La gauche rêve de table rase et de révolution. Elle voudrait tout recommencer à zéro, ce qui se traduit souvent par du sang et des larmes. La droite, elle, est souvent accusée d'être conservatrice au point de ne rien vouloir changer. Or, le conservatisme politique ce n'est pas de rien changer, mais de ne changer que ce qui ne va pas et de laisser en place ce qui fonctionne. Dans le texte suivant, j'imagine ce que dirait un président de droite qui chercherait à rassembler tous les Français en puisant dans le passé de la Vème République pour élaborer sa politique.
"Françaises, Français, conformément à la constitution de la Vème République élaborée par le général de Gaulle, vous m'avez élu président de la République. C'est avec humilité et gratitude que j'accepte cette fonction et tâcherai de me montrer le digne successeurs de tous les présidents que vous avez élus.
Même si je ne la considère pas comme parfaite, je m'engage à ne pas réformer la constitution, mais à la respecter scrupuleusement et à la défendre de toutes mes forces, car je ne fus pas élu pour faire selon mon bon plaisir, mais pour faire respecter les lois et l'Etat de droit dans notre pays. D'ailleurs, ma première mesure sera le doublement du nombre de places de prison, car c'est la surpopulation carcérale qui oblige la justice de ne pas appliquer aux condamnés les peines prévues par la loi. La seconde est l'expulsion de tous les étrangers contre lesquels une OQTF a été prononcée par la justice. C'est une question d'Etat de droit et de souveraineté nationale. Le général de Gaulle a tant œuvré durant la seconde guerre mondiale pour que la France retrouve sa souveraineté. Avec l'aide des régions, des forces de l'ordre et de la justice, nous saurons restaurer l'Etat de droit sur tout le territoire français.
Je veux aussi m'adresser à toute la jeunesse de France. Même si elle fut encore trop jeune pour voter à cette élection, je veux mettre ma présidence au service de l'enseignement et de la culture. Pour cela, je veux m'inspirer de Georges Pompidou, ce fils de profs du Cantal. C'est par l'excellence de son parcours scolaire qu'il a su atteindre les plus hautes fonctions. Il a démontré qu'une école publique exigeante qui transmet notre langue, les mathématiques, les sciences et de grands pans de notre culture européenne est ce qui prépare le mieux nos jeunes au monde de demain. Les pays Asiatiques ne font que reprendre le modèle de l'école qu'a connue Pompidou, car cela marche. Mais nous avons deux atouts, le latin et le grec qui sont bien plus que des langues anciennes. Ce sont nos racines et leur apprentissage est un formidable exercice pour comprendre les histoires, les mythes, les sagesses et l'esprit conquérant et scientifique de notre civilisation.
C'est sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, que la France a brillamment montré toute sa créativité scientifique pour faire face au défi de la pénurie énergétique. Le nucléaire avait été voulu par le général de Gaulle pour fonder notre stratégie de dissuasion, mais c'est le président Giscard qui a favorisé son développement civil pour répondre à la crise du pétrole. Et le nucléaire reste l'atout de la France dans cette recherche de souveraineté pour une énergie bon marché, sûre et très peu polluante. Nous prenons acte de la décision de l'Allemagne de sortir du nucléaire, mais je ferai en sorte que cette filière retrouve tout l'éclat qu'elle avait sous l'impulsion du président Giscard.
De François Mitterrand, je retiens surtout la formidable envie de liberté des Français avec les radios libres, la création de nouvelles chaines privées de télévision et la fin de certaines institutions trop conservatrices. Or, de nos jours, où se trouve la pensée unique la plus conservatrice, la plus opposée à la liberté et à la propriété privée? Dans la fonction publique et, notamment, dans le service public. C'est pourquoi, au nom de la liberté de pensée et de l'héritage de Mitterrand, je vais privatiser tout l'audiovisuel public.
Dans le prolongement de Jacques Chirac et de son refus de prêter main forte à Bush pour sa guerre en Irak, je mettrai fin aux livraisons d'armes vers l'Ukraine et la Russie. Ce conflit fratricide sur le sol européen doit cesser au plus vite afin de nous permettre de retrouver la paix et la prospérité. En effet, tout le continent souffre des retombées économiques de cette guerre. Si le président Chirac, comme tous ses prédécesseurs, a été un partisan de la construction européenne, c'est justement pour éviter que ne se reproduise ce genre de massacres inutiles au moment où la démographie du continent est en berne.
La présidence de Nicolas Sarkozy a été empêchée par l'une des crises financières les plus virulentes depuis la fin de l'étalon-or en 1971. Il avait très bien compris que la France avait besoin d'un coup de Karcher, et je compte bien le passer afin de nous débarrasser des risques que font courir l'islam à la cohésion nationale et à la sécurité intérieure, notamment celle des femmes et des juifs. Cette religion n'est pas compatible avec la démocratie, et ses adeptes viennent souvent de pays qui n'arrivent pas à pardonner les crimes que la France n'a pas commis pendant la colonisation!
Afin d'éviter que ma présidence ne subisse elle aussi les effets d'une nouvelle crise financière de grande ampleur qui concernerait les dettes souveraines, je veux entendre l'avertissement du président Hollande qui disait que son ennemi c'est la finance. En effet, un pays fortement endetté est un pays à la merci de ses créanciers. Ces derniers voudront toujours faire passer leur intérêt particulier avant celui de la nation. Voyez les difficultés de l'Argentine ou de la Grèce à se sortir d'une dette publique trop importante. Pour éviter une nouvelle crise financière qui empêcherait mes réformes, la solution est le retour à l'équilibre budgétaire et la réduction des dettes maintenant que les taux d'intérêts atteignent des records historiques. En effet, il ne s'agit pas seulement d'éviter une crise financière grave, mais aussi d'éviter une longue stagnation de type japonais.
Pour réussir ce retour à l'équilibre budgétaire, je vais continuer les réformes du marché du travail entamées avec succès par le président Macron. Comme il l'a fait avec les cheminots, je mettrai fin au statut du fonctionnaire à vie ainsi qu'à toutes les inégalités qui concernent leurs retraites. Ainsi, la France pourra réduire son nombre de fonctionnaires et disposera de suffisamment de main d'œuvre pour les besoins du secteur privé. Cela nous permettra d'augmenter les primes de nos meilleurs agents dans le secteur public et de réduire notre besoin de main d'œuvre immigrée.
Merci à vous et à tous mes prédécesseurs de m'avoir indiqué la voie à suivre.
Vive la République et vive la France!