J'appréhendais ce retour après une si longue absence. Depuis ma dernière visite, tant de faits divers sordides se sont produits! Après la fin du Covid, la pression migratoire a repris de plus belle. Sur les réseaux sociaux, j'ai pu voir Paris transformée en poubelle et de nombreuses villes européennes submergées par le Tiers Monde. Dans quel état allais-je retrouver mon Alsace natale en me rendant chez mes parents pour Noël 2023?
Dans le train ICE qui m'amène de l'aéroport de Francfort à Karlsruhe, je me retrouve assis en face d'un noir et il semble resquiller, car il ne présente pas de billet de train au contrôleur. Bizarre, mais comme il est propre sur lui et ne m'emmerde pas, je n'y attache pas grande importance. Par contre, ma première vision d'effroi ne se fait pas attendre. Avant d'atteindre la gare de Mannheim, je remarque une forme haute et pointue juste à côté de la grande église au centre de la ville. Le minaret d'une mosquée! Il défigure le paysage et lance un défi à la chrétienté. Mais je suis bien seul à me sentir mal devant ce côtoiement des 2 édifices religieux. Visiblement, les gens de Mannheim n'ont pas déployé la même résistance contre l'invasion musulmane que contre l'invasion française de 1795... L'Allemagne est vieille et a besoin de main d'œuvre bon marché dans les services. A l'aéroport, la plupart des petits boulots étaient faits par des Turcs...
Le paysage Alsacien n'a pas changé, lui. Dans l'hypermarché local, je vois bien de la 'diversité', mais elle ne semble pas avoir grandi en proportion par rapport à ma dernière visite. Mais, en moyenne, elle est plus jeune que les Alsaciens de souche que je croise. Autre point positif, malgré les récents chiffres sur la natalité, je trouve qu'il y a plus de petits enfants en France qu'à Taiwan où la situation est vraiment critique.
A Strasbourg, je suis surtout effaré par la difficulté de circuler en voiture. Dans le quartier du lycée Kléber, à 2 pas de la synagogue, le calme et la sécurité me semblent bien assurés. Lors de ma promenade du soir dans la petite France, je remarque surtout les touristes et ne voit que très peu de jeunes racailles. Je suis étonné de voir de nombreux jeunes blancs livrer de la bouffe à vélo. Ce sont probablement des étudiants qui financent leurs (trop longues) études.
A part cela, dans ma famille, je constate que l'on peut voter à gauche et tout faire pour que ses enfants aillent dans les bonnes écoles. Parmi ma famille allemande, j'ai le cas d'une tante et d'un oncle qui ont deux fils de plus de 30 ans, dont un qui est marié depuis plusieurs années, mais ils n'ont toujours pas de petits enfants. La seule cousine qui a fait deux bébés est membre d'une congrégation évangélique qui semble au centre de sa vie. Mais je n'ai pas eu l'occasion de la voir durant mon trop court séjour.
A table, l'expression de mes idées libérales de droite ne passe pas très bien, surtout quand il s'agit de fustiger l'immigration clandestine et délinquante. J'ai l'impression qu'il y a plus de bienveillance pour les étrangers que pour le peuple d'en bas qui composa les gilets jaunes! J'essaie la conciliation en disant que j'en veux surtout à l'Etat pour ne pas s'occuper du régalien de manière ferme, et de trop taxer les Français. Cela passe un peu mieux, mais je sens que Macron reste celui qui inspire le plus le sérieux pour mes parents.
Noël est une bulle de temps et chaque personne semble vivre dans sa petite bulle, limitant les interactions avec le réel afin de n'en tirer que le meilleur. Cela explique qu'il faille si longtemps pour faire évoluer les mentalités.