Tuesday, August 31, 2021

Zemmour et le passe sanitaire


Zemmour a déçu les plus fervents opposants au passe sanitaire en ne s'y opposant pas frontalement. Il a encore plus déçu les anti-vax en disant qu'il s'est fait vacciné une fois, ce qui est suffisant, vu qu'il a été malade du Covid auparavant! Est-ce grave, docteur? Est-ce que cela veut dire que Zemmour est pour le passe sanitaire et qu'il ne faut pas voter pour lui en 2022? Je ne le crois pas et je vais essayer de donner plusieurs raisons qui peuvent très bien expliquer sa position.

1. Zemmour remet la problématique du passe sanitaire dans le débat sur la tension qui existe dans toute société entre la liberté individuelle et la contrainte émanant du pouvoir politique. Par réflexe d'homme de droite et d'ordre, il rappelle qu'il est plutôt du côté de la contrainte, mais il ne dit pas qu'il est pour le passe sanitaire. Venant de lui, c'est déjà une immense concession aux libertés individuelles et aux pourfendeurs du passe sanitaire. 

2. Zemmour n'a pas condamné les opposants à ce passe. Il les a plutôt défendu en disant que leurs arguments sont raisonnables, vu que la vaccination protège contre les formes graves de la maladie, mais n'empêche nullement la transmission. Quand on compare cela aux critiques qu'ils reçoivent des supporters du passe, c'est beaucoup.

3. Zemmour a même critiqué le fait que le passe sanitaire ressemble au crédit social, cette mesure liberticide en vigueur en Chine Populaire. Or, Zemmour n'est pas du tout un admirateur de la Chine. Pour lui, comme pour Trump, la Chine est la puissance montante du XXIè siècle et il faut s'en protéger et s'en méfier. Zemmour est donc à deux doigts de se positionner contre le passe sanitaire et je pense qu'il l'abrogerait s'il était au pouvoir. Pourquoi ne pas le dire plus clairement?

4. Politiquement, Zemmour reconnait la victoire de Macron sur la vaccination et le passe sanitaire. Près de 50 million de Français et donc près de 72% de Français ont déjà reçu une dose du vaccin. C'est l'écrasante majorité des personnes âgées et de plus de 40 ans. Ce n'est que chez les plus jeunes qu'on trouvera des majorités contre le passe et le vaccin. Si Zemmour ne combat pas le passe sanitaire de front, c'est parce qu'il reconnait qu'il est populaire.

En conclusion, Zemmour ne veut pas réduire son potentiel de voix parmi les électeurs les plus assidus. Il ne veut pas cliver sur un sujet où il a peu d'électeurs à gagner, alors qu'il cherche à rassembler les Français autour de la question de l'immigration. En ce sens, il fait preuve de grande maturité politique et garde son cap sur le sujet principal de notre temps. En effet, selon le chercheur Philippe Lemoine, le Covid est là pour de bon, et il ne faut pas s'en inquiéter. D'ici quelques années, on aura appris à vivre avec ce virus, mais on ne s'habituera jamais à l'islamisation de la France. La politique contre le Covid n'est pas destinée à durer. Celle de l'immigration, oui.

Thursday, August 26, 2021

EELV - Europe Escrologie Les Khmers Verts

 

Les déclarations stupides des représentants d'EELV se succèdent à un rythme effrénés. L'un des derniers exemple est celui de Sandrine Rousseau pour qui il vaut mieux avoir les Afghans potentiellement terroristes en France qu'en Afghanistan, car on peut mieux les surveiller ici. Un grand nombre d'Internautes, de commentateurs divers et de politiques se font une joie de démonter ce genre d'idées et de les ridiculiser.

J'approuve naturellement ce genre de critique qui participe à la vie des idées. Nénamoins, je regrette que trop souvent le critique d'EELV (ou de LFI de Mélenchon ou tout parti débile de votre choix) semble une fin en soi. Or, en politique, il ne suffit pas de détruire les idées de ses adversaires, il faut aussi savoir porter un projet.

Des hommes et femmes politiques stupides ou loufoques ont toujours existé et il est sain d'aussi se laisser s'exprimer les cons dans le débat public. Cela fait parti du jeu démocratique et permet aux marginaux de ne pas se sentir exclus. Ce qui est un peu plus nouveau, c'est que les idiots arrivent à convaincre un nombre de plus en plus grand d'électeurs. C'est en grande partie du au phénomène de l'idiocratie. Mais une autre raison est l'absence d'un beau projet enthousiasmant à droite. Aussi, je trouve qu'il serait plus judicieux d'exposer notre modèle de société, plutôt que simplement critiquer celui des autres. C'est pourquoi je trouve les vidéos d'Ego Non particulièrement intéressantes. Il fait un travail de philosophie politique et pose les fondations de tels projets. J'utilise le pluriel, car chacun va interpréter les grands principes à sa manière. C'est la base de ces projets que nous devrions discuter et convaincre les électeurs.

Monday, August 23, 2021

Quelques reflexions sur le fiasco du retrait d'Afghanistan


1. Ceux qui suivent un peu la situation en Afghanistan auront entendu, et entendent encore, comme quoi le gouvernement pro-occidental Afghan était corrompu. Cela fait depuis au moins 15 ans que j'ai entendu ce reproche, cette critique dans les articles écrits par des journalistes qui ont visité l'Afghanistan et ont discuté avec ses habitants. Je pense que ces accusations de corruption étaient probablement fondées, mais que c'était un faux problème. Dans cette région du monde, quel gouvernemnt, quelle administration n'est pas corrompue. Pensez-vous qu'il y a sensiblement moins de corruption au Pakistan ou au Turkmenistan? Probablement pas.

Mais cette accusation de corruption est tenace et revient dans chez un grand nombre de journalistes si on y prête attention. C'est devenu un lieu commun sur l'Afghanistan. D'après moi, ce que les Afghans voulaient dire par là, c'est que le gouvernement pro-occidental se corrompait en faisant des affaires avec l'Occident, les infidèles. La corruption dont ils parlaient n'était pas pécunière, mais surtout morale et religieuse. De nouvelles moeurs étrangères étaient apportées avec l'approbation du gouvernement local. Le summum fut probablement la célébration du "Pride Month LGBT" en juin, il y a à peine deux mois.

Dans ces conditions, la victoire rapide des Talibans s'explique facilement. Le gouvernement pro-occidental était haï et ne bénéficiait d'aucun support populaire.


2. En accueillant des centaines de milliers de réfugiés d'Afghanistan, l'Europe a affaibli les forces pro-Occidentales de ce pays. Cela a facilité la victoire des Talibans face à des troupes pas assez nombreuses et peu motivées, vu que l'émigration semble si simple et ouverte à tous. Voici encore un exemple de bons sentiments qui aboutissent à des conséquences catastrophiques. D'un, l'Afghanistan est repassé sous la coupe des Talibans. De deux, les réfugiés Afghans perdent leur pays. De trois, leur nombre et leur différences culturelles s'ajoutent aux autres immigrés en France et vont provoquer encore plus de tensions sociales, d'insécurité, de racisme... 


 3. Ce qui me désole le plus dans tout ce fiasco de la retraite US d'Afghanistan, ce n'est pas tant l'humiliation du départ. Cela était prévisible. L'armée US a fait des dizaines d'erreurs dans ce retrait et dans sa non préparation. Tant d'argent, tant d'armes, tant de secrets, d'infos confidentielles sont tombés aux mains de l'ennemi. Tant de civils Occidentaux sont encore bloqués dans le pays... Mais il n'y a toujours pas un seul général qui a donné sa démission pour accepter sa part de responsabilité dans ce fiasco. Qu'aucun homme politique ne le fasse, c'est malheureusement dans l'air du temps et ne surprendra personne. Mais qu'il ne reste même pas une once d'honneurs dans l'armée la plus puissante (sur le papier) permet de comprendre comment elle a pu être vaincue par des barbus maigrichons. 

Je rappelle que le moindre soldat qui perd son arme va être lourdement sanctionné. Mais dans le cas de ces généraux US qui laissent des arumureries entières, des hélicoptères etc tomber dans les mains des Talibans, rien ne se passe. Biden, président des US et chef des armées, n'exige aucune démission, ne renvoie aucun officier. 

Note: j'avais déjà partagé ces 2 derniers points sur mon canal Telegram. Je vous encourage à m'y rejoindre.

Friday, August 13, 2021

L'Obligation de Quitter le Territoire Français et l'Etat de droit


Le meurtre de père Olivier Maire par ce même Rwandais qui avait incendié la cathédrale de Nantes l'an dernier est l'occasion de revenir sur la notion d'Etat de droit. L'idée, c'est que pour échapper à l'arbitraire d'un pouvoir absolu, l'Etat de droit est ce qui nous permet de vivre libre, car sujets tous aux mêmes lois. De plus, l'Etat de droit permet aux individus de se défendre face aux dérives d'un Etat quand il va trop loin dans les atteintes aux droits des individus. 

Prenons maintenant l'Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) que ce Rwandais et plus de 100,000 autres étrangers reçoivent chaque année. Ces ordres sont donnés par les préfets ou la justice et ils se basent sur les lois de la République. 

1. Si nous êtions dans un régime autoritaire, 100% (ou 99,9%) de ces ordres seraient suivis d'une expulsion du territoire!

2. Dans un Etat de droit, on devrait s'attendre à un taux de départ de 95% à 97% pour tenir compte de certaines situations exceptionnelles, de quelques erreurs administratives, d'exceptions raisonnables etc...

3. A 50% de départ, nous passons dans le règne de l'arbitraire. Pour savoir qui reste ou qui part, la loi a autant de force que jouer à pile ou face.

4. Quand les départs ne concernent que 10% à 15% des cas, la loi n'est presque plus respectée. Elle est l'exception au lieu d'être la règle. C'est le règne du non-droit au lieu de l'Etat de droit.

5. A 0% de départs, c'est l'anarchie la plus totale.

La réalité, c'est que nous en sommes à 10% à 15% d'OQTF qui sont mises à exécution! Le toupet des défenseurs de ce status quo, c'est de prétendre qu'ils défendent l'Etat de droit! Et ils accusent ceux qui critiquent ces trop faibles retours d'être des autoritaires! Or, on en est bien loin! La loi doit redevenir la règle et non l'exception. C'est cela l'Etat de droit.

Note: Vous pouvez me suivre sur Telegram

Thursday, August 5, 2021

Aider au retour des immigrés

Avant de parler de la situation en France, voyons comment se passe l'immigration de travail à Taiwan. Cela tombe bien, car j'y vis depuis 25 ans et je connais donc assez bien la situation. On voit qu'il est possible qu'elle soit gagnante-gagnante à la fois au niveau individuel et au niveau des pays.

Voilà comment elle marche: Taiwan est en plein emploi, car le salaire minimum est bas et les prestations chômage faibles. Mais l'ile manque de main d'oeuvre et laisse venir des personnes qualifiées pour combler ses besoins dans quelques secteurs précis: l'industrie (des hommes), les services à la personne en début et en fin de vie (des femmes). Ces travailleurs étrangers viennent légalement avec des contrats de 3 ans en poche. Ils arrivent surtout d'Asie du Sud Est (Vietnam, Indonésie, Philippines). En venant à Taiwan, ils gagnent et économisent plus d'argent que dans leur pays d'origine, et pour les Taiwanais, cela permet de prendre soin des bébés et des ainés à moindres frais. Du point de vue des pays d'émigration, la perte des forces vives de leur nation n'est que temporaire. Ces gens entreprenants, prêts à prendre des risques, à apprendre un nouveau métier, à travailler dur, vont revenir au bout de 3 ou 6 ans (si le contrat est prolongé une fois). Ils reviendront alors contribuer directement au développement de leur pays avec leurs économies et leur expérience. 

Pour Taiwan, le fait que ces travailleurs immigrés viennent et partent tous les 3 ou 6 ans fait qu'ils n'ont qu'un impact limité sur l'identité et la culture locale. Seule une minorité se marie avec un ou une Taiwanaise et reste à Taiwan en s'y assimilant. De plus, c'est tellement une évidence ici, ces étrangers respectent scrupuleusement les lois de la République de Chine, sinon ils seraient immédiatement expulsés! Les travailleurs étrangers se savent des citoyens de seconde classe qui ne doivent leur présence à Taiwan qu'aux services qu'ils rendent. Les Taiwanais les traite de manière humaine, mais savent aussi qu'ils ne sont pas des compatriotes et n'ont pas vocation à le devenir, sauf exception. C'est pourquoi, ces travailleurs étrangers ne sont pas si mécontents de rentrer dans leurs pays, parmi les leurs, au bout de leur mission.

Cette présentation d'une politique qui marche permet de faire un bon contraste avec la situation française qui est perdante-perdante pour tout le monde:

1. Les pays d'émigration qui perdent durablement leurs éléments les plus dynamiques,

2. Les émigrés qui arrivent illégalement, sans papiers, ne trouvent que rarement du travail. Ils restent sans expérience, sans économies pour monter un business dans leurs pays d'origine,

3. La France se fait envahir durablement par des immigrants si nombreux qu'ils ne s'assimilent pas, ne contribuent pas à l'économie, mais coûtent en prestations sociales.

4. Les Français paient des impôts lourds et n'ont plus la sécurité à laquelle ils aspirent dans l'espace public, et voient les écoles submergées d'enfants d'origines étrangères qui ont du mal à suivre.

Dans le documentaire 'Migrant, le retour impossible', on voit les problèmes du côté des immigrés. A première vue, la solution serait plus de titres de séjour pour légaliser ces étrangers. Mais, avec nos frontières passoires, ce serait un signal qui provoquerait encore plus d'immigration illégale. L'un des plus grands problèmes qu'ont les immigrants dans ce documentaire, c'est qu'ils ne peuvent pas retourner chez eux sans argent, sans la réussite matérielle (14è minute). Ce serait admettre un échec, surtout au village, mais moins en ville. C'est effectivement une grande différence avec les migrants qui reviennent de Taiwan. Tous ont pu amasser un pécule qu'ils peuvent investir chez eux pour monter un petit business ou se construire une maison. 

A la 28è minute du documentaire, un Africain sans papiers, Bakary Coulibaly trouve même qu'il perd son temps en Europe et qu'il aurait plus de chances de réussir en Afrique! Dans un autre documentaire sur le Mali, diffusé sur TV5 Asie récemment, le journaliste rencontra un Malien de retour dans le désert, car il s'y trouve mieux qu'à Paris avec sa vie stressante. A dos de chameau, comme ses ancêtres, il se sent en harmonie avec sa culture et ses traditions! Et dans cet article, on apprend même que de nombreux jeunes musulmans de France sont tentés par Dubai.

Je donne ces exemples pour insister sur le fait que la 'remigration' ne doit pas être vue comme un gros mot, une fantaisie d'extrême droite. C'est aussi le rêve de la plupart des étrangers qui sont pris en tenaille entre la triste réalité et leurs rêves de réussite en France. 

Ainsi, bien que cela puisse paraitre conte-intuitif, ce sont les immigrés qui se sont les mieux adaptés à la France, ceux qui ont trouvé du travail et mis de l'argent de côté, qui sont les plus aptes à retourner dans leur pays. Ils retournairaient sans la honte de l'échec, avec une expérience professionnelle et de l'argent à investir dans leur pays d'origine. Autant il est compréhensible que ces pays n'ouvrent pas leurs bras aux criminels condamnés en France, autant il n'y a donc pas de raison pour qu'ils refusent le retour à leurs meilleurs éléments. 

Une manière de justifier cette mesure face à la gauche, c'est de dire qu'il serait injuste et inégal que seul un faible nombre d'étrangers s'enrichissent en France. Leur retour permet à d'autres étrangers de prendre leur place et de s'enrichir à leur tour. C'est la théorie du partage du travail qui s'applique quand les places sont peu nombreuses et le nombre de candidats presque illimité. De plus, le retour au pays d'origine ne doit pas être vu comme une punition, mais comme un acte héroique de la part de ces immigrés qui retournent aider au développement et au bien-être de leur société. Il serait d'ailleurs bien que des organisations humanitaires s'occupent de ce genre de retour au pays.