Wednesday, March 11, 2020

L'OMS ne sert à rien - Taiwan l'a prouvé

Cela fait des années que Taiwan, dont le nom officiel est la République de Chine, essaie de joindre l'OMS, l'organisation Mondiale de la Santé. La Chine Populaire l'en empêche, comme elle le fait pour l'ONU, au nom de l'unicité de la Chine.

Or, Taiwan est un voisin tout proche de la Chine. Environ 1 millions de Taiwanais travaillent en Chine et un grand nombre sont revenus lors des fêtes du Nouvel An Chinois mi janvier. C'est donc tout naturellement que le Covid-19 a également commencé à se propager à Taiwan, bien avant qu'il n'arrive en Corée, au Japon, en Italie ou dans le reste du monde.

Taiwan n'a pas le soutien officiel de l'OMS ou d'aucune agence internationale, mais elle a un gouvernement élu démocratiquement qui se sent responsable de ses citoyens. Il a rapidement pris des mesures assez drastiques, pas toutes bonnes, à mon avis, mais il n'a pas tergiversé. Notamment, il n'a pas attendu qu'il y ait un consensus international sur comment faire face à la situation. Parce qu'il savait qu'il ne peut compter que sur lui-même et que ni l'OMS ni une autre organisation allait venir l'aider.

Le résultat est qu'aujourd'hui, Taiwan, ile de 21 millions d'habitants, compte moins de 50 personnes infectées. Ce nombre continue d'augmenter doucement, mais il est bien moindre que ce qu'on voit à Hong Kong ou Singapour (plus de 100 chacun) ou en Corée du Sud (+ 7000) ou l'Italie (10000) ou la France (1000).

Bref, ce genre d'institution supranationale ne sert à rien quand on en a vraiment besoin. Les jobs que ce genre d'organisation offre aux bureaucrates sont très bien rémunérés, mais on voit bien que ce n'est du prestige et du blabla. Les vraies responsabilités restent au niveau des Etats, là où les dirigeants sont élus par le peuple souverain.

Du coup, autant il est bon d'avoir des endroits pour échanger des informations et des expériences, autant il n'est pas n'est pas nécessaire de transformer cela en bureaucraties et d'essayer de capter des pouvoirs qui doivent rester au niveau des Etats.

3 comments:

diaagi said...

bravo aux taiwanais pour leur organisation et leur culture. ils donnent une lecon a la planete! je souris quand meme qu'un hyperliberal vienne faire la promotion de l'etat! quoi une nouvelle mission regalienne en plus de la seule securite!! j'espere que cette qualite collective d'organisation de la sante de tous donnera un droit de levee des impots! quant aux organisations mondiales, oui ca fait des decennies qu'on pleure de cette bureaucratie. nee de la grande guerre pour plus jamais ca la sdn a ete minable a geneve. ses fils multiples de 45 encore plus decevants. tout ca pour eviter les nationalismes... c'est reussi en ce moment!

TeaMasters said...

Une personne atteinte du virus est un danger public. Elle a la capacité de tuer, surtout les personnes âgées. Il est donc assez normal de traiter ce genre d'épidémie comme un problème de sécurité public en plus de l'aspect santé. Et comme seul l'Etat est capable de contrôler les frontières, c'est bien de sa responsabilité d'empêcher l'arrivée de personnes malades et de personnes potentiellement dangereuses. Dans le libéralisme, la liberté d'agir et de circuler s'accompagne toujours de responsabilité. Et dans le cas d'un virus si dangereux, la responsabilité de chacun est d'être très prudent.

Or, si Taiwan s'en sort si bien cette fois, ce n'est pas seulement à cause des mesures de son gouvernement. Je pense que c'est surtout parce que les gens ont encore en mémoire le SARS (2003) et qu'ils se comportent de manière exemplaire: port du masque, hygiène, distance sociale... sans qu'on ait vraiement besoin de leur demander. C'est devenu un reflexe de porter un masque quand on est soi-même malade ou qu'on va voir le médecin dans la salle d'attente depuis qu'il y a eu le SARS!

diaagi said...

les appels a subventions / sauvetage par l'etat providence vont affluer dans les jours a venir avec le mot clef coronavirus. de la creation monetaire en veux tu en voila et en meme temps une production industrielle ecroulee bref une inflation en fleche. et comme en 2008 apres avoir privatise les gains (ou plutot les previsions de gain a venir) on devrait gentiment socialiser les pertes une nouvelle fois. et en plus 1 an plus tard on devrait se retaper les discours moins d'etat moins de taxe laissez nous libres on est autonome.
ce coup ci je parie sur un reveil des nationalistes des peurs et des frontieres. retour a une economie post-guerre nationalisee et administree.
de toute facon pour un cycle il faut alterner les temps de croyance liberaliste et etatiste. la ca sent la fin de cycle! d'autant plus certaine que la crise sanitaire sera longue!