison, c'est que chaque entreprise (et chaque personne) essaie de gagner de l'argent en travaillant le moins possible, et donc par la rente. Mais comment empêcher cela? Pour les libéraux, la concurrence est le meilleur moyen. Si l'Etat fixe trop de règles, il risque de créer des situations de monopole. Et il n'y a rien de tel qu'un monopole protégé par l'Etat. C'est ce qu'on appelle alors le capitalisme de connivence.

4 décembre 2019: face à Céline Pina
"Il y a contradiction entre notre modèle social et la mondialisation... les frontières ouvertes".

C'est ce que disait aussi Milton Friedman, le grand libéral prix Nobel. A la différence que Milton Friedman voulait convaincre d'abandonner le socialisme, car cela attire trop de gens qui viennent pour les aides sociales! Pour Zemmour, c'est l'argument qu'il avance, avec un certain génie, pour convaincre la gauche de fermer les frontières à l'immigration: la meilleure façon de rester socialiste, c'est de ne pas faire venir encore plus de pauvres du sud. Et plus tard il utilise encore une idée d'un homme de gauche, Engels, "au-delà d'un certain seuil, la quantité devient une qualité". Bref, quand il y a un trop grand nombre d'immigrés, ce ne sont plus eux qui s'assimilent à la France, mais nous sommes ceux qui quittent les territoires qu'ils habitent (le 93...)

5 décembre 2019: face à Michel Maffesoli
"La politique, c'est désigner l'ennemi, selon Carl Schmitt." Et sur quoi Maffesoli dit que "l'ennemi actuellement c'est la technocratie, l'énarchie" et Zemmour dit qu'il est bien d'accord.

On est trois! Et sur ce point, je veux bien rappeler qu'il ne s'agit pas de désigner tout le secteur public comme ennemi. La plupart des fonctionnaires n'y sont pour rien dans la structure du système de l'Etat. Les seuls responsables sont les politiques trop timorés pour réformer dans le sens de la libéralisation et les bureaucrates conservateurs qui veulent toujours plus de pouvoir et d'impôt. Macron, lui n'est pas timoré, mais ses réformes ne vont pas assez loin et consolident encore plus la technocratie.

9 décembre 2019: face à Denis Olivennes
"Le système français (des retraites) s'appuyait sur ce trépieds: le protectionisme, la politique nataliste et la préférence nationale (...) et les socialistes ont tout foutu en l'air dans les années 80".

Ces 3 arguments de Zemmour sont très faibles et il a pratiquement tort sur toute la ligne. On peut dire que ce trépied s'applique aussi à Cuba ou à la Corée du Nord, mais visiblement ces 2 pays n'ont pas la prospérité de la France et leur retraités sont dans une misère extrême. C'est qu'il doit y avoir une autre explication (hint: le système libéral). Passons en revue les arguments les uns après les autres:

1. le protectionisme. Cela me rappelle l'argument de Zemmour sur les droits de l'homme universels donnés par la France au monde en 1789. Il dit que la France pouvait être universelle quand elle dominait le monde. Etre universel, c'est être ouvert. Ce n'est pas être défensif. Or, dans l'après seconde guerre mondiale, ce sont les USA qui poussent tous les pays à s'ouvrir car ils ont une certaine avance technologique et capitalistique, mais cela ne les dérange pas trop que l'Allemagne et le Japon arrivent à se redresser, car la prospérité amène la paix. La France s'est aussi progressivement ouverte durant les 30 glorieuses et le commerce mondial a toujours cru plus rapidement que le commerce national. Et quand il y eut du protectionisme, cela n'a jamais marché (les VHS...)

2. La natalité française a longtemps été un peu plus haute qu'ailleurs, mais il est curieux de ne pas entendre dire Zemmour que ce fut surtout le fait de populations immigrés provenant de pays dont la natalité était plus forte encore. Or, partout dans le monde la natalité baisse. Seules les communautés religieuses plus traditionnelles (Amish aux USA, juifs orthodoxes en Israël) ont une natalité forte en Occident. La crise de la foi en Europe ajoute probablement des peurs au malaise économique.

3. La préférence nationale. Ici, pour Zemmour, cela a le sens d'absence d'immigration. Ici, il n'a pas tort et je renvoie au débat du 4 décembre. Mais l'expression 'préférence nationale' est d'habitude le pendant du protectionisme: les politiques préfèrent dire cela que 'va vous empêcher d'acheter moins cher ailleurs'! Là où je ne suis pas d'accord, c'est que les immigrés pourraient facilement contribuer positivement à la société si celle-ci était libérale (aucune aide sociale, pas de SMIC).

10 décembre 2019: face à Jean Lassalle
Zemmour commence par faire l'éloge du "personnage" de Lassalle, mais il termine en montrant la vacuité de ce politique qui a été au MoDem et ne semble pas avoir de vrais convictions. Du coup, cela ne m'intéresse pas d'assister au débat. Mais on voit là une qualité de Zemmour qui montre son objectivité: il ne voit pas les gens en noir ou blanc. Il est capable de voir les points positifs et négatifs des politiques. Et il faut faire attention quand il vous lance des fleurs, car ce qui suit peut être destructeur!

11 décembre 2019: face à Gaspard Gantzer
"La comm est fondamentale, car ce n'est pas de la comm. (...) La comm est devenue une idéologie en soi, c'est l'idéologie des élites mondialistes, moins hiérarchique, moins verticale, plus cool, (...) plus sociale-démocrate, plus féminine..." Zemmour aurait pu parler de 'pensée unique', le terme qu'on a utilisé depuis Baladur, il me semble. C'est la critique du fait que la politique de la droite est semblable à celle de la gauche depuis 1983.  Mais c'est aussi la critique du fait que les médias ne supportent plus qu'un seul type de discours autour de certaines valeurs et que ceux qui, comme Zemmour, défendent autre chose (patriotisme, libéralisme économique) sont ostracisés. Sur ce point, je donne raison à Zemmour.
Sinon, c'est bien Gantzer qui a lancé Zemmour sur l'immigration en critiquant que Paris devienne une nouvelle Babylone (une ville où l'on parle 1000 langues, donc pleine d'étrangers).

12 décembre 2019: face à Nicolas Baverez
Zemmour ressort la critique du libéralisme classique qu'il avait fait face à Madelin: "Le juge a un pouvoir excessif (dans l'Etat de droit actuel) ... et il faut revenir au suffrage universel et au pouvoir de la majorité." Et les 2 exemples qu'il emploie sont ces 2 décisions du Conseil constitutionnel:
1. "Au nom de la fraternité, on a le droit de faire entrer des immigrés clandestins."
2. "Au nom d'un obscur article dans la déclaration des droits de l'homme qui parle de la gratuité de l'enseignement, le gouvernement n'a pas le droit de faire payer des droits d'inscription plus importants dans les universités pour les étrangers."
"Vous (N. Baverez) appelez cela d'état de droit, moi j'appelle cela le gouvernement des juges".

La réponse de M. Baverez est d'ordre général et il dit aussi que la critique de Zemmour est fondée, mais il ne mentionne pas plus ces 2 exemples. Or, leur examen montre que leurs positions ne sont pas opposées du tout. Voyons les 2 décisions dont parle Zemmour en détail:

1. Le libéralisme est pour la liberté de circulation, mais il est surtout pour l'état de droit, c'est-à-dire vivre dans une société où règne la loi qui est la même et s'applique à tout le monde. Or, cet espace où s'applique la loi est la nation et chaque nation a des frontières au-delà desquelles s'appliquent d'autres loi. Le passage de la frontière n'est donc pas un acte anodin. C'est pourquoi, chaque pays a un grand nombre de lois qui définissent les conditions de ce passage, quels étrangers ont le droit de venir, pendant combien de temps, sous quelles conditions... Or, si des juges disent que le principe de fraternité est supérieur aux lois et qu'il faut laisser entrer les clandestins en faisant fi des lois existantes, ce sont ces juges qui sont hors-la-loi! Zemmour a raison en disant que ces juges créent ainsi une nouvelle règle, c'est à dire une nouvelle loi. Or, ils n'ont pas ce droit. Seul le peuple et ses représentants peuvent faire les lois. Le rôle des juges est simplement dire si la loi est conforme aux grands principes et si elle est bien appliquée. Du point de vue libéral, ces juges n'ont pas fait leur travail, car les lois qui régissent nos frontières laissent la place à la fraternité (ex: le droit d'asile).

2. Dans un pays, on peut admettre que tous ses habitants profitent de l'éducation supérieure de la jeunesse. Même si on est ouvrier, on est bien aise d'avoir des médecins pour être soigné et des ingénieurs pour bâtir des routes et des usines. On peut donc concevoir que l'Etat et donc ses contribuables paient pour l'éducation de sa jeunesse, car elle en retire aussi les bénéfices. (Nous ne parlons pas de 'gratuité', car ce mot est trompeur. Aucun prof et aucune institution ne fournit un enseignement gratuit: il est toujours payé par quelqu'un (l'élève, ses parents ou le contribuable). Or, dans le cas d'étudiants étrangers, on s'attend à ce qu'une grande partie d'entre eux retourne dans leur pays d'origine. Le contribuable français ne tirera donc qu'un bénéfice très maigre de l'éducation de ces étrangers. La seule raison de faire ainsi, à la rigueur, serait s'il y a réciprocité et qu'un nombre similaire d'étudiants français va étudier dans les pays d'où viennent les étudiants étrangers.

Bref, il est tout à fait normal et logique de faire payer des frais d'inscription supérieurs aux étrangers. Ce n'est pas du tout contraire aux droits de l'homme ou aux lois de la République. Le libéralisme classique voudrait même que l'éducation soit privée afin que chaque étudiant décide si il pourra ou non gagner plus en suivant telle ou telle formation. Cela éviterait de subventionner des formations sans réels débouchés! Zemmour et Baverez peuvent s'accorder là-dessus!

Mais cette discussion sur le pouvoir des juges montre l'importance du choix de ces juges. On le voit surtout pour la cour suprême aux USA. Les conservateurs choisissent des juges qui interprètent les lois en fonction de ce que dit la constitution. Les démocrates nomment, eux, des juges qui interprètent la constitution en fonction de leur idéologie socialiste et de l'air du temps. Effectivement, c'est une dérive anti-démocratique et anti-libérale. Cela nous rappelle qu'aucun système n'est parfait, mais dépend de la sagacité de ses acteurs. 

Ajout du 15 décembre: Concernant le pouvoir des juges (constitutionnels), Nicolas Baverez aurait pu regretter qu'ils n'exercent pas suffisamment leur pouvoir! Je me rappelle que lorsque F. Hollande  voulait taxer les super riches à 75%, certains avaient objecté que ce serait anticonstitutionnel. Or, si on ajoute tous les impôts et cotisations actuelles, on est déjà à plus de 66% pour la plupart des cadres en France. Quand l'Etat vous prend les 2 tiers de ce que vous gagnez, vous n'êtes plus vraiment libre. Vous travaillez d'abord pour les autres avant de travailler pour vous. La révolution de 1789 fut faite contre des impôts bien moins lourds... Bref, cela fait depuis longtemps que les juges du Conseil Constitutionnel auraient du dire 'Non' à la folie taxatoire des gouvernements successifs, bien qu'ils aient été élus démocratiquement! Le problème, c'est le biais gauchiste de ces juges et leur absence de lecture originaliste de la constitution.

16 décembre 2019: face à Pascal Boniface
Le débat sur la Chine et les USA est intéressant, mais on ne se pose pas la question qui devrait être essentielle: pourquoi la Chine a-t-elle une telle croissance? N'y a-t-il pas des choses qu'elle fait bien et dont nous devrions nous inspirer pour retrouver la croissance chez nous?
Zemmour et Boniface sont souvent d'accord sur les USA, mais pas sur le multilatéralisme. Mais le clash le plus important entre les 2 vient quand il est question d'islamo-gauchisme. Pascal Boniface récuse ce terme qui est injurieux (cf. isme) et est un peu la réponse des nationalistes quand on les qualifie de racistes. Quand on en arrive aux injures, il est difficile de continuer un débat, mais M. Boniface a su garder son calme et a continué de défendre ses idées. Il a notamment été d'accord avec le concept d'"islamophobie". Or, sur ce point, il je lui donne tort et la meilleur explication ne vient pas de Zemmour, ma de cette vidéo d'Hamed Abdel Samad, un ancien frère musulman:

En France, tous les citoyens ont les mêmes droits. Et Zemmour a raison de dire qu'en "portant le voile, les femmes musulmanes se stigmatisent elles-même".

17 décembre 2019: face à Damien Abad (président de LR à l'AN)
"LR c'est mort (...) Vous êtes un modéré. Vous êtes hors du temps. LR c'est des centristes modérés et mous." répète Zemmour, un peu comme face à Julien Aubert. Damien Abad lui rétorque sa mesure la plus forte au conseil général de l'Ain: la création d'une brigade anti-fraude au RSA et il semble très content de lui-même d'avoir pu la faire malgré l'opposition de la gauche. Or, lutter la fraude aux aides sociales n'est pas une politique libérale de droite. C'est simplement de la bonne gestion. Ce président du groupe LR a fait un bon boulot de bureaucrate, d'élu local, mais il n'a pas de vision libérale ou de vision nationale. Une politique libérale consisterait à supprimer le RSA et à encourager des organismes privés à venir en aide aux plus démunis en les réinsérant par le travail. En effet, le RSA crée une dépendance qui sape l'honneur, l'estime de soi des gens qui le reçoivent. Cette politique de redistribution vise surtout à soudoyer ces électeurs pour les faire voter à gauche, et avec elle la pauvreté ne fait que croitre en France. Et puis cela crée une trappe de la pauvreté. Sous un certain seuil de revenus, les avantages sont si nombreux que cela incite à rester pauvre au lieu de gagner plus. Zemmour a donc raison sur l'état des LR, même s'il l'analyse sous un angle un peu différent.

2 comments:

diaagi said...

tres bonne idee ce recueil de prise de position! et oui notre pays sous le joug du politiquement trop correct a de plus en plus de mal avec le debat la prise de parole libre, des humouristes des journaux de satires ou des commentateurs trop etatistes trop gaulois ou trop liberal comme la brave Julie qui s'est vu rapidement jugee incorrecte par l'incorrect cqfd! Zemmour est amusant, c'est un boxeur. il tape a tout va, sur Chirac, sur le capitalisme non regulee, mais il tape surtout sur les etrangers. ce vieux filon de l'ennemi commun pour rassembler. et perso avec son talent je regrette qu'il ne choisisse pas l'oligarque ou le rentier. non le precaire sans papier c'est apparemment l'adversaire ideal choisi par notre boxeur.

TeaMasters said...

Merci pour ce commentaire. En effet, je suis d'accord de dire que Zemmour est un boxeur. Mais s'il tape sur les étrangers, il dit aussi qu'ils ne sont pas le seul problème de la France, ni la cause de nos problèmes. Et il tape beaucoup sur les bourgeois, ces élites mondialisées, mais comme ils sont Français, ils sont plus des adversaires. Son ennemi est l'islam(isme).