Bayrou, avant de prendre ses multiples pensions de retraite, a pointé sur ce qu'il voit dans le système de la retraite par répartition, plus clairement désignée comme retraite par spoliation:
- des jeunes qui sont esclaves d'un système,
- de retraités Boomers qui ont peu cotisé pour leurs parents, car les Boomers furent nombreux et l'espérance de vie de leurs parents était plus réduite que la leur,
- un Etat qui s'endette à 45% pour payer les retraites des systèmes déficitaires (surtout la fonction publique),
- des retraités Français qui partent plus jeunes à la retraite que dans le reste de l'Europe et qui sont les seuls à avoir un niveau de vie supérieur aux actifs.
etc...
Si vous suivez les études d'économistes comme Catherine Sylvain sur notre système de retraite, voici le genre d'information que vous avez pu lire et voir. Maintenant, j'aimerais faire comme Bastiat et vous montrer ce que l'on ne voit pas dans ce débat.
Mai 68, c'est la première expression du pouvoir des Boomers. En 1968, cette génération nombreuse trouve qu'il n'y a pas assez de places pour elle dans l'enseignement supérieur. Sa frange la plus à gauche ne se battit pas seulement pour plus de places, mais surtout pour moins de sélection. D'ailleurs, tout le monde eut son examen en 1968! Personne ne fut recalé. Et dès que cette génération obtint enfin le pouvoir politique avec Mitterrand en 1981, elle fit 2 réformes funestes: la retraite à 60 ans et la baisse du niveau scolaire pour amener 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat. Aussi, la première chose qu'il faut voir, c'est que la catastrophe des politiques votées par les Boomers n'est pas seulement limitée à un système de retraite ou à une économie surbureaucratisée avec de forts prélèvements obligatoires, mais que même le système d'éducation des jeunes est aussi malade des conséquences de la génération mai 1968.
Voyons plus précisément ce qui ne se voit pas avec le système actuel. Voici ce que nous aurions sans l'application des politiques socialistes:
1. Des retraités qui vivraient un peu moins bien que les actifs (10% du PIB au lieu de 14%), mais qui vivraient mieux qu'ils ne vivent aujourd'hui, en moyenne. Pourquoi? En théorie, il faudrait baisser les pensions de 29% pour arriver à 10% du PIB. Or, si la France avait gardé une économie libérale et dynamique, comme celle de la Suisse, notre PIB serait le double de ce qu'il est aujourd'hui. Donc, au lieu de toucher 14% de 100, ils toucheraient 10% de 200, soit 20. Eh oui! Ce qu'on ne voit pas, c'est que les boomers aussi se sont fait avoir par leur vote Mitterrand!
2. Mais ce qu'on voit encore moins, c'est que sans cette retraite par spoliation, les finances de l'Etat seraient saines et les prélèvements obligatoires faibles. Cela permettrait aux actifs d'épargner massivement pour leur retraite et d'investir une grande partie de cette épargne en bourse. Nous aurions un CAC 80, car ces nombreux capitaux auraient permis de financer des nouvelles entreprises de haute technologie créées par nos meilleurs ingénieurs restés travailler en France au lieu de s'expatrier aux USA, au Royaume-Uni, en Suisse ou en Asie. De plus, en maintenant un système d'éducation méritocratique basé sur les maths et les sciences, nos chercheurs rivaliseraient avec les Etats-Unis pour l'obtention des Nobel et les applications entrepreneuriales.
3. Ce qu'on ne voit pas, c'est que la structure salariale ne se limiterait pas au SMIC, mais que, comme chez Meta (Facebook), les meilleurs ingénieurs de l'IA sont mieux payés que les stars du football. Toute la jeunesse saurait que les études scientifiques peuvent leur permettre de s'élever dans la société, mais aussi que le travail manuel bien fait a aussi ses filières d'excellence.
4. Un Etat sain financièrement, centré sur le régalien et les infrastructures serait intransigeant avec l'immigration illégale et les criminels. La sécurité des Français serait bien meilleure, et l'Etat aurait les marges financières pour investir dans un réseau électrique basé sur notre savoir-faire dans l'Europe entière. Peu après la chute du mur, la France aurait construit des centrales en Pologne, en Roumanie et cela nous aurait permis de réduire notre dépendance au gaz russe et au pétrole du Moyen-Orient tout en consolidant la place centrale de l'économie française en Europe.
Conclusion: Au lieu d'être un pays endetté, au bord de la faillite, la France aurait pu être un pays d'actionnaires dont le revenu par habitant serait le double de ce qu'il est aujourd'hui. Au lieu d'avoir peur des crises financières inéluctables, il aurait confiance dans l'avenir et sa démographie serait celle d'Israël. Le temps presse pour nous remettre sur ce chemin abandonné depuis 1981. Il faut mettre fin au socialisme, à la retraite par spoliation et à l'Education Nationale soixante-huitarde.