Actuellement, le salaire médian en France, c'est 1750 Euros net et cela correspond à 3200 Euros toutes charges comprises. Le problème de pouvoir d'achat est avant tout un problème de ces charges sociales qui pèsent sur les salariés du privé. Si elles sont si lourdes, c'est car ces charges sociales du privé financent aussi les prestations maladie et retraite du public! Et car les Français font face au monopole de la Sécu et de Pôle Emploi et de la retraite par répartition.
D'un autre côté, on a le problème qu'on ne peut pas réduire le nombre de fonctionnaires, car ils ont l'emploi à vie. Et comme ils sont nombreux, l'Etat les paie mal, ce qui fait que tout le monde est perdant (sauf les hauts fonctionnaires et politiques qui ont de beaux revenus et divers avantages.)
Les traitements des fonctionnaires ne ressemblent pas du tout aux fiches de paie des salariés privés:
Les déductions sont bien moindres. Sur cet exemple, d'un traitement brut de 3464 Euros, la retenue n'est que de 755 Euros. C'est 21.7% contre 45.3% du brut dans le privé. En effet, la colonne 'pour information' ne correspond pas aux charges patronales que l'Etat paie en plus, mais il s'agit des cotisations et impôts que l'Etat est obligé de prélever sur le privé pour financer toutes les prestations sociales accordées aux fonctionnaires. Je note juste que dans ces rares déductions, on a surtout une retenue de 319 Euros qui est pour les pensions et la CSG et la CRDS. Comme on peut le voir, il n'y a pas de déduction pour l'assurance chômage, et c'est logique car le fonctionnaire ne peut être mis au chômage. Mais il n'y a pas non plus de déduction pour la Sécu, bien que les fonctionnaires tombent malade. Cela confirme et explique bien pourquoi la Sécu coûte si cher pour les gens dans le privé.
Sinon, il est quand même intéressant de relever que dans ces coût 'pour information', ce sont les pensions qui sont le plus gros morceau: 2390 Euros sur 2939 Euros, soit 81%! C'est là qu'il faut couper les dépenses et c'est pourquoi j'ai proposé de limiter les pensions du public à 2645 Euros.
Mon autre proposition est de rendre le super brut aux Français du privé et de leur laisser le choix de leurs assurances chômage, maladie etc. Ils auraient le choix de continuer de côtiser à la Sécu ou bien de prendre une assurance privé et de faire jouer la concurrence. Il ne s'agit donc pas de mettre un terme aux services publics, mais de laisser le choix aux salariés et de leur permettre de faire des économies en connaissance de cause.
Un grand nombre de salariés du privé devrait donc voir ses revenus nets augmenter de manière substantielle. Par contre, les traitements du public ne bougeront pas, vu qu'ils ne supportent pas ces charges sociales.
La politique libérale aura pour but d'augmenter le pouvoir d'achat du privé, quitte à transférer une partie du financement des prestations sociales sur la TVA ou l'IR. Cela permettra de rendre le travail dans le privé plus attractif que dans le public. L'autre but de cette politique est de faciliter la privatisation des secteurs non régaliens, car les agents publics auront envie de gagner mieux leur vie dans le privé qu'en restant dans le public. Et cela incitera aussi certains à quitter volontairement le secteur public pour de meilleurs revenus dans le privé. La limitation des pensions poursuit le même but: inciter les hauts fonctionnaires à passer dans le privé s'ils veulent avoir de belles retraites. C'est dans ces conditions que l'Etat fera des économies pour retrouver des marges de manoeuvres pour mieux payer ses policiers et sa justice. Car c'est en baissant le nombre de fonctionnaires qu'on pourra baisser le poids des prélèvements obligatoires en France.