Friday, April 26, 2024

Russie/Ukraine, la guerre fratricide girardienne


René Girard remarqua que les mythes et l'histoire sont remplis de conflits fratricides (Cain et Abel, Romulus et Rémus...) car le désir mimétique va atteindre son paroxysme chez des personnes semblables, ayant la même éducation, mais surtout les mêmes envies. Ce que l'un désire, l'autre le trouve encore plus désirable et cela mène au conflit, à la violence. 

Or, que s'est-il passé durant la guerre froide? L'Occident a prospéré bien plus rapidement dans les domaines économiques, mais aussi politiques, culturels et artistiques. Le régime communiste d'Europe de l'Est et d'URSS s'est effondré car les citoyens de ces pays se sont mis à désirer notre prospérité au lieu des chimères d'un communisme dictatorial et décrépit. Ce désir mimétique n'était pas limité à la Pologne, aux pays Baltes et aux pays d'Europe de l'Est, mais toucha aussi l'Ukraine et la Russie.
Pendant 44 ans (1945-1989), l'Occident avait dit à ces peuples que son système était meilleur et l'avait prouvé par sa croissance économique supérieure. L'Occident leur avait dit de laisser tomber le communisme et de rejoindre la liberté, l'Occident capitaliste et démocratique.

Patatras! Le mur tomba et l'Europe se vit contrainte, presque à contre cœur, de s'élargir vers l'Est pour accepter tous ces Européens auxquels elle avait fait miroiter les bienfaits de l'adhésion à son système, ses valeurs. 

Quant aux Russes, l'Europe et l'OTAN leur dirent 'Niet'. Il y avait probablement de bonnes raisons (la Russie aurait trop pesé dans l'UE, elle est trop pauvre, sa démocratie est fragile...) Et tant que les pays qui rejoignaient l'UE étaient très différents des Russes, cela les laissait froid.

Par contre, quand c'est un peuple frère, l'Ukraine, auquel l'UE et l'OTAN ouvre ses portes et qui pourrait un jour adhérer à ces organisations dont les Russes rêvaient, alors la rivalité mimétique se met en marche. C'est le sentiment d'injustice que ressent un enfant quand son frère reçoit un cadeau, mais que lui n'a rien. Ce n'est pas comme si la Russie et l'Ukraine étaient tellement différents. La corruption institutionnelle est similaire. Ils ont la même religion, partagent la même langue dans l'Est du pays, le même niveau de vie. De plus, la Russie avait conclu des accords avantageux pour l'Europe avec la fourniture de gaz payé en Euros. Maintenant que l'Europe en est privé, il apparait plus clairement que cet échange était surtout à l'avantage de Européens. Bref, la Russie des années 2000 jusqu'à 2015 n'était pas très différente de l'Ukraine dans ses rapports avec l'Europe. 

Le fait que l'Ukraine se voit offerte l'adhésion à l'UE à l'avenir a ravivé le désir mimétique de la Russie. Or, comme cette voie est fermée, sa réponse violente pour empêcher l'Ukraine d'obtenir ce qu'elle ne peut obtenir est une suite logique et tragique. 


Thursday, April 4, 2024

Expatriation et espérance

Août 2897. Pondichéry. 
Conférence des Français expatriés depuis le Grand Remplacement du XXIe siècle. 

Théo Francoeur préside la conférence et expose son projet de la fin de l'exode et du retour à la terre de nos ancêtres. 

Il commence par rappeler comment la France s'est lentement, mais sûrement transformée en Etat islamique. 
Lisez les chroniques de @Zoltan_47 qui relate de manière détaillée l'invasion migratoire financée par les contribuables jusqu'à la faillite financière de 2026. 

Théo Francoeur fait l'apologie de cette expatriation douloureuse qui permit à de jeunes Français de trouver refuge dans des régions non islamisées (Inde, Chine, USA, Chili, Estonie...) 
Les minorités françaises ont beaucoup apporté à leurs pays d'accueil. La gastronomie, la littérature, l'appétence aux sciences… ont permis aux Français de constituer une élite dans leurs pays d'accueil. 
Cependant, parfois trop fiers de leur culture, ces expatriés sont parfois enviés et discriminés. 

C'est pourquoi Francoeur propose ce rêve de retour. La République islamique s'est disloquée en divers califats au début du XXIIe siècle quand les centrales nucléaires tombèrent en panne les unes après les autres. 
Avec la baisse du QI et l'enseignement islamique, il ne pouvait en être autrement. Les islamistes contrôlent les villes, mais on trouve encore quelques autochtones dans les régions, près des centrales. 

La radioactivité est devenue si faible, que Thé Francoeur pense qu'il est possible de rendre fertiles ces campagnes. Il exhorte les riches expatriés à racheter ces quasi déserts aux musulmans. 
Le rêve de Francoeur deviendra une réalité en 2948 quand une partie de l'hexagone, celle des campagnes, se constitua en un nouvel Etat avec un nom simple: 

FRANCE 


Plus jamais on ne fera partir les Français de leur pays! Les défis qui les attendent, on en parlera une autre fois.

Saturday, March 9, 2024

Comment aider les Palestiniens?

L’aide de l’UNRWA est mauvaise pour Israël. 
Elle est également mauvaise pour les Palestiniens ! 

Toute aide crée une dépendance au lieu d’un sentiment de responsabilité. De plus, l'objectif de l'aidé est d'obtenir plus d'aide et donc de rechercher la violence et la souffrance à cette fin. De plus, l’aide est principalement allée à des dirigeants riches et corrompus. Le reste a financé des activités terroristes, un endoctrinement antisémite dès le plus jeune âge, des récompenses aux familles de terroristes...

L’argent et la nourriture distribués aux loyalistes créent une injustice et nécessitent la violence pour maintenir le peuple tranquille ou un ennemi étranger. 

Alors, si vous voulez aider les Palestiniens, ne les aidez plus ! 

Que les Palestiniens se rendent à l'évidence : il y a plus à gagner de la paix et de l'activité économique que de la guerre, du terrorisme et de « l'aide ». 

En récompensant les mauvais comportements, vous encouragez les mauvais comportements et condamnez les Palestiniens à répéter leurs erreurs.

 

Tuesday, March 5, 2024

Rendez-nous notre potion magique pour gagner contre la Russie et la Chine


Dans les années 1980, seuls quelques communistes européens soutenaient l'URSS, car le modèle de capitalisme libéral de l'Occident était tellement supérieur au modèle soviétique d'Europe de l'Est. Tout le monde voulait être du côté des vainqueurs, les USA. 

L'URSS, c'était un pays dirigés par des grabataires, au bord de la faillite financière, dont l'armée revenait battue d'Afghanistan et avec des universités qui enseignaient une idéologie communiste affranchie de toute réalité. 40 ans plus tard, l'Occident y ressemble. Biden et Trump (et la bureaucratie de l'Etat profond) endettent les US par trillions. La plus forte armée au monde va d'échec en échec (Irak, Lybie, Afghanistan, Ukraine...), la jeunesse éduquée est woke et les RS pratiquent la censure. L'Etat n'a jamais été si obèse. 

L'Occident emploie de basses tactiques pour des gains à court terme contre la Russie et la Chine: sanctions financières, gel (confiscation/vol) des avoirs de la banque centrale russe, embargo des puces vers la Chine, droits de douane... Seule l'avance technologique, scientifique et financière (avec sa monnaie de réserve) permet encore aux USA de garder le leadership. Mais même cela est en train de changer. Nombre scientifiques aux USA sont Chinois ou Indiens et la Chine réduit son financement de la dette US. 

 Tout le monde sent que l'Occident est en train de perdre. Normal. Nos dirigeants ne savent faire qu'une chose: mentir pour se faire élire. Tout le reste ils le ratent. Pourquoi? Parce qu'ils réglementent et taxent au lieu de nous donner notre potion magique: la liberté! 

 Je ne veux pas d'une victoire de Poutine. Je veux que l'Amérique et l'Europe retrouvent les libertés (d'entreprendre, d'expression...), le droit de propriété, des frontières et le capitalisme. C'est ce soft power qui renversa le mur, sans tirer un coup de feu.

Saturday, March 2, 2024

L'impossible débat et réflexion sur la guerre Ukraine/Russie

On ne se pose pas les bonnes questions sur le conflit Ukraine/Russie. Cela a pour conséquence qu'on ne trouve pas de bonnes réponses et pas d'issue à ce conflit. Les partisans de chaque camp sont surtout occupés à vous dénigrer comme Poutinolâtre ou laquais de Washington si vous critiquez l'un ou l'autre camp. Il est bien plus simple de vous disqualifier du débat que d'examiner vos arguments. Cette 'cancel culture' était l'apanage de la gauche, mais dans ce conflit, les droites pro-Kiev et pro-Moscou s'en donnent à cœur joie. Ma première réflexion de droite est de redevenir sérieux, ouvert d'esprit et de laisser le débat s'installer quel que soit votre camp.

Le vainqueur a le privilège de pouvoir réécrire l'histoire selon son narratif. Or, après plus de 2 ans de conflit, nous en sommes arrivés à un point où ni la Russie, ni l'Ukraine n'apparaissent victorieux. Qu'on soit dans un camp ou dans l'autre, ceci doit inciter à l'humilité et à être ouvert à écouter de nouveaux arguments afin de changer ce qui ne va pas. Du côté Russe, bonne chance pour faire entendre une voix discordante! Vous risquez gros si vous vous opposez à Poutine. Du côté occidental, j'espère que je ne serai pas banni des réseaux sociaux ou désabonné par mes lecteurs! En théorie, pour nous libéraux, c'est cette liberté d'expression qui fait notre force, car elle permet à des idées diverses, originales, créatives d'émerger, alors que dans les régimes autoritaires on a peur de diverger du consensus. Pratiquer la cancel culture est donc un acte de régime autoritaire et cela nous appauvrit. Voilà une bonne raison pour accepter la présence de voix divergentes.

Second constat: l'Occident n'a pas réussi à faire s'effondrer l'économie Russe. Quelque chose n'a pas marché dans le plan de Bruno Lemaire, si tant est qu'il avait un plan. Les sanctions qui privent l'UE de gaz Russe, les Russes de nos Euros et de nos investissements en Russie n'a pas eu les effets espérés. 

Encore une fois, faire ce constat n'est pas être du côté de la Russie, mais de regarder la réalité en face. L'Allemagne est l'économie la plus touchée, car elle a amplifié son manque d'énergie en fermant ses centrales nucléaires depuis une dizaine d'année. Mais faire ce constat ne signifie pas que la stratégie économique était une erreur et qu'il faut maintenant passer à une stratégie de soutien militaire renforcé. Vouloir privilégier la guerre économique à la guerre militaire est intelligent et moral, car cela permet de réduire le nombre de morts et de blessés. D'ailleurs, il est scandaleux que nous ne sachions pas les pertes humaines de chaque camp. L'Europe doit savoir se rappeler que sa perte de puissance date de la première guerre mondiale durant laquelle les nations Européennes se sont entretuées dans les tranchées. 

Mais si la stratégie de Lemaire n'a pas marché, il faut analyser pourquoi. La première raison est qu'il fut bien plus simple pour la Russie de remplacer ses recettes en Euros par des recettes en roupies ou en Renminbi que pour l'Europe de remplacer le gaz russe par du gaz norvégien, américain ou qatari. La seconde, c'est que l'Europe a poursuivi une guerre économique bureaucratique au lieu de poursuivre une guerre économique libérale (comme le fit Reagan contre l'URSS dans les années 1980s). Pour simplifier, disons qu'il y a deux manières de mener cette guerre économique. Soit, en augmentant son avance technologique et économique en misant sur les talents et la créativité occidentale. Soit, en essayant de limiter le développement de votre adversaire par des boycotts, des sanctions, des mesures protectionnistes bureaucratiques. 

La première stratégie est celle de Reagan. Il a bénéficié de défections d'ingénieurs de l'Est et de leur manque de motivation pour travailler dans un système communiste et bureaucratique. La santé de l'économie américaine permit de creuser l'écart avec l'Est, jusqu'à ce que le Mur tombe sous la pression des peuples du bloc soviétique. La santé de l'économie Américaine est ce qui permit d'augmenter ses dépenses militaires, alors qu'en URSS, chaque kopek mit dans l'armée était un kopek qui manquait pour satisfaire la population et faire tourner l'économie. L'économie libérale permet donc de gagner sur les deux fronts que sont l'économie privée et les dépenses militaires régaliennes. 

Or, la stratégie de sanctions de Lemaire, de l'UE et de Biden a été toute autre. Au lieu d'aider l'économie Occidentale à croitre, elle n'a aidé que l'Amérique sur le court terme, mais considérablement affaibli l'Europe, alors que les BRICS s'en voient renforcés. De plus, sur le long terme, l'Amérique s'est aussi tiré une balle dans le pied, car le gel des avoirs de la Banque Centrale Russe fut un signal que le dollar est une arme économique et cela conduit les BRICS à réduire leur dépendance au dollar, la monnaie de réserve mondiale. 

Dans cette guerre économique contre la Russie, l'Europe a essayé de restreindre ses exports, mais la Russie est bien plus flexible que dans les années 1980 et les firmes européennes ne pouvaient pas se désengager si brutalement de ce marché sans faire des pertes. Il aurait mieux valu limiter ces sanctions aux produits sensibles (micro-processeurs et matériel militaire), mais ne pas impacter les firmes privées de consommation. 

La confiscation des avoirs des oligarques Russes fut une autre erreur de cette stratégie étatique défensive. Ce vol d'Etat, bien peu libéral, est contraire à la méthode de Reagan qui consistait à garantir leur propriété aux Russes qui viendraient en Occident. Il s'agissait de les attirer, même s'il pouvait y avoir quelques agents doubles dans le lot. Or, la confiscation de leurs avoirs pour être Russes et riches envoya un signal aux oligarques qu'ils ne sont pas le bienvenu en Occident et que leur intérêt est de coopérer avec Poutine. En effet, venir chez nous est la ruine assurée, même s'ils essaient d'échapper à un régime de plus en plus autoritaire. Or, notre époque a rendu les élites de tous les pays bien plus flexibles et aptes à voyager. Attirer une partie de l'élite Russe (et des ingénieurs) aurait été un coup au moral et à l'assise politique de Poutine.

Malheureusement, avec Macron et Biden aux commandes, un socialiste et un démocrate, la guerre économique contre la Russie a échoué car ils ont essayé d'affaiblir la Russie au lieu de réformer et libérer la croissance en Occident. Au lieu de reprendre le chemin de la libre expression, l'Europe et l'Amérique deviennent woke, pratiquent la cancel culture et contrôlent de plus en plus ce qui peut se dire dans les médias et les réseaux sociaux. Nous devenons de plus en plus ceux que nous combattons! Dans cette situation, la solution n'est pas l'escalade militaire et la ruineuse 'économie de guerre', mais un changement de stratégie de guerre économique. Une croissance forte et durable est le meilleur moyen d'obtenir la confiance des citoyens en démocratie. Il faut jouer nos forces (le libéralisme) au lieu de copier les méthodes illibérales et étatiques de nos adversaires.

Saturday, February 3, 2024

Au bord de l'eau II

J'ai maintenant achevé le second tome de ce roman fleuve chinois qu'est 'Au bord de l'eau'! Ses plus de 2000 pages m'ont accompagné pendant près d'un an. Avant de passer à autre chose, il me faut faire quelques remarques sur ce classique de la littérature chinoise qui inspira la révolution de Mao.

1. La bande de 108 héros forme une équipe assez hétéroclite. Il n'y a pas de super héros. Chaque héros a des forces et des faiblesses. Même le chef Song Jiang s'emporte et s'entête parfois sur le champ de bataille. Il a alors besoin d'écouter ses lieutenants pour trouver la bonne tactique ou stratégie pour remporter la victoire.

2. Les armées adverses opposent parfois des armes nouvelles et puissantes (des navires ou de la magie). Mais les stratèges de la bande des marais trouve toujours le point faible de l'adversaire ou bien fait appel à une magie encore plus puissante. Les victoires sont rarement le fruit d'un simple rapport de force favorable, mais presque toujours d'un plan bien exécuté.

3. Ouvrir un second front dans l'enceinte même de l'ennemi est une tactique qui permet de gagner la partie, car elle désorganise l'armée ennemie. 

4. D'après le roman, l'armée de Song Jiang revient victorieuse contre les Liao sans perdre un homme en 1124, mais perd de nombreux braves en matant la rébellion de Fang La. L'histoire ne fait pas mention de l'écroulement des Song du Nord qui intervint juste après, en 1127, face aux Liao! J'explique cette disgression avec la réalité historique de la manière suivante. Face à des guerriers barbares, les 108 héros Chinois de la bande de Song Jiang jouissent d'une supériorité civilisationnelle et technologique qui leur donne la victoire. Mais contre Fang La, ils se battent contre d'autres Chinois et ne bénéficient pas de cet avantage. La guerre civile est plus équilibrée et donc aussi plus cruelle et triste. C'est une guerre fratricide. Elle est justifiée par le fait que Fang La s'est déclaré empereur et a fait sécession. Song Jiang, lui, avait toujours continué de s'affirmer un loyal sujet de l'empereur, obligé à la révolte pour vivre libre et faire la justice autour de lui. 

5. Le point précédent montre combien le pouvoir central Chinois ne tolère pas le sécessionnisme. Et avec Taiwan, cela ne change pas 900 ans plus tard!

6. La corruption des hauts fonctionnaires est l'explication pour la fin malheureuse de la bande de Song Jiang et de la dynastie du Nord peu de temps après. Cependant, on peut aussi dire que le roman est libéral, alors que la Nouvelle Politique du premier ministre Cai Jing a été proto-socialiste et que ce sont ces dépenses sociales effrénées qui ont affaibli l'Etat Chinois et poussé Fang La à la révolte. Or, lorsqu'il est question de repeupler ces régions à l'issue de la guerre civile, Song Jiang propose d'exempter les habitants d'impôts pendant plusieurs années. Cette mesure est très libérale, puisqu'elle incite à travailler plus.

7. Après avoir battu Fang La, Song Jiang retourne à la cour avec quelques braves qui continuent de le suivre. Mais certains lui ont faussé compagnie, afin de vivre une vie plus paisible et moins dangereuse. Ces braves sont pratiquement des libertariens pour lesquels le bonheur individuel passe avant les devoirs envers l'empereur. La mort de Song Jiang, empoisonné par des ministres jaloux et craintifs, leur donne même raison. Certes, le roman nous dit que la loyauté de Song Jiang à l'empereur est admirable et qu'il est un exemple. Cependant, sa loyauté le pousse à tuer son ami Li Kui afin qu'il ne prenne pas les armes contre le gouvernement! Le plus étonnant est que Li Kui accepte son sort sans broncher et n'en veuille pas à Song Jiang de l'avoir empoisonné!

Saturday, January 27, 2024

Retour en Europe, après plus de 5 ans d'absence


 J'appréhendais ce retour après une si longue absence. Depuis ma dernière visite, tant de faits divers sordides se sont produits! Après la fin du Covid, la pression migratoire a repris de plus belle. Sur les réseaux sociaux, j'ai pu voir Paris transformée en poubelle et de nombreuses villes européennes submergées par le Tiers Monde. Dans quel état allais-je retrouver mon Alsace natale en me rendant chez mes parents pour Noël 2023?

Dans le train ICE qui m'amène de l'aéroport de Francfort à Karlsruhe, je me retrouve assis en face d'un noir et il semble resquiller, car il ne présente pas de billet de train au contrôleur. Bizarre, mais comme il est propre sur lui et ne m'emmerde pas, je n'y attache pas grande importance. Par contre, ma première vision d'effroi ne se fait pas attendre. Avant d'atteindre la gare de Mannheim, je remarque une forme haute et pointue juste à côté de la grande église au centre de la ville. Le minaret d'une mosquée! Il défigure le paysage et lance un défi à la chrétienté. Mais je suis bien seul à me sentir mal devant ce côtoiement des 2 édifices religieux. Visiblement, les gens de Mannheim n'ont pas déployé la même résistance contre l'invasion musulmane que contre l'invasion française de 1795... L'Allemagne est vieille et a besoin de main d'œuvre bon marché dans les services. A l'aéroport, la plupart des petits boulots étaient faits par des Turcs...

Le paysage Alsacien n'a pas changé, lui. Dans l'hypermarché local, je vois bien de la 'diversité', mais elle ne semble pas avoir grandi en proportion par rapport à ma dernière visite. Mais, en moyenne, elle est plus jeune que les Alsaciens de souche que je croise. Autre point positif, malgré les récents chiffres sur la natalité, je trouve qu'il y a plus de petits enfants en France qu'à Taiwan où la situation est vraiment critique. 

A Strasbourg, je suis surtout effaré par la difficulté de circuler en voiture. Dans le quartier du lycée Kléber, à 2 pas de la synagogue, le calme et la sécurité me semblent bien assurés. Lors de ma promenade du soir dans la petite France, je remarque surtout les touristes et ne voit que très peu de jeunes racailles. Je suis étonné de voir de nombreux jeunes blancs livrer de la bouffe à vélo. Ce sont probablement des étudiants qui financent leurs (trop longues) études.

A part cela, dans ma famille, je constate que l'on peut voter à gauche et tout faire pour que ses enfants aillent dans les bonnes écoles. Parmi ma famille allemande, j'ai le cas d'une tante et d'un oncle qui ont deux fils de plus de 30 ans, dont un qui est marié depuis plusieurs années, mais ils n'ont toujours pas de petits enfants. La seule cousine qui a fait deux bébés est membre d'une congrégation évangélique qui semble au centre de sa vie. Mais je n'ai pas eu l'occasion de la voir durant mon trop court séjour.

A table, l'expression de mes idées libérales de droite ne passe pas très bien, surtout quand il s'agit de fustiger l'immigration clandestine et délinquante. J'ai l'impression qu'il y a plus de bienveillance pour les étrangers que pour le peuple d'en bas qui composa les gilets jaunes! J'essaie la conciliation en disant que j'en veux surtout à l'Etat pour ne pas s'occuper du régalien de manière ferme, et de trop taxer les Français. Cela passe un peu mieux, mais je sens que Macron reste celui qui inspire le plus le sérieux pour mes parents.

Noël est une bulle de temps et chaque personne semble vivre dans sa petite bulle, limitant les interactions avec le réel afin de n'en tirer que le meilleur. Cela explique qu'il faille si longtemps pour faire évoluer les mentalités.