Sunday, December 2, 2018

Un Etat bon engendre la jalousie et la haine

Alors qu'un Etat juste engendre l'harmonie et la prospérité

En tant qu'étranger, je remarque que ma présence est très bien acceptée par les Taiwanais. Ce qui contribue grandement à leur attitude amicale, c'est de savoir que même si j'habite leur ile, je ne touche pas d'allocations familiales, d'aides au logement, d'allocations chômage... En effet, l'Etat de Taiwan ne distribue que très peu d'aides sociales, car son niveau de prélèvements obligatoires est très faible (15% contre 50% en France). Pour habiter à Taiwan, il faut soit avoir des économies, soit gagner de l'argent par son travail.

Les Taiwanais n'ont pas non plus l'impression que je viens prendre leur travail, car il n'y a que 4% de chômage. Ce chômage quasi inexistant s'explique par le fait que le salaire minimum légal est proche du salaire minimum naturel, le niveau de salaire où la demande et l'offre de travail s'équilibre. Tout le monde qui cherche du travail en trouve à un niveau de salaire fixé par le marché. C'est parfois faible, mais c'est juste car tout les salariés du privé subissent cette réalité du marché de l'emploi. Et si l'on n'est pas satisfait, on peut postuler ailleurs, devenir indépendant ou créer son entreprise. Mais quoiqu'on fasse, l'Etat Taiwanais laisse faire et ne distribue pas d'argent qu'il devrait prélever ailleurs!

Le résultat de cette politique axée sur la justice est une grande harmonie dans la société. Il y a beaucoup de respect pour tous les gens qui exercent des boulots difficiles. Il y a une certaine admiration pour ceux qui arrivent à gagner beaucoup d'argent par leur talent. Et de nombreux groupes religieux ou caritatifs s'occupent des handicapés et des gens dans la misère. En lui laissant la plus grande partie de ses revenus, l'Etat Taiwanais permet à ses habitants d'exercer autant de bonté et de charité qu'ils veulent.

En France, l'Etat prélève en moyenne 50% des revenus de chacun, met une grande partie dans sa poche pour payer ses 5,5 millions de fonctionnaires, puis répartit le reste selon son bon vouloir. En effet, il donne une multitude d'aides en fonction de critères variés dictés par l'actualité, les promesses électorales, la paix sociale, les pressions syndicales... Sa justification ultime est de faire le bien dans l'intérêt général.

Mais on remarque que la pauvreté, le racisme et la jalousie ne font que progresser depuis 40 ans. Ainsi, la France attire une population étrangère peu éduquée et pauvre que l'Etat aide. Les contribuables trouvent qu'on n'en fait pas assez pour eux. Ils haissent ceux qui profitent de l'Etat ainsi que les grandes fortunes et groupes internationaux qui échappent à l'impôt. Et ceux qui vivent des aides de l'Etat ont plus intérêt à 'profiter du système' qu'à se mettre au service des autres.

Autant je déplore et condamne les violences des gilets jaunes sur les Champs Elysées, autant elles sont la suite logique d'un Etat français qui continue à augmenter les taxes pour consolider sa première place d'enfer fiscal en Europe!

Taiwan démontre qu'en minimisant l'intervention de l'Etat dans l'économie et la société, on obtient d'abord plus de justice. Que l'on obtienne aussi plus de croissance économique et de prospérité est la cerise sur le gateau!

1 comment:

diaagi said...

le 19eme siecle en europe a tente bien avant taiwan le liberalisme.
et la premiere revolution industrielle s'est soldee par un accroissement sans precedent des richesses... et des inegalites. si bien que de nombreux observateurs de l'epoque s'etaient demande a quoi servait le progres s'il n'amenait a la majorite de la population que des conditions de vie plus miserable qu'auparavant. en revanche dans les elites ce fut le grand changement. cet afflux massif de richesse a change la donne. les places agreables qui etaient prises par les actes de bravoure au combat etaient maintenant occupes par de nouveaux bourgeois esclavagistes a l'influence grandissante. ca faisait une belle jambe au petit peuple.
une societe ne tient dans le temps que grace a son ventre mou des classes moyennes. donc il faut redistribuer la richesse produite, par l'impot. pour la coherence du groupe. subtilement. pour que les premiers de cordee restent motives. et que les derniers de cordee se bougent pour continuer a bosser plutot que d'attendre les prestations. mais surtout pour eviter la creation des extremes, des groupes sociologiques extremement stables dans le temps: les ultra-riches et les ultra-exclus.
or le liberalisme exacerbe l'affrontement classe dominante face a classe populaire.
avec une sacro-sainte liberte, celle d'etre riche ou pauvre, qui se transmet de parents a enfants. comment reprocher aux nantis de privilegier leurs rejetons meme s'ils baratinent a l'envie la fable sur le merite.
et le thermometre pour voir si une societe vit proche du point de rupture, c'est tout simplement l'immobilier.
la propriete reine adoree par le capitaliste. qui lui permet de lever des capitaux gages. miracle.
une petite histoire. apres un fort arrosage des banques centrales, l'helicoptere-money se diffuse dans la classe dominante seulement. alors ces derniers investissent naturellement dans la pierre voyant la valeur du papier decredibilisee. le prix des maisons s'enflamment. les exclus sont rejettes encore plus des centres dynamiques (ben la ou l'investisseur s'est tourne) ou il y a de l'activite. faute de bras, l'economie ralentit. les riches crient plus forts: la litanie moins d'impots, plus de competitivite, plus de baton pour remotiver les troupes, plus de precarite du travail, moins de syndicats, bref rien n'y fait. le probleme ce n'est pas le taux d'imposition. non, le probleme c'est l'ecart social. voire l'incoherence sociale.
et l'asie qui a deja teste et teste toujours en plus grande echelle la stratosphere en matiere d'immobilier (et donc son fondement: l'inegalite sociale) va venir tranquillement donner des lecons de politique sociale a la vieille europe. cachez-moi ces pauvres que je ne saurai voir.
https://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/a-taiwan-l-industrieuse-les-plus-pauvres-n-arrivent-plus-a-s-en-sortir_1543310.html
on s'etonnera que les sirenes du liberalisme sont toujours chantes par des hommes. des vieux. riches. blancs. un peu de nostalgie de la domination du wasp. heureusement que la culture asiatique n'apprend surtout pas a sa jeunesse a gueuler. car elle en a toutes les raisons.