C'est Mark Steyn qui fit cette observation lors de son débat Munk à propos de la crise migratoire des réfugiés. Il avait gagné ce débat (avec Farage) car ils avaient pu changer l'opinion d'un grand nombre de personnes en leur faveur. (Lors de ce débat, on pose la même question au public, avant et après le débat, et le vainqueur est celui qui a réussi à convaincre le plus de gens de l'autre camp à la rejoindre ; ce n'est donc pas forcément celui qui gagne la majorité, mais celui dont le score s'améliore). Or, jamais durant un débat Munk un si grand nombre de gens n'avait changé d'opinion. La raison de ce succès est simple. Au départ, si l'on parle de crise migratoire, on pense tous à ces pauvres migrants qui quittent leur pays en guerre ou en crise alimentaire, politique, économique... Seuls des coeurs de pierre, des salauds sont contre leur porter secours. La position des gentils, de la morale humanitaire (ou chrétienne) est d'ouvrir nos portes, nos frontières et de les accueillir du mieux que nous pouvons. Or, ce qui s'est passé durant ce débat, c'est que Mark Steyn a mis le doigt sur les viols de la St Sylvestre à Cologne en Allemagne. Les défenseurs des migrants se sont mis à minimiser, à relativiser ces viols en raillant la position féministe surprenante de Mark Steyn, auteur conservateur. En faisant cela, ils ne se mirent plus du côté des victimes (les femmes violées), mais du côté des pires criminels! Si bien que, maintenant, les spectateurs découvraient une autre facette de l'immigration, celle qui laisse rentrer des loups dans la bergerie, celle qui va augmenter la criminalité dans nos pays. L'immigration n'est plus une solution à un problème lointain, mais le déplacement de ce problème vers nos concitoyens et nos familles.
Pour gagner la bataille des idées, il s'agit donc de convaincre cet électorat que nos idées, nos principes sont gentils, bienvieillants, et que ce sont nos adversaires qui suivent une idéologie perverse et néfaste.
Reprenons le cas de l'immigration. La bonne manière de s'y opposer c'est de montrer sa compassion:
1. Ces migrants doivent pouvoir trouver asile dans le pays le plus proche du leur, car c'est une déchirure de vivre loin des siens et de la terre de ses ancêtres. Un Syrien ne se sent pas autant déraciné s'il est en Turquie qu'en Bretagne! Aidons la Syrie à se pacifier et tous ses réfugiés pourront rentrer chez eux.
2. Pareil pour les Africains d'Afrique subsaharienne. Ils sont culturellement liés à leur Continent. Aidons leurs pays à se développer économiquement et culturellement. Pour cela, il faut que nous soyons un modèle de développement nous-même. Or, le multiculturalisme sape la paix sociale de notre pays (et le socialisme sape la vigueur de notre économie). Si un afflux d'immigrés crée de la discorde, les déficits sociaux, des violences urbaines, une répression policière... comment pouvons-nous montrer l'exemple aux pays Africains? Ils risqueraient de rester dans leur mode dictatorial et d'utiliser l'émigration des plus pauvres comme leur soupape de sureté.
3. L'intégration des immigrés de longue date d'origine d'Afrique est très difficile. Le multiculturalisme à grande échelle débouche sur le communautarisme au lieu de l'intégration. On peut intérer des individus, mais pas des groupes, comme Zemmour aime à le rappeler. La meilleure façon d'aider à l'intégration des personnes nées en France de culture africaine ou maghrébine, c'est qu'ils soient peu nombreux. S'ils sont trop nombreux, beaucoup préfèreront le communautarisme et le séparatisme. Bref, soyons du côté de tous ceux qui se sentent Français et aidons-les à s'intégrer en arrêtant l'arrivée de plus d'immigrants et en renvoyant ceux qui bafouent nos lois.
4. Nous sommes pour la paix civile en rejettant l'arrivée de populations peu éduquées venues des 4 coins de l'Afrique et du Moyen-Orient. L'histoire de l'Europe montre combien il a été difficile aux protestants et aux catholiques de vivre en paix sur un même territoire. Et pourtant, tout le reste, la langue, la culture... les rassemblaient. Alors imaginez combien il serait difficile de faire cohabiter plus d'une centaine de nationalités, des religieux, des athés, des agnostiques, des véganes, des LGBT, des tradi... ensemble. Au moindre incident, les reflexes tribaux les plus primaires risquent de prendre le dessus. On l'a vu à Dijon cet été, dans les affrontements entre Maghrébins et Tchétchènes, un petit apperçu de la guerre civile entre tribus qui nous attend si nous laissons venir à nous 'toute la misère du monde.'
5. Accetper le débarquement d'un bateau de migrants en plus, c'est risquer la vie de milliers d'Africains qui y voient un signal que la traversée de la Méditerrannée est possible pour eux. Alors qu'en êtant ferme et en les renvoyant chez eux sans les laisser débarquer en Europe, on dissuaderait un grand nombre de tenter l'aventure. C'est notre fermeté qui dissuadera le plus grand nombre à tenter une aventure extrêmement dangereuse et coûteuse. Et c'est le laxisme actuel et l'aide des ONG qui les encouragent à venir et qui donc sont responsables de tous ceux qui meurent en chemin.
Voici 5 rapides exemples qui montrent que les vrais gentils ne sont pas ceux qui veulent accueillir plus de migrants, mais ceux qui préfèrent qu'ils restent chez eux (ou pas trop loin en cas de guerre).